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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Ordinaire

2021-B- Mt 18, 1-5.10- samedi de la 26e semaine ORDINAIRE- petit et grand à la fois

Il est question d’un plaidoyer contre l’exclusion et pour la dignité. Tu peux être en bonne santé, tu peux être le meilleur sportif, tu peux avoir une santé de fer, mais si tu n’as pas de dignité, tu ne vaux rien[1]. Ce sont les mots du pape rencontrant des membres de l’association Lazare que les membres accueillent chez eux comme colocs, de gens sans papiers, sans résidence.

2021-B-Jn 1, 47-51 -mercredi de la 26e semaine ORDINAIRE- Anges Michel, Gabriel, Raphael

Nous avons beaucoup entendu parler ces derniers temps des « anges gardiens ». Ces personnes visitaient en tout temps ou presque ceux et celles qui, durant la pandémie, avaient besoin d’aide, de soutien, d’encouragement ou d’une simple présence. Ces « anges gardiens » se tenaient, pour utiliser une expression biblique, en tenue de service auprès des emprisonnés de la pandémie, des esseulés de nos hôpitaux, des désorientés de nos systèmes d’immigration, des abandonnés des radeaux à la dérive.

2021-B-Lc 9, 43b-45-samedi de la 25e semaine ORDINAIRE- vers un nous toujours plus grand

Un mot est au centre de l’Évangile, mot que les premiers chrétiens ont placé au centre de leur foi : pour nous. Pour nous Jésus annonce l’arrivée d’un « nous » toujours plus grand, d’une société “en couleurs”, enrichie par la diversité et les relations interculturelles[1] qu’il appelle son Royaume. Pour nous, il nous laisse le meilleur de sa musique humanitaire (Bruno Mori) qui l’a conduit à une fin de vie atroce (Cf. Ph 2, 7). Pour nous, il se montre à ses disciples sur la route d’Emmaüs et il se fait nourriture (Cf. Jn 6, 56).

2021-B-Lc 9, 1-6- mercredi de la 25e semaine ORDINAIRE-principe de précaution

Le poète Rainer Maria Rilke écrit que sa production littéraire provient de l’admiration la plus immédiate de la vie, d’un étonnement quotidien, inépuisable devant elle. Il reprenait à sa façon l’intuition de Socrate pour qui l’étonnement est à la base de toute vie si l’on veut qu’elle ne soit pas blasée.

Il me semble que les rédacteurs des évangiles partageaient la même vision. L’étonnement est à la base de leur effort à rapporter des faits et gestes accomplis par Jésus. Nous venons d’entendre l’histoire de l’étonnement des disciples envoyés sans aucun outil médical, guérir sur la route. Cela a tellement étonné les évangélistes qu’ils en ont parlé dans leurs écrits.

2021-B-Mc 8. 27-35- dimanche de la 24e semaine ORDINAIRE- devenir racine

Nous parlons souvent de Jésus comme s'il n'existait pas dans nos vies. Nous en parlons comme nous parlons d'événements récents comme le 11 septembre 2001. Il ne s'agit pas de convaincre les autres de l'existence de Jésus, mais de nous convaincre de son importance dans nos vies. Il faut passer de l'admiration à l'imitation.

Un poète hongrois de grande renommée, Miklós Radnóti, emprisonné à cause de sa foi juive et mort en prison, écrit d’expérience dans une lettre à sa femme : je suis moi-même une racine maintenant... J'étais une fleur, je suis devenu une racine.

2021-B-Lc 8, 4-15- samedi de la 24e semaine ORDINAIRE- Jésus a fait sa part

Quoi comprendre de cette parabole du semeur ? Je l’exprime par ces mots de Bernard Fellet : Jésus a fait sa part, faisons la nôtre. Il ne s’agit pas de questionner que Jésus est et demeure source d’inspiration, une référence. Il s’agit de donner corps d’une manière inédite à l’esprit qui anime Jésus, à son testament. Nulle part dans les évangiles, il est dit que Jésus va nous télécommander comment agir. Nulle part Jésus ne nous souffle à l’oreille quoi penser, comment agir. C’est à chacun de nous et ensemble d’agir. L’évangéliste Jean met sur les lèvres de Jésus des paroles bouleversantes : vous ferez vous aussi les œuvres que je fais, et même de plus grandes (Jn 14, 12).

2021-B-Lc 6, 43-49-samedi de la 23e semaine ORDINAIRE- du liquide solide

Le danger en écoutant ce texte comme tous les autres d’ailleurs est de l’enfermer dans ce qu’appelle Maurice Bellet, un texte inerte dont la compréhension est coulée à jamais dans du béton. L’Évangile n’est pas un livre à interprétation unique. Ce n’est pas un « savoir » intellectuel ni une « érudition » intimidante. C’est une Parole vivante qui n’a jamais le même goût, une Parole qui bouge, non statique, en mouvement comme la vie. Depuis deux mille ans, elle rouspète d’être mise en cage. Aucun vaccin n’est capable d’en contrôler ou d’en ralentir sa croissance. Au commencement était la Parole (Cf. Jn 1,1).

2021-B- Lc 6, 1-5- samedi de la 22e semaine ORDNAIRE- vrai psychologue des profondeurs

Ce que les évangélistes ont retenu de Jésus et qu’ils rapportent dans leurs écrits, c’est qu’il fut un perpétuel dissident. Dissident par rapport à l’orthodoxie rigide de son temps. Dissident en appelant les enfants à lui, en fréquentant les femmes, en visitant la Samarie sans égard à sa mauvaise réputation, en mangeant avec des gens de mauvaises vies (Mc 2, 15). Tellement dissident qu’on le croyait fou (Mc 3, 21), hérétique (Jn 8, 48), possédé (Mc 3, 28), glouton (Mt 11, 19), blasphémateur (Mc 2, 7). Dissident face aux exigences rigoureuses de la loi du sabbat.

2021-B-Lc 4, 38-44 - mercredi de la 22e semaine ORDINAIRE-un beau métier, faire du bien

Tous les jours, nous vivons une multitude de rencontres. Il arrive que l’une d’entre elles se transforme après coup en un événement qui influence nos vies. La rencontre de Paul avec celui qu’il persécutait s’est transformée après coup en un événement-ravissement d’entendre des paroles qui ne peuvent être redites. Il ne savait plus s’il était dans son corps ou hors de son corps (2 Co 12,4). Tellement touché que sa vie de tueur se transforma en celle de « sauveur » de Jésus.

2021-B-Mt 25, 14-30 - samedi de la 21e semaine ORDINAIRE - éloge du risque

Je commence par des questions. Sommes-nous dans la posture du risque à courir pour révéler à notre manière le visage de Dieu ou sommes-nous dans la posture de la peur soucieuse de conserver, de ne rien changer, de répéter des mots qui ne disent plus rien ? Savons-nous rayonner la foi sans prosélytisme ou sommes-nous experts à la confiner dans des pratiques qui l’empêchent de sortir de terre ? Favorisons-nous sa fécondité ou sa stérilité ?

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