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Carême

2015-B-Jn 11, 45-57- samedi 5e semaine carême- heureux naufrage

l y a l'heureux naufrage. Il y a l'heureuse agonie, voire l'heureux gibet. Nos yeux développent une expertise pour identifier les naufrages. Ils n'en perçoivent pas ce qui est «heureux» dedans parce que nous vivons une crise du regard. Nos yeux ne percent plus l'extraordinaire chemin de l'Évangile (cf. Guillaume Jedrzejczak, Extraordinaire originalité du Christianisme, Paris, Éditions Salvator, 2014, 132pp).

2015-B-Jn 13, 21-33.36-38-mardi saint- Judas, est-ce nous ?:

Il faut bien lire ce texte relatif à Judas. Le lire sans arrière pensée. Le lire sans sauter trop vite aux conclusions. Oui, Judas a trahi Jésus. Oui, Judas a été «trahi» par l'argent, ce vrai concurrent de Dieu, vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent (Mt 6, 24), dont il avait la responsabilité dans l'équipe apostolique. Oui, le parfum de Béthanie (Jn 12, 6) l'a révolté. Oui, il y a ce fameux que voulez-vous me donner, si je vous le livre (Mt 26, 15). Et ce Judas n'est-il pas le prototype de chacun d'entre nous ?

2015-B-Lc 18, 9-14- samedi 3e semaine carême- pharisien-publicain ou se laisser décomposer :

Parmi les cinq caricatures de la vie religieuse, le pape François identifiait une prière sans rencontre. Dès les premières lignes de La joie de l'Évangile, il exhorte chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui (EG, no.3).

2015-B-Lc 15, 11-32-samedi 2e semaine carême- la logique du Père

Nous venons d'entendre l'un des best-sellers de la littérature évangélique. Nous la connaissance très bien cette parabole parce qu'elle préfigure notre histoire et aussi celle de Dieu. Tout est dit : nos désirs et son amour, nos peurs et sa présence, nos révoltes et sa patience, notre liberté et son attente, notre folie et son incroyable miséricorde, notre dépression possible et sa distance de tout abus de pouvoir.

2015-B-Mt18, 21-35-mardi 3e semaine carême- nous sommes des endettés

Quelle belle photographie de Dieu que cette page. Il y a les dix mille talents remis. Il y a ce paralytique que les porteurs amènent : mon enfant, tes péchés sont pardonnés (Mc 2, 5). Il y a le retour du fils prodigue (Lc 15. 11-32). Il y a ce voleur Lévi que Jésus introduit dans son équipe apostolique (Mc 2, 14). Il y a, et non le moindre, ce mécréant criminel qui sur la croix, entend Jésus l'invité à être avec lui dans son Paradis (Lc 23, 43).

2015-B-Jn 5, 1-16-mardi 4e semaine carême-le déluge Jésus

Il y eut au temps de Noé ces quarante jours d'une pluie abondante qui couvrit toute la terre. La genèse rapporte que tout fut détruit. Un évêque, saint Maxime de Turin (v. 420), parle de cet événement non comme un déluge mais un baptême. La méchanceté a disparu et la droiture en est sortie revigorée.

Il y eut, et nous voyons moins cela, un second déluge qui a aussi ravagé toute l'étendue de la terre. C'est le déluge Jésus. Quand Jésus dit au malade va te plonger dans la piscine de Bethesda, il lui dit: va te plonger en moi. Quelle caresse de Jésus, quelle proximité de Jésus il y a dans sa question veux-tu guérir !

2015-B-Jn 7, 40-53 -samedi 4e semaine carême- Jésus monte à Jérusalem

Inévitable, cette décision de tuer Jésus. Nous sommes en présence de deux mondes, celui de l'exclusion ou de la réintégration ; celui du virus du mal ou de croire possible le virus du bien. Deux visions de la manière de vivre la foi. Deux chemins, l'un tout extérieur et l'autre tout intérieur. Jésus ne joue pas le sacré contre le profane, le « dedans » du temple contre le « dehors » (Lc 6, 36-38). Il invite à habiter le profane avec une telle intensité qu’il en devient sacré.

2015-B-Lc 5, 27-32- samedi des cendres Lévi, un appel vers les autres

Es-tu prête et prêt à te remettre en route ? C'est la question que pose le dernier numéro du Bulletin sur la vie consacrée (vol. 112 # 1 - hiver 2015). C'est la question inaugurale de ce carême. Être prête à porter toute notre attention au regard de Dieu sur nous. Cela exige un exode de nos désirs d'auto-contemplation de nous-mêmes pour centrer notre existence sur le Christ et sur son Évangile afin d'affirmer avec saint Paul : ce n'est plus moi qui vit mais le Christ qui vit en moi (Gal 2, 20).

2015-B-Mt 5, 43-48-samedi 1iere semaine carême- la logique de la victoire

Nous avons besoin aujourd'hui de voir des chemins de victoire sur la haine, d'entendre une autre logique que celle de la foi devenue arme de guerre, de vengeance, de l'exclusion. Au plus profond de nous-mêmes, nous sommes non pas des tueurs de l'autre mais frères. Qu'as-tu fait de ton frère ?

Cette voix de Dieu n'en est pas une de condamnation mais un appel, chacun à sa place, à vivre cette grande aventure humaine d'être au-delà de toutes frontières, nations, races, religions, cultures, de la même race humaine. Tous frères. Se venger n'est pas chrétien. Ce n'est même pas humain.

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