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Ordinaire

2020-A-Lc 9 1-6- mercredi 25e semaine ordinaire- nouvelle normalité: ne rien emporter

En lisant ce passage de Luc, me vient en mémoire la figure de Charles de Foucault dont l’Église vient de reconnaître la sainteté. Il a enseigné l’apostolat du rien, ne s’est pas assis sur un illustre siège d’enseignement. Il n’a pas prêché, surtout pas sermonné les Touaregs. Il a vécu avec le strict nécessaire dans sa terre d’adoption à Tamanrasset. Frère universel du rien, il a suivi à la lettre la recommandation de Jésus à ses apôtres : n’emportez rien pour la route (Mt 10, 9-10). Dit autrement : ne soyez que des petits frères, de «petits rien du tout».

2020-A-Lc 7, 31-35 -mercredi 24e semaine ordinaire- humain, ce Jésus

Allez jouer sur la place publique. Difficile de ne pas y entendre un appel à une vie hors norme. Hors norme, ne signifie pas légèreté, frivolité, désinvolture. Hors norme, c’est la cartographie (ou topographie ?) du chrétien. Pour faire connaître la foi chrétienne, l’auteur de la lettre à Diognète, au IIe siècle, décrit leur manière de vivre. Les chrétiens sont des gens ordinaires comme tout le monde, mais capables de la joie du partage. Cela fascinait les non-chrétiens.

2020-A- Lc 8, 4-15- samedi 24e semaine ordinaire- savoir considérer

Une forte impression monte en moi à la lecture de cette parabole : Jésus a de la considération pour les différentes qualités de sol. Des cœurs. Considérer signifie regarder attentivement. C’est tenir en considération, tenir compte des différents sols. Jésus porte un regard paisible sur ce qu’il voit au-delà leur degré de pollution.

2020-A-Luc 6, 43-49 -samedi 23e semaine ordinaire- vivre ou avoir la foi

Surtout dans les périodes de sécheresse, la terre a besoin de pluie ; l’enfant a besoin de l’encouragement de ses parents, surtout dans les périodes difficiles de sa vie ; la foi a besoin d’un phare allumé, surtout pendant la nuit et au cœur des tempêtes. Vérité essentielle. Simple gros bon sens.

La foi ne manque pas de turbulences. La récente pandémie, arrivée à l’improviste, comme un voleur, survenue en plein temps pascal, a engendré beaucoup de questionnement sur l’essentiel de la vie chrétienne.

2020-A- Lc 6, 20-26- mercredi 23e semaine ordinaire-un coup de gueule

Ce récit des béatitudes est un véritable coup de gueule contre l’exclusion, pour reprendre le titre d’un livre de Jacques Gaillot, évêque congédié de son diocèse par l’autorité romaine. Son crime fut de s’occuper des exclus que sont les prisonniers, de réclamer pour tous les droits de la personne, de protester contre les armes nucléaires, de se prononcer contre le célibat obligatoire des prêtres, de se positionner pour les préservatifs pour réduire les avortements.

2020-A-Lc 6, 1-5 - samedi 22e semaine ordinaire- un monde sans frontière

On a un bel exemple d’une bonne nouvelle que la bureaucratie religieuse a étouffée. Jésus a déverrouillé les portes d’accès à son royaume. Avant lui, n’entre pas qui veut dans le temple, vu que l’accès est fermé aux personnes non fidèles à la loi. L’attitude de Jésus devant le geste des disciples qui ramassent des épis pour s’en nourrir le jour du sabbat est révolutionnaire, grandiose, novatrice.

2020-A-Lc 4, 38-44 -mercredi 22e semaine ordinaire- le plus beau métier du monde

Jésus n’a jamais perdu le sens du plus beau métier du monde : prendre soin des personnes vulnérabilisées par une maladie, quelle qu’elle soit. Nous prenons soin de quelqu’un parce que nous sommes préoccupés de son bien-être, de sa situation financière, de sa santé mentale, de sa foi aussi. Dans le monde hospitalier, prendre soin vise à guérir, restaurer, accompagner et prodiguer les derniers soins aux mourants.

La pandémie – c’est son beau côté – a mis en évidence une kyrielle de gens qui plus que d’offrir des soins, plus que de mécaniser leur aide, ont porté au risque de leur vie une attention particulière, bienveillante, bienfaisante aux personnes confinées. Ils ont pris soin des personnes plutôt que de leur offrir des soins.

2020-A-Mc 6, 17-29 - samedi 21e semaine ordinaire- c'est la vie qui parle

Les premières lignes du récit des Actes des apôtres définissent ce que sera l’annonce de l’évangile. Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1, 8). De saint Jean-Baptiste à nos jours, l’évangile atteint les cœurs quand, aidée par la puissance de l’Esprit saint, c’est la vie qui parle. La langue est nécessaire. Elle n’est pas le plus puissant langage pour dire l’évangile. Elle peut ruiner la parole (cf. Si 5,14). Se limiter aux mots est un péril à éviter.

2020-A-Mt 25, 14-30 -samedi 21e semaine ordinaire- tout donner pour ne rien perdre

L’épidémie récente fut décriée. Elle fut aussi l’occasion de mettre en lumière quelque chose de caché, non la lumière du mal, mais la petite flamme cachée dans les cœurs de personnes dont le travail passait inaperçu. Aujourd’hui, nous ne voyons que l’inaction, que l’égoïsme des uns, la suprématie des autres.

L’épidémie a révélé des petits gestes de solidarité semblables aux miettes de pain et toutes ces personnes, dont la capacité d’engagement au risque de leur vie, est apparue en pleine lumière. Elle a propulsé au premier rang ceux et celles dont le rôle restait invisible quoiqu’indispensable.

2020-A-Mt 23, 27-32 -mercredi de la 21e semaine ordinaire- quel est le centre de ma vie ?

Ce passage de Matthieu soulève des questions urgentes à se poser : sommes-nous des êtres centrés ? Avons-nous une vie «orientée» vers l’intérieur ou l’extérieur, enracinée dans le roc immuable de nos cœurs ? Actuellement, tout nous projette vers l’extérieur. Tout pousse nos cinq sens à vivre hors de nous-mêmes. Nous vivons dispersés dans une multitude de directions.

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