2021-B-Mt 25, 31-40 - Marguerite d'Youville
Observons d’abord la contradiction notoire qui saute aux yeux et qui traverse le texte : d’un côté, l’extrême compassion du roi à l’égard des pauvres, de l’autre, son extrême cruauté. Longtemps, cette parabole a alimenté une pastorale de la peur. On parlait plus du péché que du pardon ; plus du juge que du Père, plus de l’enfer que du Paradis. On taisait l’affirmation de Paul qui écrivait que là où abonde le péché, là surabonde la grâce (Cf. Rm 5, 20). Ce même Paul écrit aux Corinthiens que l’amour ne passera jamais, qu’il est patient, qu’il ne fait rien d’inconvenant, n’entretient pas de rancune, ne se réjouit pas de ce qui est injuste.