" On connait vraiment quelqu'un quand on a mis les pieds dans ses mocassins ". Ce proverbe chinois devient nôtre en ces jours de " monté vers la fête". Le cri de Jésus dans le Temple " Vous me connaissez" exige qui nous puissions mettre nos pieds dans ses mocassins.
Le premier commandement dit le père Bianchi, c'est " écoute Israël". Ecouter pour choisir ce qu'il y a de plus grand dans le monde : l'amour de Dieu pour nous. Quand on cherche pourquoi Dieu a crée le monde, une seule réponse est possible: non pour s'achever lui-même mais pour nous convertir à son amour pour nous. " Je les guérirai de leur infidélité, je leur prodiguerai mon amour ".
Dans le désert, je cherche ta Face, dans le désert, ton pain me nourrit, je ne crains pas d'avancer sur Ta Trace.. Dans le désert, j'entends Ta Parole, dans le désert, loin de la rumeur, le souvenir de Ta loi me console, O Dieu caché tu veux parler à mon coeur " Ces mots d'une hymne de ce temps du Carême demeure pour vous contemplatives, votre part d'héritage.
Heureux celui, celle qui se plait dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit " (ps 1) Le livre des psaumes s'ouvre par une invitation à risquer l'aventure de la loi du Seigneur. Matthieu nous invite à recharger le mot " charité": " souviens-toi que tu as quelque chose contre ton frère, .. souviens-toi que tu as appris.. mais moi je te dis". Recharger le mot "charité", c'est ouvrir l'amour au pardon.
Souviens-toi Seigneur des merveilles de Dieu . Ce qui étonne le plus dans cette affaire de vigne, c'est le jugement de Dieu sur nous. il donnera la vigne à d'autres vignerons .C'est contre le gros bon sens humain. Pourtant cette parabole a été prononcée par Jésus pour nous ouvrir les yeux, spécialement en ce temps de désert.
"Je vais t'attirer au désert et là je parlerai à ton coeur"
Le temps du désert est commencé. Il nous est offert pour justement éviter de devenir désert. Quarante jour pour risquer le désert c-a-d risquer l'épreuve de l'intimité avec Dieu. Voilà la grâce de ces jours qui nous attirent vers Pâques. Risquer l'appel à chacune d'entre nous comme il en fut pour le Christ au sortir du Jourdain.
" Il était dans le monde et le monde ne l'a pas connu. Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas reçu". Le chapitre 7 et 8 de Jean constitue ce qu'on appelle le " livre des signes" ou domine les conflits qui opposent Jésus à l'autorité de son pays. La menace de mort y est partout présente. L'aveuglement d'Israël ne cesse de progresser. La passion de Jésus a accomplir la volonté de son Père aussi.
Jesus venait de déclarer une certitude merveilleuse et forte qui demeure l'une des plus belles révélations de la Bonne Nouvelle. Personne ne saurait nous arracher de la main de Dieu si nous acceptons de faire partie du peuple dont il est le Berger.
Une Terre, une Vigne transfigurée par la Paix; une Terre, une Vigne qui ouvre un espace de lumière pour y installer Dieu et nous avec Lui; une telle Terre, une telle Vigne se voit souvent basculé par le brouillard , la nuée du quotidien. On ne voit que la guerre, les tueurs à gage dont la job est de détruire toute menace de paix.
L'Eglise reprend à nouveau le chemin vers Pâques. Sous la conduite de Jésus, et marchant à suite, nous sommes entrainé dans une traversée du Désert. " Seigneur avec toi , dit un chant liturgique, nous irons au désert ".
L'histoire de Salut a donné au désert, vient de nous redire Jean-Paul 11 dans son message du Carême, une signification religieuse profonde. C'est là que le peuple de Dieu, sous la conduite de Moïse, éclairé par les prophètes, fit, au milieu de privations et de jeûnes, l'expérience de la miséricorde de Dieu.
