Vous êtes ici

Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Ordinaire

2022-C-Mc 7, 14-23- mercredi de la 5e semaine ORDINAIRE- être correct ou authentique ?

Il est facile de se rendre compte que nos vies sont bidimensionnelles. Nous avons une vie intérieure et extérieure. Quand nous offrons des fleurs, ce geste extérieur traduit ce qui est caché en nous. Quand nous saluons quelqu’un, ce geste manifeste notre proximité. Il y a un rapport singulier entre le visible et l’invisible. Séparer l’extérieur de l’intérieur, c’est couper la plante de ses racines. Nos gestes extérieurs font sens s’ils s’enracinent dans nos profondeurs et vice-versa.

2022-C-Mc 6, 30-34- samedi de la 4e semaine ORDINAIRE- être hypothèse de Dieu.

C’est un appel à rencontrer Dieu que suggère ce passage dans un endroit désert. Mais une question surgit : faut-il chercher Dieu dans la solitude ou dans les relations humaines ? Les deux voies sont valables. Ici, vous avez choisi la voie du retrait, du silence comme Thérèse de Lisieux. D’autres priorisent l’action, l’implication comme un François Xavier et tant d’autres. Évitons tout dualisme. L’un ne va pas sans l’autre.

2022-C-Lc 2, 22-40- présentation de Jésus au temple- Dieu ne s'explique pas, il s'expérimente

Avec cette entrée de Jésus au temple, nous fêtons un changement majeur de l’image de Dieu. Nous passons d’un Dieu tout-puissant, le Dieu de l’en haut à un Dieu d’en bas, le Dieu de l’en bas, qui s’efface pour laisser se révéler une divinité humble et miséricordieuse. Nous comprenons mieux aujourd’hui qui l’itinéraire du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob n’est pas un itinéraire qui exalte le merveilleux. C’est un itinéraire toujours en construction dont la bible n’offre à voir que des cônes orange.

2022-C-Mc 4, 35-41-samedi de la 3e semaine ORDINAIRE-imploser ou exposer

Cet épisode de la tempête apaisée redit ce que la foi proclame : Jésus est libérateur de l’humanité. Il est venu nous sortir d’une vie sans vision autre que la mort. Mais se demande Michel Barlow[1], Jésus est-il venu pour nous délivrer ou nous libérer ? On libère un prisonnier de sa prison. On délivre un otage retenu injustement. Selon la définition du dictionnaire, il serait préférable de dire que sur la mer agitée, Jésus délivre ses disciples. Il les guérit de leur peur de périr.

2022-C- Mc 4, 1-20- mercredi de la 3e semaine ORDINAIRE- ne perds la paix

Cette page du semeur est une confrontation frontale entre l’idéal et la réalité. Le semeur avait tout préparé pour que sa terre donne de bons résultats. Il l’a labouré, enlevé les cailloux, tracé des sillons, ensemencé abondamment avec une semence de qualité. Il dut affronter la dure réalité. Sécheresse, inondation, tornade ont fait que la qualité de la récolte n’est pas au rendez-vous.
Idéal et réalité. Nous sommes tous confrontés entre l’idéal dont nous rêvons et la réalité que nous vivons. Nous attendons que tout se passe bien et puis un problème survient à l’improviste. Nous vivons constamment un choc douloureux entre nos attentes et la réalité.

2022-C-Mc 3, 20-21- samedi de la deuxième semaine ORDINAIRE- l'autre voix

Jésus ne passe pas inaperçu. Quand il s’arrête quelque part, on accourt vers lui. Chaque épisode des évangiles nous présente un Jésus qui se fait proche des gens qu’il croise sur son chemin. C’est sa préoccupation première. Son environnement est loin d’être pacifique. Il y a des sadducéens, des pharisiens, des esséniens, des zélotes, des baptistes qui se disputent une « clientèle ». Un petit groupe détient tous les pouvoirs. L’occupant romain impose des impôts qui écrasent les gens, les leaders religieux répriment au nom de la loi les « distants ».

2022-C-Mc 3, 1-6 -mercredi de la deuxième semaine ORDINAIRE -créer de l'espoir

Chaque page de l’Écriture et celle-ci ne fait pas exception, crée de l’espoir. Tout au long de son évangile, Marc présente un Jésus poète de l’espoir[1] qui a le courage de créer de l’espoir, là où n’apparaissent que mise au rebut et exclusion. Devant les membres de mouvements populaires, le pape fait une lecture de l’agir de Jésus. Il relève. Il guérit. Il rêve d’une terre où l’on cesse d'exploiter les gens qui se tiennent hors du temple pour favoriser ceux du Temple. En agissant un jour de sabbat, Jésus annule toute distance entre le sacré et le profane, le pur et l’impur. Il nous trace un chemin. Il nous veut samaritains collectifs (Pape François).

2021-B-Lc 21, 34-36 - samedi de la 34e semaine du temps ORDINAIRE- la vraie vie

Éveille-toi… et le Christ t’illuminera (Cf. Ep. 5, 14). C’est une parole de résurrection que nous adresse la liturgie au dernier jour de l’année liturgique. Chaque jour, il faut renouveler notre regard si l’on veut embrasser l’avenir. Chaque jour, l’éveilleur Jésus nous invite à relever la tête, à garder nos lampes allumées, à veiller (Lc 12, 35). Éveil permanent, toujours à activer. Chaque jour, nous avons besoin d’être réveillés par le bruit que fait le chantier de Dieu ; d’être réveillés pour aller jusqu’au fond de nous-mêmes, de rester les yeux ouverts sur ce que nous vivons, sur ce qui nous entoure. Tout est lié (no 70, 91, 92, 117, 120, 138, 142, etc.). Mission plus que jamais d’actualité.

2021-B-Lc 21, 12-19- mercredi de la 34e semaine du temps ORDINAIRE- à cause de LUI.

Ce n’est pas croire en Jésus qui nous vaut d’être méprisé, regardé de travers. C’est notre engagement à vivre comme Jésus, en défenseur des exclus, qui nous vaut d’être honnis. Déjà en 1961, Maurice Zundel affirmait que croire en Dieu peut n’engager à rien. Mais croire en l’homme engage tout. Si nous allons au bout de cette affirmation, si, du moins nous essayons de la vivre, si je crois vraiment en l'homme, croire en Dieu va de soi puisque la grandeur humaine est toujours finalement une transparence à Dieu.

2021-B-Lc 20, 27-40- samedi de la 33e semaine du temps ORDINAIRE- sept frères

Il faudrait se demander si les sept frères avaient bien compris ce qu’est la résurrection. À bien lire la description qu’en fait Luc, nous saisissons un appel à passer de la mythologie à la foi. Les sept frères partageaient une nébuleuse croyance qui allait engendrer une guerre en eux et entre eux. De qui est-elle l’épouse fait surgir une autre question : en quoi ces sept frères croyaient-ils ? Dit autrement : qu’advient-il après la mort ?

Pages

S'abonner à Ordinaire