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Luc 18

2024-B-Lc 18, 1-8 :- samedi de la 32e semaine ORDINAIRE- se tenir debout.

Je tire une conclusion rarement observée de cette persistance de cette veuve. Son appel au roi, sa prière répétée l’a transformé en humain. Sa prière constante l’a fait dans sa personne « royaume ». Cette scène d’une veuve dérangeant un puissant adorateur de sa personne est d’un étonnement radical. C’est une scène de transformation. Un homme riche, imbu de sa personne, prend soudainement conscience que d’autres existent et qu’il n’a jamais vu.

2023-A- Lc 18, 9-14 -samedi de la 3e semaine CARÊME- déconcertante nudité.

Il est question non de faire sa prière, mais de prière. Il est question de plus que de faire des choses pour Lui. De plus que de s’obliger à la récitation rituelle des psaumes pourtant nécessaire. De plus que d’être des bureaucrates de la prière, des fonctionnaires du sacré, des diplômés de la prière. Le mot « prière » est devenu une chose fonctionnelle et pieuse pour les croyants alors qu’il est, disent les maîtres spirituels, mouvement vers l’intérieur.

2022-C-Lc 18, 1-8-- samedi de la 32e semaine ORDINAIRE- rester là et s'oublier

J’ouvre cette réflexion sur la prière par ces mots de saint Bernard, pour qui prier, c’est rester là et s’oublier. Je restais-là et je m’oubliais. C’est l’essentiel de toute prière. Mais cette présence-là, d’être saisi jusqu’à se perdre de vue, n’est pas facile tant nous sommes portés à l’activité, à l’efficacité. Accepter de n’avoir rien d’autre activité qu’être là, que de rester là la tête vide pour faire le plein du TOUT. L’immobilité est un phare pour le mouvement.

2022-C--Lc 18, 9-14- samedi de la 3e semaine du CARÊME-moi, un pharisien en prière ?

Première observation : quand quelqu’un a la prétention de se voir parfait, il est facile d’observer que les autres ne sont pas comme lui. Il pense en mode binaire, correct-non correct, blanc-noir. Le pharisien dégage une suffisance qui ne semble pas s’arrêter. Moi, moi, moi, je ne suis pas comme. Le publicain aussi a une certaine suffisance, quoique plus limitée. Lui aussi affirme je ne suis pas comme…

2021-B-Lc 18, 1-8 - samedi de la 32e semaine du temps ORDINAIRE- regarder en avant

Comprenons bien. Il ne s’agit pas ici d’une tentative pour amener Dieu à faire nos volontés. Combien de personnes disent ne plus croire en Dieu parce qu’il ne leur a pas accordé ce qu’elles demandent. Une telle perception du sens de la prière entraine une fausse image de Dieu, celle de quelqu’un qui détient les clés de tous nos problèmes. Dieu ne s’achète pas et nos cris ne sont pas des moyens pour faire plier Dieu. Le risque est réel de comprendre cette parabole à l’envers. Elle pose la question de notre image de Dieu. Mal comprise, cette parabole nous déresponsabilise.

2021-B-Lc 18, 9-14- samedi 3e semaine CARÊME- je m'illumine d'intensité

Il est beau, écrivait le pape François dans visage de miséricorde (#14), que la prière quotidienne de l’Église commence avec ces paroles : mon Dieu, viens me délivrer ; Seigneur, viens vite à mon secours (Ps 69, 2). Nous devons d’abord sortir de nous-mêmes, écrit Benoit XV1 dans son livre sur Jésus-Christ, et nous ouvrir à Dieu, car rien ne peut être juste si nous ne nous tenons pas vis-à-vis de Dieu dans un ordre juste. Et ici chacune de vos journées s’ouvre sur un appel à sortir totalement de toi-même pour Dieu, et Dieu sortira totalement de lui-même pour toi (Maître Eckhart).

2020-A-Luc 18, 1-8- samedi 32e semaine ordinaire-J'étouffe

Il y a le cri de Moïse (Ex 17, 8-13) qui n’en pouvait plus de porter le bâton de la prière, de tenir les mains en l’air. Quand il baissait les bras, l’ennemi gagnait du terrain.
Il y a le cri de Bartimée qui crie à tue-tête, à pleine gueule : Jésus, fils de David, aie pitié de moi (Mc 10,47). Jésus l’appelle : maître, faîtes que je voie (Mc 10, 52).
Il y a le cri in extremis du larron crucifié avec Jésus (cf. Lc 23, 43). Aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis.
Il y a le cri de la Cananéenne qui refuse de ne pas être écoutée par Jésus (cf. Mt 15, 21-28).
Il y a le cri de Paul pour qui la création tout entière gémit, passe par les douleurs d’un enfantement (Rm 8, 22).

2020-A-Lc 18, 9-14- samedi 3e semaine Carême- bien se présenter devant Dieu

Nous venons d’entendre le récit de nos vies. Qui d’entre nous, quand on lui demande de se présenter ou de parler de lui, mettrait spontanément en avant ses défauts, ses faiblesses, ses parts d’ombre ? Quand il s’agit de parler de nous, la première attitude est celle de bien nous présenter. C’est bien cela qui, ce matin, est au centre de l’évangile.

2019-C-Lc 18, 1-8 -samedi 32e semaine ordinaire- charisme de la prière

Croyants ou incroyants, nous avons tous en nous ce trésor de la prière. Mais qu’est-ce que la prière ? C’est la question que pose l’évêque de tradition anglicane John Spong, dans son livre Pour un christianisme d’avenir, Golias, 2019.

Quand on lui demande: Monseigneur, priez-vous? sa réponse se fait sèche : non. Après un instant de consternation chez ses auditeurs, il ajoute: si je vous avais répondu par “oui”, vous auriez pensé que j’acceptais votre définition de ce que signifie prier et votre définition de Dieu. Nos prières semblent supposer que Dieu peut changer d’avis […] C’est manipuler Dieu […

2019-C-Lc 18, 9-14 -samedi 3e semaine carême-prière bavardage

Au siècle dernier, Padre Pio soulignait que c’est un coeur à coeur avec lui qui incite Dieu à nous écouter. Nos deux priants ne prennent pas ce chemin de la prière. Ils sont plutôt contaminés par leur relation avec eux-mêmes. L’un se trouve beau. Il fait l’éloge ce qu’il voit dans le miroir. Il se contemple. L’autre se trouve misé-rable, un peu découragé par la liste de ses laideurs. Il ne percevait pas la beauté de son hôte intérieur.

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