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Jean 6

2021-B-Jn 6, 60-69 - samedi 3e semaine de PÂQUES- heureuse crise

Jean termine son chapitre sur l’eucharistie sur une crise qui est autre chose qu’un conflit. La crise est une minute de vérité […] qui fait discerner le nécessaire (Maurice Bellet). Dans son message annuel à la Curie, le pape décrit la crise qu’il mentionne 46 fois comme un moment de grâce. Un repère essentiel (Paul Ricoeur) pour progresser, avancer. Un conflit est dévastateur. Il engendre la compétition, engage la recherche d’un coupable et se termine par une victoire ou une défaite.

2021-B-Jn 6, 35-40 -mercredi 3e semaine de PÂQUES- être présences réelles

Vous connaissez le dicton : il ne faut pas se fier aux apparences. De l’extérieur, Jésus a raté sa vie. À le voir agir, on peut affirmer qu’il a même pris la résolution de rater sa vie. De donner sa vie. Force est d’observer durant ce temps pascal que Jésus a échoué à rater sa vie. Tout lui réussit, même ses échecs à faire comprendre aux notables son projet de terre neuve. Jésus a pris la décision d’être heureux quoiqu’il arrive. D’être nourriture quoiqu’il arrive. Je suis le pain de vie. Jésus s’est concentré sur l’essentiel : être plein de vie auprès de ceux qui avaient perdu la joie de vivre.

2021-B-Jn 6, 16-21- samedi 2e semaine de PÂQUES - marcher sur des oeufs

Vous connaissez l’expression marcher sur des œufs. Pas besoin d’être un maître en gastronomie pour savoir qu’un œuf se brise facilement. Un geste trop brusque et tout s’effondre. Nous ne sommes pas, selon une autre expression, sortis de l’auberge tant la vie amène une kyrielle de tempêtes, plus déstabilisantes les unes que les autres.

Nous faisons tous l’expérience de marcher sur des œufs. À tout moment, tout risque de s’effondrer. On parle même de la science de la collapsologie qui étudie l’effondrement de la vie qui est comme un château de cartes

2020-A- Jn 6, 60-69- samedi 3e semaine de PÂQUES - fais de ta maison un ciel

En conclusion de sa longue réflexion sur l’eucharistie, Jean observe que le message de Jésus ne passe tout simplement pas. Plutôt que de susciter l’admiration, Jésus provoque la colère. Il choque. Qui est-il pour nous donner sa chair à manger (Jn 6, 52) ? Cette parole est rude ! Qui peut l’écouter (v.60)? Certains ne croient pas cela (v.64) et beaucoup vont le quitter (v.66). Et vous, nous demande Jésus, voulez-vous partir ?

2020-A-Jn 6, 35-40 - mercredi 3e semaine de PÂQUES- diminuer et croître

Autrefois, Dieu se rendait visible dans la manne qui tombait du ciel. Ce rendez-vous de Dieu avec nous est devenu vérité dans l’étable de Bethléem. Et le verbe s’est fait chair. Maintenant, Dieu se rend visible sous une autre forme. Prenez et mangez, ceci est mon corps. Il ne s’agit pas seulement de savoir cela, mais d’expérimenter que c’est maintenant dans nos étables, nos pauvretés, nos cœurs que le Verbe se fait chair. Et cela change tout.

2019-C- Jn 6, 35-40- homélie pour funérailles- tu es éternel

Chacun d’entre nous avons un regard différent sur la célébration qui nous réunit ensemble. Pierre lui-même avait son propre regard sur les événements.

Je vous partage mon regard sur le sens de notre rassemblement. Un autre porterait un regard différent. Il y a plusieurs regards sur un même événement.

D’abord, une affirmation : au souviens-toi que tu es poussière, on doit ajouter : souviens-toi que tu es éternel. Grégoire le Grand affirmait: tu es terre et tu es monté au Ciel avec le Christ. La foi chrétienne est un vaccin contre la mort. Elle nous fait voir la mort avec les yeux de Jésus et non avec les nôtres, avec des yeux projetés vers l’avenir, des yeux de Pâques. Jésus le confirme avec une phrase explosive : celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors (Jn 6, 37-40).

2019-C-Jn 6,35-40 mercredi 3e semaine de PÂQUES- je ne suis plus ce que j'étais

Toute aventure humaine qui gravite autour de son petit moi risque d’être une aventure stérile. Comment s’enthousiasmer à se regarder une vie durant? Comment se satisfaire d’une vie toute centrée sur soi ? Ce qui fait que la vie humaine est chose si grande, si pathétique, écrit Maurice Zundel, c’est que dans cette vie se joue une tragédie divine.

2019-C-Jn 6, 60-69 -samedi 3e semaine de Pâques-pourquoi je demeure chrétien ?

Qu'est-ce que Jésus a pu dire pour susciter une telle réaction ? Souvenons-nous que Jésus, avec quelques pains et quelques poissons, avait donné à manger à une foule de plus de cinq mille personnes ! Ce n'est pas rien, mais les réactions ne furent pas aussi vives que ce matin. Plutôt que de le quitter pour ce geste étonnant, la foule voulait le faire roi.

2018-B- Jn 6, 37-40- commémoration des défunts- la mort, un début d'un moi déployé

Toute vie humaine constitue une sorte d’itinéraire de Paris à Jérusalem, pour reprendre le titre de Chateaubriand. Toute vie est un itinéraire vers la Jérusalem de joie et de paix que chante le psaume 121. Toute vie est comme ramassée dans l’appel de Jésus devant le tombeau de Lazare : viens dehors. Viens à la vie. Ce cri résonne comme un «réveil matinal» lucide sur la vie. Il appelle à sortir progressivement des tombeaux de nos peurs de toutes sortes, de nos vies en forme de mort, pour entrer dans la plénitude de la vie.

2018-B-Jn 6, 35-40- mercredi 3e semaine de Pâques - la grandeur de Dieu

Il nous arrive quelquefois, écrit Maurice Zundel (Ton visage, ma lumière, Mame, Paris, 2011, pp.125-126), que nous devenons conscients de cette chose incroyable où toute la grandeur de Dieu, toute sa puissance, toute sa sainteté, tout cela [se trouve] dans une miette de pain !

Oui, quelle grandeur il y a dans ce pain descendu du ciel ! Cette grandeur ne repose pas sur l’opinion d’autrui. Elle n’est pas artificiellement fabriquée en attirant l’attention des autres sur lui. Elle est révélation discrète d’une présence infinie, totalement donnée.

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