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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Ordinaire

2008- A-Lc 18, 35-43-Lundi 33e semaine ordinaire -« Que veux-tu ? »

Il y a la cécité de la vue. Il y a la cécité de la vie. Nous reconnaissons facilement l’aveugle sur nos chemins, à leur canne blanche. Nous avons plus de difficulté à reconnaître nos « aveuglements ». Que nous sommes des « aveuglés » quand nous refusons de reconnaître que nous vivons, pour citer le poète, comme des « endieusés » tout obnubilés par la « révérence » pour nos personnes! Des « endieusés » qui craignent d’avoir toujours « moins de moi en tout » (Mère Térésa). Des « endieusés » qui appréhendent une perte de leur pouvoir de manipulation de l’autre. L’évangile vient de nous dire qu’il faut soigner nos yeux. Nos yeux du cœur.

2008-A-Lc 21, 29-33-Vendredi 34e semaine ordinaire- pour nous, un ciel nouveau ?

Cette page n’a rien de surprenant. De tout temps, notre monde connaît des préoccupations et perturbations économiques ou autres. Disons qu’actuellement, elles sont simplement plus vives. Avec raison, nous sommes préoccupés de l’avenir. Nous dépensons beaucoup d’énergie à prévoir, planifier, prospecter, gérer pour nous éviter le moins de risque possible. Nos vies sont envahies de préoccupations, d’inquiétudes économiques, sociales, professionnelles, ecclésiales aussi. Rien, aucun messianisme terrestre n’arrive à nous sécuriser, nous rassurer. Nous semblons avoir perdu la maîtrise sur le déroulement de l’économie.

2008-A - Lc 5, 33-39 Vendredi 22e semaine ordinaire -l’époux est avec eux

Qu’avons-nous compris de cette page où Luc rapporte que les disciples de Jésus n’agissent pas comme ceux de Jean ? Qu’ils mangent, boivent, qu’ils font la fête. Important de bien comprendre parce que si nous voulons vraiment être des « intendants des mystères de Dieu » (1 Cor4, 4), si nous désirons nous mériter la confiance du Maître, il nous est demandé de délaisser nos vieilles habitudes – le texte dit « nos vieux vêtements »- pour nous donner des comportements de grande mobilité et souplesse qui dégagent un parfum d’un Évangile toujours nouveau, toujours rafraîchissants.

2008- A-Lc 14, 12-14 Lundi 31e semaine ordinaire - Qui inviter à diner ?

Nous pouvons prononcer les paroles les plus sublimes sur l’accueil, mais si ces paroles ne sont que des belles paroles, si elles ne sont pas confirmées par des « œuvres », nous en défigurons la beauté. Nous pouvons désirer pour tous une table modestement nourrissante mais si c’est à la condition que cela ne nous brime en rien, ne nous prive en rien, nous défigurons la beauté. Ce ne sont pas les mots que nous prononçons, même les plus beaux et accompagnés de surcroît d’une musique envoûteuse, qui donnent de la hauteur à nos vies. Ce sont nos vies qui confirment la beauté de nos gestes. Elles disent ce que nous contemplons.

2008- A-Lc 6, 39-42-Vendredi 23e semaine ordinaire - la paille et la poutre

S’il y a une page d’Évangile qui nous décrie très bien, c’est celle que nous venons d’entendre. Jésus met le doigt sur une réalité à laquelle nous sommes tous confrontés. Que nous le voulions ou non, nous sommes doués d’une vue extraordinaire pour voir les défaillances chez l’autre. Nous jouissons de grandes habiletés pour faire voir ce qui nous trouble et cela au nom dit-on, de la « correction fraternelle ». Jésus nous dit aujourd’hui qu’un tel comportement est faux.

2008- A- Lc 11, 15-26- Vendredi 27e semaine ordinaire- nos béelzébouls

Pour entendre cette page, ne faut-il pas avoir éprouvé en nous-mêmes l’impasse de nos vies divisées, tiraillées ? Tout Royaume divisé contre lui-même. C’est la marque de commerce de nos vies. Dès l’origine du monde, Caïn tua Abel son frère. Depuis ce fameux combat de Jacob (Gn28,12), nous avons toutes une blessure à la hanche. Notre histoire sainte est une histoire permanente de division, de déchirements entre la puissance des Béelzébouls et celle de la belle harmonie entre humain.

2008-A : Dimanche 20e semaine ordinaire-Mtt 15, 21-28 : dans la cananéenne, qu'est-ce qui vous émerveille?

Dans l'évangile que nous venons d'entendre, qu'est-ce qui vous émerveille ? Ma question peut sur-prendre tant l'attitude de Jésus envers cette femme se situe à des années lumières de l'image que nous avons de lui. Oui, devant ce Jésus impatient, dont le silence étonne, détonne, tant sa manière d'agir est choquante; devant ce Jésus qui a des paroles repoussantes, cinglantes, qu'est-ce qui vous émerveille?

2008-A-Lc 16, 1-8- Vendredi 31e semaine ordinaire- le gérant malhonnête

À une époque où nous valorisons davantage la réussite matérielle, le prestige social, l’épanouissement personnel; à une époque où la recherche de l’image suscite tant d’énergie pour s’évanouir aussitôt dans l’éphémère; à une époque où nous sommes constamment interpellés pour réaliser tous nos rêves (« si tu veux, t’y vas », dit présentement une publicité sur TV5) la parabole que nous venons d’entendre – mettre l’argent à sa juste place dans sa vie – n’attire pas beaucoup nos regards, sinon pour être choqués par l’attitude malhonnête de ce gérant.

2008 - A : lundi 30e semaine ordinaire -Lc 13, 10-17 : priorité au sabbat ou à la compassion

«Cherchez à imiter Dieu». Et ce qu’il nous faut imiter, c’est son regard; son attachement prioritaire à la souffrance. Jésus a porté son regard sur les souffrants, pas seulement ceux qui souffraient dans leur corps, mais dans leur cœur comme les «prostituées», les «Zachée», les «Matthieu», un regard empathique, un regard qui avait priorité sur le sabbat. Un tel comportement, une telle mystique de l’action – Jésus n’a jamais dissocié l’amour de son Père de l’amour de ses semblables— lui a valu d’être constamment confronté aux pratiquants d’une loi sans âme.

2008-A-Mtt 8, 1-14 - Vendredi 12e semaine ordinaire- Le lépreux- histoire d’un face à face

Pour terminer mes «visitations» chez vous, une page d’une grande sobriété, marquée par un face à face inouï entre deux «désobéissants» à la loi : le lépreux qui en courant vers Jésus, ne respecte pas la loi et Jésus qui en allant vers lui, ne fait pas mieux. Face à face unique entre deux «têtus» : le lépreux «veut» être guéri envers et contre tout «si tu veux» et Jésus «veut» aussi lui manifester toute sa compassion. «Je le veux».

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