2008-A-Lc 21, 29-33-Vendredi 34e semaine ordinaire- pour nous, un ciel nouveau ?
Année A : Vendredi 34e semaine ordinaire (litao34v.08)
Lc 21, 29-33 : pour nous, un ciel nouveau; ne l’apercevons-nous pas?
Cette page n’a rien de surprenant. De tout temps, notre monde connaît des préoccupations et perturbations économiques ou autres. Disons qu’actuellement, elles sont simplement plus vives. Avec raison, nous sommes préoccupés de l’avenir. Nous dépensons beaucoup d’énergie à prévoir, planifier, prospecter, gérer pour nous éviter le moins de risque possible. Nos vies sont envahies de préoccupations, d’inquiétudes économiques, sociales, professionnelles, ecclésiales aussi. Rien, aucun messianisme terrestre n’arrive à nous sécuriser, nous rassurer. Nous semblons avoir perdu la maîtrise sur le déroulement de l’économie.
Questions : ne portons-nous pas notre regard sur le secondaire? Avons-nous comme chrétiens, des oreilles capables d’entendre les paroles les plus fantastiques que notre monde peut prononcer : Relevez la tête, votre délivrance est proche. La terre et le ciel passeront, mes paroles ne passeront pas (Mc 13,31). Nous n’avons jamais rien entendu de pareil, clamait la foule hier.
À travers des mots et des images apocalyptiques (hier, dimanche prochain), la liturgie en cette fin d’année, propulse notre foi plus loin, plus haut, au-delà des choses d’en bas. Elle nous présente des textes pleins d’espérance, pleins de lumière. Voyez le figuier. Un royaume, autre que matériel, nous est offert. Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte? (Ps 26). Un avenir de gloire existe.
Voilà ce que nous révèle la scène du figuier de l’Évangile. Cet arbre est tellement lent à resurgir de l’hiver, que nous pourrions le croire mort. En fait, il semble sauter le printemps pour arriver à l’été. Et quand il fleurit, son fruit se mange en entier. Aucun noyau, rien de se perd. Quelle belle image! Rien ne se perd.
Saintes femmes, y-a-t-il plus belle tâche que d’aider le temps à nous dire le temps? Ne nous laissons pas contaminer par une manière de vivre qui exclue tout avenir au-delà du temps présent. L’Évangile – c’est sa mission – vise à provoquer, renouveler notre regard sur l’Histoire. Elle nous exhorte à la persévérance au milieu des épreuves et perturbations de nos vies. Il faut que cela arrive d’abord. Le programme commun de l’humanité semble, exprimait Benoît XVI aux jeunes dans son homélie aux journées mondiales de la jeunesse (2007), ne plus rien attendre de Dieu. Et nous, qu’attendons-nous de notre Dieu?
À votre contemplation : notre foi est lumière du temps. Elle nous fait voir un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre ont disparu (première lecture). Elle nous fait admirer que la moisson est mûre (Ap 14,16) que les raisins sont mûrs (Ap 14, 18). Si nous savons rester éveillés, une promesse de bonheur est à nos portes. Comme chrétiens, nous devons faire entendre cette promesse, celle que nous entendrons durant cette saison de l’Avent : Viens Seigneur Jésus. N’est-ce pas le plus beau cadeau de Noël que de dévoiler l’espérance qui nous fait vivre et que préfigure et annonce cette eucharistie : Voici la demeure de Dieu parmi nous. AMEN.