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Jean 7

2024-B-Jn 7, 40-53-samedi de la 4e semaine CARÊME- ouvrir ce qui est fermé

Ce matin, je me laisse impressionner par cette déclaration des soldats. Jamais personne n’a parlé de la sorte. Ne restons pas sourds à leur réaction. Ces mots disent qui est Jésus. Ce sont des mots contemplatifs d’une autre vie qui ne se voit pas. Des mots qui donnent envie de croire les soldats. Ces mots en apparence inoffensifs sont tellement descriptifs de l’expérience des soldats au contact de Jésus qu’ils font bondir les savants docteurs qui s’empressent de discréditer des moins « savants » qu’eux.

2022-C-Jn 7, 40-53- samedi de la 4e semaine du CARÊME- tuer Jésus n'est pas tuer son rêve.

Dès que l’on partage nos connaissances sur Jésus, nous nous retrouvons devant une belle « macédoine ». Nous sommes tous différents et nos regards sur Jésus le sont. Nous sommes des croyants « multicolores ». Chacun est appelé à être attentif à la diversité des charismes (1 Co 12, 4-11) et compétences à exercer entre nous. Il est stérile d’affirmer que nous possédons la même compréhension de la mort de Jésus. C’est la diversité de nos réponses sur le qui suis-je, sur le sens de sa mort qui répand le parfum et la beauté de Jésus de Nazareth.

2021-B-Jn 7, 40-53- samedi 4e semaine CARÊME- on se dispute sur Jésus

À écouter les vives réactions que Jésus suscite autour de lui autant chez les législateurs que chez les gardiens du temple, une question surgit : quel est le but de l’agir de Jésus ? Que vise Jésus ? Les législateurs et responsables des synagogues observent que Jésus dérange l’ordre social et religieux.

En ce jour international du bonheur, décrété par ONU en 2012, Jésus propose son palmarès de bonheur. Il se fait annonciateur d’une nouvelle société (Cf. Fratelli # 229), d’un projet innovant (# 231), non homogène, fondée sur le partage, le service mutuel, un vivre-ensemble fait de pardon, de bienveillance, qu’il appelle son royaume ou l’arrivée du règne de Dieu, mentionné plus de soixante-cinq fois. Jésus nous « communise[1],» nous soude ensemble.

2020-A- Jn 7, 40-53 -samedi 4e semaine du carême- attiré par Jésus

En préparant cette réflexion, une question m’a bouleversée. Est-ce que je suis attiré par ce Jésus qui semble insouciant devant les menaces de mort à son endroit; ai-je seulement de la pitié pour lui ? Qu’est-ce qui m’attire et me séduit chez le plus beau des enfants des hommes dont la réputation est d’être un mamzer, quelqu’un né hors mariage et en délit de paternité[1]?

Contrairement à l’expérience amoureuse où c’est l’attirance esthétique qui déclenche un mouvement vers l’autre, contrairement à la richesse qui attise les rêves les plus fous, c’est le questionnement sur son identité qui m’attire vers Jésus. Qui est Jésus ? D’où vient-il ?

2019-C-Jn 7, 40-53- samedi 4e semaine carême- être sur la croix plutôt que de la contempler

Jésus n’a pas froid aux yeux. Même si l’origine de cette expression demeure ambigüe, elle est comprise comme quelqu’un qui est audacieux, décidé, hardi. Dis négativement, ne pas avoir froid aux yeux se comprend comme quelqu’un qui n’est pas un lâche, pas un peureux. Cette attitude de Jésus a fait reculer les soldats. Ils furent impressionnés par ce qu’ils ont vu : quelqu’un d’humainement inimaginable. Cela les a transformés complètement.

2018-B-Jn 7, 40-53 - samedi 4e semaine carême - le temps est compté

Jésus n’a plus le temps de tergiverser. Il n’a plus de temps à perdre. Tout le monde politico-religieux en parle, on veut sa tête et ceux qui semblent se positionner pour lui sont ridiculisés. Pourquoi veut-on sa tête ? Pourquoi ceux qui lui portent une oreille attentive, sans pour autant être avec lui, sont-ils accusés de connivence ? La réponse est étonnante aux oreilles de notre culture d’aujourd’hui. Jésus est un humain, un homme d’ouverture aux autres. Jésus prend le temps de jaser avec tout le monde.

2018-B-Jn 5, 17-30 -mercredi 4e semaine carême- entendre pour voir

Mon Père est à l’œuvre. Laisser l’œuvre de Dieu, son chemin, se réaliser en nous est la vraie et la seule perfection. Le Fils ne peut rien faire de lui-même. Que cela est beau ! Une question monte spontanément en nous : menons-nous une belle vie, celle de laisser Dieu accomplir son œuvre en nous, sa volonté en nous, comme il le veut et où il veut ? Ce chemin, ne rien faire par nous-mêmes est un chemin de régénération, de mort à l’«humainerie» en nous.

2017-A-Jn 7, 40-53- samedi 4e semaine carême- mésentente sur Jésus

C’est l’expérience de notre première rencontre avec quelqu’un qui nous donne une «orientation», un «feeling» pour la suite. Dans notre évangile, ce matin, le «feeling» n’était pas très favorable. Il prenait plusieurs directions. Certains croyaient que c’était lui, le Christ, d’autres estimaient que ses origines le défavorisaient. Les soldats étaient étonnés de voir un homme ordinaire ne pas parler comme les autres.

2016-C-Jn 7, 40-53- samedi 4e semaine carême- Jésus, une terre de compassion qui conduit à la mort

Nous vivons dans un monde où le sang est versé à flots, avec toute la profusion des moyens modernes. Notre société en est une de consommatrice de sang (Père Loew). À lire le complot contre le prophète Jérémie jusqu'à l'arrestation avortée de Jésus en passant par la supplication du psalmiste, toutes les lectures confirment que notre monde a peu évolué depuis trois millénaires.

2015-B-Jn 7, 40-53 -samedi 4e semaine carême- Jésus monte à Jérusalem

Inévitable, cette décision de tuer Jésus. Nous sommes en présence de deux mondes, celui de l'exclusion ou de la réintégration ; celui du virus du mal ou de croire possible le virus du bien. Deux visions de la manière de vivre la foi. Deux chemins, l'un tout extérieur et l'autre tout intérieur. Jésus ne joue pas le sacré contre le profane, le « dedans » du temple contre le « dehors » (Lc 6, 36-38). Il invite à habiter le profane avec une telle intensité qu’il en devient sacré.

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