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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Ordinaire

2018-B- Jn 6, 37-40- commémoration des défunts- la mort, un début d'un moi déployé

Toute vie humaine constitue une sorte d’itinéraire de Paris à Jérusalem, pour reprendre le titre de Chateaubriand. Toute vie est un itinéraire vers la Jérusalem de joie et de paix que chante le psaume 121. Toute vie est comme ramassée dans l’appel de Jésus devant le tombeau de Lazare : viens dehors. Viens à la vie. Ce cri résonne comme un «réveil matinal» lucide sur la vie. Il appelle à sortir progressivement des tombeaux de nos peurs de toutes sortes, de nos vies en forme de mort, pour entrer dans la plénitude de la vie.

2018-B-Mt 25, 31-40 -samedi 32e semaine ordinaire- Élisabeth de Hongrie

ésus souffrait d’une douleur mentale, pour utiliser le langage de sœur Battista, celle d’être incapable de détacher son regard des rejetés, des mis à part de la société. Dans le dictionnaire DSM des maladies mentales, l’on retrouve cette maladie que l’on appelle la fixation. La personne vit en permanence le regard fixé habituellement sur elle-même. Je me souviens d’avoir reçu en consultation, durant plus de huit mois, une personne qui déplorait mesurer 1,51m. Elle aurait accepté 1,50 m ou 1,52m, mais non 1,51m.

2018-B-Lc 20, 27-40 -samedi 33e semaine ordinaire- se rassasier de ta Face

Cette affaire des sadducéens en discussion avec Jésus n’est pas comme un problème casuistique (pape François) de théologiens qui ne s’entendent pas sur la nature ou l’existence de la résurrection. Ce n’est pas un piège tendu à Jésus à travers cette femme qui a eu sept maris. C’est une question vitale, fondamentale, dont la réponse dicte une manière de vivre notre présent et donne une indication pour considérer quel avenir nous est réservé.

2018-B- Lc 21, 34-36 samedi 34e semaine ordinaire- tiens ton oeil ouvert

Tenez-vous sur vos gardes ! Restez éveillés, répète Jésus. Si Jésus insiste tant sur la vigilance, c’est qu’il connait bien nos cœurs. Nous nous laissons souvent accaparer par les soucis temporels, submergés par l’invasion de toutes ces nouvelles d’opacité qui finissent par endormir notre vie intérieure. Nos cœurs s’assoupissent rapidement.

2018-B-Lc 10, 17-24 -samedi 26e semaine - la joie du disciple

Réjouissez-vous. C’est un tonus protéiné dans un monde pessimiste où la complainte est un chant quotidien. Mais il ne faut pas nous tromper de joie.

En écoutant les disciples raconter leur réussite (ils voyaient les démons leur être soumis), une question surgit : leur joie est-elle une vraie joie ? À bien lire Luc, leur joie semble surgir de leur gloriole, celle d’avoir bien réussi la mission que Jésus leur a donnée. Elle repose sur leur émerveillement, voire leur surprise d’avoir réussi à anéantir les démons. C’est une fausse joie. La réaction de Jésus les invite à une autre joie.

2018-B-Lc 11,27-28 -samedi 27e semaine- ontologiquement fraternel

Qui fait partie de la parenté de Jésus ? Bien des parents à observer leur fils agir comme Jésus, se poseraient des questions sur la santé mentale d’un fils si extraordinaire, voire si extravagant. Et nous, quel regard portons-nous sur ce fils ?

C’est celui d’une double fraternité. Il y a celle de sang qui nous identifie à un père, une mère, à une famille. Il y a une autre fraternité qui n’exclut personne. Elle est dite universelle. Charles de Foucauld se présente comme frère universel. Sans rejeter les siens, Jésus s’identifie à la seconde fraternité, celle qui est toujours à construire, jamais réalisée.

2018-B-Lc 12, 8-12 -samedi 28e semaine - se déclarer pour Jésus

Dieu nous a élus en lui (Ep 1,4). Dieu nous a élus justement parce que nous étions ces Barrabas que la foule réclamait de libérer. Élus jusqu’à nous épouser, dit le prophète Osée (Os 1, 2), pour marcher et mener une vie de louange tout en se tenant dans une fournaise en feu qu’est notre monde, sans qu’elle nous brûle vif (cf. Dn 3, 88). Si ce choix-là ne nous étonne pas, nous ne comprendrons jamais une telle prodigalité, une telle inconcevable générosité de Dieu.

2018-B-Lc 11, 5-13- jeudi 27e - ne menons pas une vie de schizophrène

Nous aimons évoquer nos racines chrétiennes; nous aimons nous en réclamer et, du même souffle, nous les récusons facilement ou les nions tout simplement quand elles exigent de nous des comportements «hors normes», des comportements aux odeurs évangéliques. Paul vient d’exprimer la même chose aux Galates : nous demandons l’Esprit-Saint […] et nous finissons par un [esprit] de chair. Aux Corinthiens (1 Co 5, 1-8), il écrivait qu’on entend dire partout qu’il y a chez vous un cas d’inconduite, une inconduite telle qu’on n’en voit même pas chez les païens […]. Vraiment, vous n’avez pas de quoi être fiers.

2018-B-Lc 12, 49-53 - jeudi 29e semaine ordinaire- le feu sur la terre

Jésus n’est pas de tout repos. Là où il entre, là où il passe, il sème la zizanie, non pas une mauvaise herbe, mais un feu qui brûle toute mauvaise herbe. Ceux qui ont l’habitude de projeter sur Jésus une image douceâtre d’un Jésus suave et bienveillant, plein de clémence et de mansuétude, effacent de leur mémoire plus de la moitié et même les trois quarts de l’évangile.

2018-B-Lc 11, 42-46 mercredi 28e semaine ordinaire-transparence évangélique

Si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la loi. C’est un refrain dans tout l’évangile que sans l’Esprit de Dieu, sans sa présence en nous, nous risquons de nous comporter bizarrement. Paul autant que Luc nous donnent des exemples concrets de comportements bizarres. Idolâtrie, haine, rivalité (Ga 5,19).Vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, mais vous oubliez la charité [….] Vous parlez en maître, mais vous évitez de porter le fardeau des autres (Lc 11, 44-45). Difficile d’être plus concret que cela.

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