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Ordinaire

2021-Mt 23, 1-12 -samedi de la 20e semaine ORDINAIRE- ne nous scandalisons pas trop vite

C’est une vérité de la Palice que d’affirmer que notre Église est en crise. Crise de crédibilité. Crise de cohérence. Crise de cléricalisme. Crise de la foi. Crise et non conflit. Un conflit divise. Une crise fait grandir. Ce mot émerge quand il y a un manque de cohérence, de transparence. Nous ne vivons pas jusqu’au bout (Cf. Jn 13, 1) notre foi. Nous ne désirons pas d’un grand désir (Cf. Lc 22, 15) l’effacement de nous-mêmes qui montre que le Christ vit en moi (Ga 2, 20). Il y a un mur entre notre dire et notre action. Jésus n’habite pas en nous complètement.

2021-B-Mt 20, 1-16 -mercredi de la 20e semaine ORDINAIRE- en mission gratitude

En sortant à la recherche d’ouvriers, le maître de la vigne porte un regard qui donne de la dignité à des gens déconsidérés qui n’en ont pas tant ils vivent aux crochets des autres par manque de travail. Pour éviter que sa vigne ne finisse lentement par s’éteindre, mourir d’asphyxie, le maître de la vigne pose un geste inédit : d’aller renipper sa vigne en invitant des gens de mauvaises réputations parce que personne ne les a engagés, des exclus de la société parce que sans papiers ou handicapés, des gens d’origine ethnique désorientés parce que ne comprenant pas la langue du pays. À ses yeux, tous méritent d’être gratifiés d’un regard positif sur eux ; d’un regard qui donne de la dignité aux oisifs des rues en attente d’être considérés.

2021-B-Jn 15, 12-17- samedi de la 19e semaine ORDINAIRE- Padre Pio

On peut l’affirmer sans se tromper, Padre Pio n’a pas eu la vie facile. En plus de porter sur son corps, pendant plus de cinquante ans, les cinq plaies de Jésus-Christ de manière visible, il a dû ajouter à ses souffrances insupportables au dire des médecins, l’incrédulité de ses supérieurs autant que de la haute hiérarchie du Vatican qui voyait d’un mauvais œil ses stigmates et ses lévitations.

2021-B-Mt 19, 13-15- samedi de la 19e semaine ORDINAIRE - folie de la petitesse

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais, en général, les gens sont fascinés et attirés par les hauteurs, par la grandeur des choses. On dirait que c’est quelque chose qui fait partie de notre nature ; un instinct inné qui remonte sans doute très loin dans l’histoire humaine. En appelant les enfants à Lui, Jésus présente un projet de société : celui de ne pas vivre les yeux fascinés par les hauteurs, de ne pas écraser l’autre, de ne pas le dominer, de ne pas l’exclure. L’imagination populaire a placé Dieu en haut alors qu’il est en bas, dans le très bas de nos vies.

2021-B-Mt 18, 15-20 -mercredi de la 19e semaine ordinaire- dépasser l'impasse

La pensée moderne est de vivre comme si l’autre n’existe pas. La civilisation de l’amour n’atteindra jamais sa plénitude en prônant le principe de l’œil pour œil, dent pour dent (Ex 21,24 ; Mt 5,38). Un monde où l’on éliminerait le pardon serait seulement un monde de justice […] où chacun revendiquerait ses propres droits[1]. On ne fait pas, dit une publicité contre la violence faite aux femmes, copie conforme à l’évangile, ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse. Jésus n’a qu’un rêve : rendre le monde plus humain (GS # 40), de nous appeler à une vie plus belle[2]. Jésus a « modélisé » ce qu’est l’être humain : un être débordant d’amour envers les autres.

2021-B-Mt 17, 14-20 - samedi de la 18e semaine ORDINAIRE- la foi d'a côté

En parlant de l’ayatollah irakien, Al-Sistani, le pape disait dans l’avion de retour à Rome, qu’il faut découvrir ces saints de la porte d’à côté, ces hommes de sagesse qui vivent leur foi, quelle qu’elle soit, les valeurs humaines et la grande fraternité, avec cohérence. Je crois que nous devrions découvrir ces personnes, les repérer.

Jésus est de cet avis. Il repère vite en ce père qui n’est pas un assidu de cette foule qui le suit, un homme qui vit avec cohérence sa foi par la porte d’à côté. Il n’est pas un homme « religieux » dans le sens qu’il se tient dans le temple jour et nuit comme Anne. Sa foi est dissidente, d’à côté, par rapport à celle des chefs religieux.

2021-B-Mt 15, 21-28 - mercredi de la 18e semaine ORDINAIRE- chrétiens asymptomatiques

Ces derniers mois, on parlait de malades asymptomatiques. Ils portent en eux le virus sans aucun symptôme. Ces personnes sont à éviter. Il y a aussi des chrétiens asymptomatiques. Ils portent en eux le virus de l’évangile sans en laisser paraître la moindre trace.

La Cananéenne est l’une de ces personnes qui portent en elle le virus d’une foi tellement puissante qu’elle a converti Jésus. Elle l’a poussé à sortir des sentiers battus pour aller vers toute sorte de monde, incluant les païens. Jésus est transformé en « sauveur » de l’humanité par la foi de cette femme. Femme, toi foi est grande.

2021-B-Mt 14, 1-12 - samedi de la 17e semaine ORDINAIRE- avoir à coeur le bien des autres

Le récit d’Hérodiade montre que les évangélistes n’ont pas eu peur de la transparence. Les Caïn et les Abel sont de toutes les époques. Les récits bibliques ne cachent pas les scènes d’horreur qui jalonnent l’histoire du peuple élu, la vie de Jésus, incluant sa mort en Croix.

Cet épisode sanglant est de toutes les époques. Des scènes comme celle-là font partie de notre condition humaine. Jalousie, violence, convoitise, vengeance sont des composantes de cœurs. Elles naissent aussi de l'injustice, de l'humiliation, de la frustration, de la misère et du désespoir.

2021-B-Mt 13, 44-46- mercredi de la 17e semaine ORDINAIRE- bien voir est un véritable trésor

Quoi de plus fragile à perdre qu’un trésor. Les gagnants de loto en savent quelque chose. Thérèse d’Avila faisait remarquer à ses compagnes que nous sommes attachés à des trésors qui ne contiennent même pas une parcelle, une étincelle de divinité […] Hélas, nous nous aimons beaucoup nous-mêmes (5e demeure, chap.4). Dieu seul suffit, dit-elle à ses compagnes.

2021-B- Mt 13, 24-30 -samedi 16e semaine ORDINAIRE -mauvaise herbe

A la lecture de ce passage de Matthieu, une évidence m’apparaît incontournable, il n’y a pas de sol pur-sang, parfaitement intact de toute pollution. Les sols peuvent apparaître asymptomatiques. Il faut se méfier d’un sol en apparence en parfaite santé, d’un sol dont la beauté extérieure fascine. Il cache toute une vulnérabilité dont il faut se méfier. Tous les cœurs sont habités par Dieu.

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