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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

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2020-A- Lc 17, 11-19 -mercredi 32e semaine ordinaire- dire merci, c'est s'ouvrir aux autres

Nous sommes tous des lépreux, des faibles, des vulnérables. Nous portons tous un trésor dans des vases d’argile (2 Co 4,7). Le trésor nous le portons dans nos fragilités. La vie nous la portons dans nos fragilités. Il ne s’agit pas de le savoir, mais de bien vivre avec nos fragilités.

Le geste étonnant de Jésus n’est pas celui qui nous voyons. Jésus ouvre les lépreux sur autre chose qu’eux-mêmes, sur autre chose qu’une vie recroquevillée sur elle-même, sur autre chose que leur péché, mot presque imprononçable aujourd'hui. Alors que leur vie est toute centrée sur l’exclusion, Jésus leur montre qu’ils sont des humains capables malgré leur maladie d’entrer en relation avec les autres.

2020-A- Lc 15, 1-10- jeudi 31e semaine ordinaire- un geste aux allures d'aposthasie

Ce regard de Jésus allant vers une personne égarée est très humain. Son geste est la «révélation» de l’énergie avec laquelle il s’engage pour libérer les mal foutus de la vie. La priorité de Jésus est de libérer la puissance de vie dans les mal foutus. La brebis égarée est mal foutue. Dans la société très rigide de son temps étouffant la vie, Jésus va chercher la vie qui se cache derrière un comportement d’égaré pour lui insuffler un puissant souffle de vie.

2020-A-Lc 16, 9-15- samedi 31e semaine ordinaire - fidèle dans les petites choses

Celui qui est fidèle dans les petites choses. Vous le savez, la véritable joie est souvent cachée derrière les petites choses du quotidien et ne repose aucunement sur des richesses trompeuses. Quand on est imprégné de l’évangile, les petits gestes tout simples, presque banals, obtiennent autant d’importance sinon plus que les gestes d’éclats. Saint Ignace disait qu’il faut trouver Dieu en toute chose. Thérèse de Lisieux vécut cela parfaitement.

2020-A-Lc 14, 25-33 - mercredi 31e semaine ordinaire- déconfiner nos engagements

Notre compréhension de ce qu’est être chrétien, de suivre Jésus et de vivre en chrétien dépend de notre idée de Dieu. Notre réponse va conditionner la manière de vivre notre foi. Celui qui parcourt l’évangile même d’une lecture rapide observe facilement que Jésus ne vit pas les yeux fixés sur le ciel. Jésus n’a pas annoncé Dieu. Il a annoncé l’arrivée d’un royaume que nous spiritualisons beaucoup parce qu'il devient ainsi moins dérangeant.

2020-A- Lc 14, 1.7-11 -samedi 30e semaine ordinaire- où est le première place ?

Nous gagnerions à nous faire à l’idée que la meilleure place n’est pas nécessairement la première place. Dans une salle de cinéma, la meilleure place n’est pas celle près de la toile de projection. Les cinéphiles disent que la meilleure place est généralement au centre de l’auditorium. Aussi, dans un avion, la meilleure place n’est pas celle en avant près de la cabine du pilote; ce n'est pas celle près d’un hublot où la climatisation trop forte peut déranger et non celle près de l’allée où on risque de devoir se lever chaque fois que quelqu’un veut se dégourdir les jambes. Observez où sont les sièges d’affaires. Généralement à l’arrière.

2020-A-Lc 6, 12-19-mercredi 30e semaine ordinaire- Apôtres Simon et Jude

On connaît peu ces deux apôtres. Peut-être parce que l’histoire ne rapporte pas leur défaillance comme celle de Pierre ou comme celle des fils de Zébédée. Comme chaque étoile diffère d’une autre étoile par l’éclat (1 Co 15, 41), ils furent de grands luminaires au firmament du ciel (Gn 1, 16). Leur vie diffère des autres apôtres par leur manière d’entendre, d’écouter et de vivre de Jésus. Elle diffère de celle d’Abraham, de Jérémie, de David, de Moïse et de tous ceux dont l’Écriture a dit qu’ils ont été agréables à Dieu (He 11, 5), mais elle les rejoint parce qu'ils sont humains.

2020-A-Lc 13, 1-9 -samedi 29e semaine ordinaire- Dieu est-il responsable de tout ?

Dans les moments de désastre, écrit le théologien polonais et sociologue Tomás Halik, les agents dormants d’un Dieu méchant et vengeur[1] refont surface et répandent la peur et la désolation. Cette vision d’un Dieu vengeur n’est pas celle d’un lointain passé. La récente pandémie a réactualisé chez plusieurs cette question : comment Dieu peut-il permettre cela ? J’entends souvent l’expression c’est toujours à moi que ça arrive. Le fait de se poser en victime, disait le pape dans son homélie de la Pentecôte, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain : personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi ! Qu’ai-je fait à Dieu pour que cela m’arrive ?

2020-A-Lc 12, 39-48 - mercredi 29e semaine ordinaire -heureux ce retour tardif du maître

Quelqu’un a dit qu’il est merveilleux, étonnant que les chrétiens soient si lents à connaître le mystère de Dieu. Paul dépasse l’entendement humain quand il écrit qu’il connaît le mystère de Dieu. Ce mot pour Paul ne signifie pas quelque chose de mystérieux dans son sens humain, seulement gardé secret et que Jésus lui a révélé. À nous, par grâce, il a aussi été donné de connaître d’une connaissance imparfaite, le mystère de Dieu. Dieu s’est proposé, a pris l’initiative d’opérer en nous, d’agir en nous (Ep 3, 11). Et notre foi nous donne l’assurance nécessaire pour accéder au mystère de Dieu.

2020-A-Lc 12, 8-12 -samedi 28e semaine ordinaire- anti-zone de confort

Il ne suffit pas de dire : je crois en Dieu. La confession de foi se fait sur le chemin de la vie. Comment est-ce que je me déclare chrétien ? Je peux déclarer que le Seigneur est l’unique en vivant comme s’il n’était pas l’unique, en ayant d’autres idoles cachées dans ma vie, dont ma chère volonté. Chacun a son idole. On se réserve toujours un petit quelque chose. Thérèse de Lisieux se plaignait d’avoir son orgueil pour idole. On a tous des idoles cachées, ancrées en nous. Il est important de les identifier pour qu’elles prennent moins d’importance dans nos vies.

2020-A-Lc 11, 42-46 - mercredi 28e semaine ordinaire- faire de la place à Dieu

Tous les jours, il nous faut constater que chacun s’efforce de s’élever au-dessus de sa propre condition, il recherche une position honorifique, la puissance, la richesse, la domination, une vie tumultueuse et tout ce qui est grand et superbe […] Personne ne veut baisser les yeux là où il n’est que pauvreté, déshonneur, besoin, angoisse et tristesses; tout le monde, au contraire, détourne le regard d’une semblable condition. Chacun fuit les personnes éprouvées. Cette déclaration du XVIe siècle et signée Martin Luther[1] dénonce un comportement millénaire.

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