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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Noël

2020-B-Lc 2, 22-35- mardi 5e jour de NOEL- humain et divin

Les temps ont beaucoup changé, disons-nous. Il y a quelques années, le premier geste des parents à la naissance d’un enfant était de le conduire à l’église pour son baptême. Par ce geste, les parents confiaient à Dieu leur enfant. Ils reprenaient à leur compte le geste que Joseph et Marie faisaient en présentant leur nouveau-né au temple.

Ce geste est de toutes les cultures et de toutes les époques. Il se retrouve dans toutes les religions. Il y a en nous le besoin de souligner les moments charnières de la vie. Un besoin de célébrer ensemble autant les moments heureux que les moments pénibles de la vie.

2020-B-Mt 10, 17-22- martyr de saint Étienne- se dé-coincider de soi-même

Le philosophe François Jullien[1] fait remarquer que la première fêlure, qu’il appelle dé-coïncidence, se trouve en Dieu : le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu (Jn 1, 1). Dieu est séparé de lui-même. Il éprouve ce que nous connaissons bien depuis quelques semaines, la distanciation physique qui est autre chose qu’une distanciation sociale que favorise l’individualisme qui construit des murs. Séparation nécessaire pour nous faire expérimenter sa manière de vivre. Le Père s’est dé-coïncidé de son fils pour nous montrer ce qu’est une vie déconfinée de soi-même.

2020 - A- Jn 1, 35-42 -samedi 1iere semaine NOËL - interroger les interrogeants

Jean vient de nous présenter un chemin pour annoncer Jésus. L’archevêque émérite et théologien Mgr Rouet traduit ce chemin par une question : comment rejoindre ceux qui, au-delà de l’opposition entre croire et ne pas croire, donc sécularisés, cherchent confusément quelque chose qui les rejoigne[1] ? Il précise que Jésus se démarque des gardiens de la transmission de la loi en refusant de leur faire un beau discours. Il se laisse approcher et s’approche lui-même des chercheurs de sens.

2020-A- Jn 3, 22-30 - samedi 2e semaine Noël- don de l'écoute

Le texte entendu aujourd’hui, de tous les textes lus ces derniers jours, est celui qui me dérange le plus. Ne rien s’attribuer par soi-même. La lecture précisait : gardez-vous des idoles. Gardez-vous de vous privilégier aux autres. Cela signifie disparaître au profit d’un autre. Il a mis sa propre chair au feu, selon un adage argentin. Tel est ma joie et elle est parfaite, ajoutait Jean à des disciples inquiets de voir que quelqu’un d’autre fascinait les gens plus que lui.

2020-A- Jn 3, 22-30- samedi après Épiphanie- croire, c’est décroître

Le mode de vie de Jean-Baptiste invite à la radicalité vers le bas et à une joyeuse simplicité. Il faut que je décroisse. Émerveillement dans l’humilité de Jean-Baptiste et crainte de devoir le suivre. Jean-Baptiste est le précurseur de la décroissance chrétienne. Pour ceux qui l’entendent avec des oreilles d’aujourd’hui, ces mots résonnent comme des «mots-obus », pour reprendre l’expression de Paul Ariès. Ils cachent pourtant une richesse abyssale, insondable. L’appel à la décroissance fait exploser l’idéologie de «l’égolatrie» (pape François) qui pousse à exploiter son prochain (la terre aussi) et à le(s) traiter comme un pur objet (Laudatio si, no 123).

2019-A- Mt 2, 13-18 - les saints innocents -vers un comportement christianophobe

Face à Jésus, nous adoptons des attitudes très différentes. Les mages voient une lumière. Hérode, puissant et brutal, ne voit dans l’enfant qu’un danger, qu’une menace pour son pouvoir. Il fera tout son possible pour l’éliminer. En effet, à partir d’un pouvoir oppressif, on ne peut que « crucifier » ceux qui apportent la libération. C’était vrai hier. Aujourd’hui, c’est encore une réalité.

2019-C-Jn 1, 43-51- samedi temps de Noël- sommes-nous des Nathanaël ?

Ce temps de Noël est un temps de passage de la nuit à la lumière. Pour nous indiquer comment faire ce passage, la liturgie nous propose de faire la même expérience que Nathanaël.

Comme la plupart d’entre nous, Nathanaël est un croyant ambigu, un chercheur dans l’obscurité. Sa position de maître en Israël, de grand connaisseur de l’Écriture, ne semble pas remplir le vide intérieur qu’il éprouvait. La pratique de la loi qu’il accomplissait avec perfection ne nourrissait pas ce vide. Il vivait une nuit de foi. Une chose lui manquait : rencontrer un vrai maître.

2018-C-Lc 2, 22-35 -samedi octave de Noël- ne pas garder Jésus pour soi

En cette octave de Noël, la liturgie nous invite à regarder un couple, Marie et Joseph, entrant dans le temple pour poser un geste attestant qu’ils sont fidèles à la loi du Seigneur. Au temple, ils présentent à Dieu avec leur enfant, le sacrifice des pauvres (cf. Lc 2, 24).

En présentant à Dieu leur premier né, ce couple confirme en cela son oui initial au projet de Dieu sur lui au moment de leur annonciation réciproque (cf. Mt 1, 18-25; Lc 1, 24-38). La joie de ce couple a un visage : ne pas retenir pour lui Jésus. Son geste atteste que Jésus se garde en le donnant. Un couple, un jeune couple, éprouve la joie de ne pas étouffer leur enfant en le gardant pour eux tout seul.

2017-B-Lc 2, 36-40 -samedi octave Noël- éloge de la patience

Nous ne sommes pas créés pour rendre service à Dieu. Nous sommes créés pour le contempler. Et Luc nous présente la couleur de sa contemplation. Elle passe par un langage inclusif. Il associe toujours une femme à sa contemplation de la bonne nouvelle. Ce matin, c’est Anne, âgée de 84 ans. Au terme de son évangile, il associera une autre femme, Marie-Madeleine, celle à qui Jésus s’est révélé comme une source d’eau vive. Ces deux femmes sont sur leur terrain, des grands-mères qui nous tracent un chemin de rencontre avec Jésus.

2018-B-Mc 1, 7-11 -samedi 1ere semaine Noël- prendre soin de nos yeux

Jésus peut bien se cacher sous les traits humains, sous ceux de l’enfant de la crèche; il peut bien se présenter sans escorte, comme un quémandeur du baptême parmi tant d’autres, soumis au péché comme tout humain; il peut n’être que le fils du charpentier, n’être qu’un visage parmi tant d’autres au milieu de la foule de chercheurs de sens, avoir passé incognito la plus grande partie de sa vie dans un village jusque là sans histoire, il ne peut se cacher de Jean qui l’a reconnu avant même sa naissance quand sa mère Élisabeth salua Marie, la visiteuse.

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