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Pâques

2020-A-Jn 6, 35-40 - mercredi 3e semaine de PÂQUES- diminuer et croître

Autrefois, Dieu se rendait visible dans la manne qui tombait du ciel. Ce rendez-vous de Dieu avec nous est devenu vérité dans l’étable de Bethléem. Et le verbe s’est fait chair. Maintenant, Dieu se rend visible sous une autre forme. Prenez et mangez, ceci est mon corps. Il ne s’agit pas seulement de savoir cela, mais d’expérimenter que c’est maintenant dans nos étables, nos pauvretés, nos cœurs que le Verbe se fait chair. Et cela change tout.

2020-A- Lc 24, 13-35 - mercredi octave de Pâques- Emmaüs, chemin de rencontre

Ce n’est pas un récit d’apparition de Jésus. C’est un récit qui insiste sur la reconnaissance d’une présence. Seul l’évangéliste Luc présente le vivant qui passe plusieurs heures avec les disciples en partageant leur route, leur déception, discutant avec eux, marchant avec eux sur le chemin du retour à leur «ancienne» vie, prenant le temps de s’asseoir à leur table comme il l’avait fait si souvent auparavant.

Voilà deux disciples qui n’attendaient plus rien de Jésus. Malgré leur foi éteinte, ils ne cessaient de penser à Jésus. Ils se remémoraient ce qu’ils avaient vécu avec lui. Le bruit que des femmes l’auraient vu vivant ne dissipait pas leur découragement, leur doute.

2020-A-Mc 16, 9-15- samedi octave de Pâques- désir émergeant de vivre

Tout au long de cette octave, nous avons écouté des récits de différentes apparitions de Jésus. En écoutant ces récits, les auteurs confirment que la résurrection de Jésus est plus que celle d’un seul homme. C’est aussi celle de chacun de nous. Pour les voyants du vivant, la vie n’est plus comme avant, attestent les sources chrétiennes.

Ces récits présentent un modèle de réussite de toutes les résurrections minimes et humbles, grandes ou petites qui se vivent chaque jour autour de nous. En nous. Jésus ne se montre pas pour prouver qu’il a vaincu la mort. Il se montre pour attester que la mort ne tue pas la vie.

2019-C-Jn 17, 11-19- mercredi 7e semaine de Pâques- comment terminer un mandat pastoral ?

En guise d’adieu à l’Église d’Éphèse, Paul décrit ce qu’il a été pour elle. Ses adieux humains offrent une description de sa manière d’évangéliser cette Église : aucune demande de rémunération, beaucoup de labeurs manuels pour n’être pas un fardeau pour personne, constant souci des plus faibles et bonheur de donner plutôt que de recevoir. Pour annoncer l’évangile, Paul s’est dépouillé de lui-même.

2019-C-Jn 21,20-25-samedi 7e semaine de Pâques- pleine assurance

Nous connaissons bien la question qui précède notre évangile et que Jésus pose à Pierre. M’aimes-tu ? Pourquoi avons-nous toujours besoin de demander : est-ce que tu m’aimes ? Est-ce que tu m’aimes vraiment ? C’est la question posée par les amoureux qui ont toujours peur de n’être pas aimés comme ils aiment. C’est la question des enfants à leurs parents : papa, maman, jusqu’où tu m’aimes ? Et nous entendons cette réponse, copiée-collée de celle de Jésus, tu sais bien que je t’aime.

2019-C-Jn 15,18-21 -samedi 5e semaine de Pâques- unis dans la diversité

Un monde homogène n’existe pas. Ce qui existe, c’est un monde aux multiples différences ou facettes. Vivre ensemble sans nous diviser est le miracle qu’on attend de nous. La question soulevée par l’évangile du jour est peu compliquée : quelle société voulons-nous construire entre nous ? Sur quel roc voulons-nous la construire ? Le roc de l’égocentrisme ou celui d’une existence pacifique qui requiert l’amour fraternel.

2019-C-Jn 15, 1-8- mercredi 5e semaine de Pâques- Dieu s'est uni à lui-même

Si nous acceptons de croire que cet homme [Jésus] est venu de Dieu, comme l’écrit le théologien Joseph Moingt, nous devons conclure en toute logique que l’humanité toute entière a sa place auprès de Dieu. En Dieu, depuis toujours, il y a de la place pour chacun de nous. Dieu en quelque sorte c’est uni à lui-même (Gaudium et Spes no 45, 2). Comment alors ne pas reprendre ces mots d’un très beau chant liturgique : mon Dieu, tu es grand, tu es beau.

2019-C-Jn 16, 12-15- mercredi 6e semaine de Pâques- Impossible de penser Dieu sans l'humain

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire. En quelques mots, Jésus exprime que nous n’aurons jamais fini de saisir Dieu. À l’heure où Jésus passe de ce monde à son Père, il aborde un aspect de son identité qui ne sera jamais complètement saisissable. Il parle de sa relation avec son Père. Relation, ce mot cache une intensité indéfrichable. Pour nous en approcher, Jésus s’engage à nous assurer de l’Esprit qui nous introduit dans le mystère de cette relation.

2019-C-Jn 16, 23b-28- samedi 6e semaine de Pâques- on est rendu là

Jésus n’a pas fermé le dossier de sa vie. Il ne voulait pas mourir dans le cœur de ses disciples. Quelque chose de plus fort que la mort l’animait, ce quelque chose, Christiane Singer, confrontée à une terrible maladie, l’appelle congédier en nous le vieillard amer […] pour renaître[1]. Jésus nous laisse une œuvre à parachever. Nous sommes faits pour vivre. Nous sommes tous des créateurs, des artistes d’une œuvre nommée vie, toujours à créer. L’ascension est la fête de la vie. La fête du renoncement à mariner ce qui est amer dans la vie,[2]écrivait un homme en soin palliatif.

2019-C-Jn 3, 16-21- mercredi 2e semaine de Pâques- vous devriez être jour et vous êtes nuit.

La lumière est venue dans le monde. Si nos yeux ne voient pas cette lumière, ce n’est pas parce qu’elle ne brille pas, mais plutôt parce que nos yeux ne la voient pas. Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, reconnaît l’évangéliste. Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l’Église, dans une lettre au clergé de Cologne lui écrivait, et cela vaut aussi pour tout chrétien, vous devriez être jour et vous êtes nuit.

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