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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Jean

2022-C-Jn 3, 22-30- samedi après L'EPIPHANIE- répudions la logique des places.

S’adressant aux membres de la Curie romaine en décembre dernier, le pape dans ses vœux à ses proches collaborateurs, leur parlait d’une tentation à éviter, celle d’un cléricalisme pervers qui s’insinue parmi nous et qui nous fait toujours penser à un Dieu qui parle seulement à certains, tandis que les autres doivent seulement écouter et exécuter[1]. Il invitait ses collaborateurs à se convertir à vivre en mode synodale.

2021-C-Lc 2, 22-35 - mercredi de 5e jour octave de NOËL- voir le salut de Dieu

Les bergers sont venus vers Jésus. Les Mages sont venus adorer l’enfant. Aujourd’hui, l’enfant connait son premier bain de foule en allant au Temple. Aucune publicité pour annoncer sa présence. Aucun coup d’éclat. Aucun ange du ciel pour préparer son entrée officielle comme membre des croyants.

2021-B- Jn 3, 22-30- samedi après l'épiphanie- décroître, mot explosif

Pour terminer ce temps de Noël, un mot qui fait peur. Un «mot obus» (Paul Ariès), explosif ; c'est un mot qui repousse, qui encourage à redécouvrir notre identité profonde ; un mot insoutenable qui fait éclater l’idéologie d’une croissance exponentielle indéfinie de soi ; un mot nuptial qui prépare notre union avec Jésus, un mot qui est un sacrement, dit Maurice Zundel ; un mot qui est à la racine de l’incarnation : décroître. Dieu s’est fait humain.

2021-B-Mc 6, 45-52 - mercredi après l'Épiphanie- on se sauve ensemble

En plein confinement mondial, le 27 mars dernier, le pape François lance ce cri : nous sommes tous dans la même barque. Dans son encyclique sur la fraternité (Fratelli tutti, no 32), le pape écrit que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble. Aux prêtres de Rome, il précise (2020-05-30) que personne ne peut penser à s’en sortir seul. Nous sommes tous frappés et impliqués. Marguerite Yourcenar fait remarquer que rien ne rapproche les êtres humains comme d’avoir peur ensemble.

2021-B-Jn 1, 19-28- samedi après Noël- se donner une parole vivante

Étonnant. Nous sommes durant le temps de Noël. Pas une seule fois, dans le passage de l’évangile que nous venons d’entendre, le nom de Jésus est prononcé. Sa présence n’est même pas évoquée et semble totalement absente. Les regards des prêtres et des lévites se portent sur quelqu’un qui attire les foules et qui n’a aucun mandat pour prêcher. Qui est-il ? Jean suscite leur curiosité en même temps qu’il les inquiète parce qu'on parle beaucoup de lui et de son baptême d'un nouveau genre. La liturgie oriente nos regards sur un autre pour nous indiquer subtilement quelle est notre identité chrétienne.

2020-A-Luc 18, 1-8- samedi 32e semaine ordinaire-J'étouffe

Il y a le cri de Moïse (Ex 17, 8-13) qui n’en pouvait plus de porter le bâton de la prière, de tenir les mains en l’air. Quand il baissait les bras, l’ennemi gagnait du terrain.
Il y a le cri de Bartimée qui crie à tue-tête, à pleine gueule : Jésus, fils de David, aie pitié de moi (Mc 10,47). Jésus l’appelle : maître, faîtes que je voie (Mc 10, 52).
Il y a le cri in extremis du larron crucifié avec Jésus (cf. Lc 23, 43). Aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis.
Il y a le cri de la Cananéenne qui refuse de ne pas être écoutée par Jésus (cf. Mt 15, 21-28).
Il y a le cri de Paul pour qui la création tout entière gémit, passe par les douleurs d’un enfantement (Rm 8, 22).

2020-A-Jn 11, 19-27 -mercredi 17e semaine ordinaire- Jésus, sauveur des femmes

Nous connaissons bien ce passage. Il est généralement lu lors d’une célébration de funérailles. Si tu avais été là. Dans ce reproche amical de Marthe, on devine qu’une grande amitié existe entre elle et Jésus. Et l’amitié n’est jamais à sens unique. Chaque fois qu’il en avait l’occasion, Jésus s’arrêtait chez cette famille pour une pause-rencontre. C’est là que Marie versa sur ses pieds un parfum de grande valeur (cf. Jn 12, 3). On peut imaginer que cela lui fait du bien de s’arrêter dans une maison où il n’aura pas à subir de l’opposition. Jésus aimait Marthe et sa sœur ainsi que Lazare (Jn 11, 5).

2020-A- Jn 3, 22-30- samedi après Épiphanie- croire, c’est décroître

Le mode de vie de Jean-Baptiste invite à la radicalité vers le bas et à une joyeuse simplicité. Il faut que je décroisse. Émerveillement dans l’humilité de Jean-Baptiste et crainte de devoir le suivre. Jean-Baptiste est le précurseur de la décroissance chrétienne. Pour ceux qui l’entendent avec des oreilles d’aujourd’hui, ces mots résonnent comme des «mots-obus », pour reprendre l’expression de Paul Ariès. Ils cachent pourtant une richesse abyssale, insondable. L’appel à la décroissance fait exploser l’idéologie de «l’égolatrie» (pape François) qui pousse à exploiter son prochain (la terre aussi) et à le(s) traiter comme un pur objet (Laudatio si, no 123).

2020 - A- Jn 1, 35-42 -samedi 1iere semaine NOËL - interroger les interrogeants

Jean vient de nous présenter un chemin pour annoncer Jésus. L’archevêque émérite et théologien Mgr Rouet traduit ce chemin par une question : comment rejoindre ceux qui, au-delà de l’opposition entre croire et ne pas croire, donc sécularisés, cherchent confusément quelque chose qui les rejoigne[1] ? Il précise que Jésus se démarque des gardiens de la transmission de la loi en refusant de leur faire un beau discours. Il se laisse approcher et s’approche lui-même des chercheurs de sens.

2020-A- Jn 3, 22-30 - samedi 2e semaine Noël- don de l'écoute

Le texte entendu aujourd’hui, de tous les textes lus ces derniers jours, est celui qui me dérange le plus. Ne rien s’attribuer par soi-même. La lecture précisait : gardez-vous des idoles. Gardez-vous de vous privilégier aux autres. Cela signifie disparaître au profit d’un autre. Il a mis sa propre chair au feu, selon un adage argentin. Tel est ma joie et elle est parfaite, ajoutait Jean à des disciples inquiets de voir que quelqu’un d’autre fascinait les gens plus que lui.

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