On reste quelque peu étonné devant la violence des paroles de Jésus. A y regarder attentivement, le Jésus de Mathieu ne critique pas le fait que les scribes et les pharisiens soient des maîtres chargés de comprendre et d'expliquer la loi de Moïse. Il reconnaît la légitimité de ceux qui sont assis sur la chaire de Moïse.
"Tu ne perds rien pour attendre" " Attends un peu et tu verras ". " Tu vas me payer ça". Rancunes cultivées, griefs ruminés jusqu'à devenir irrémissibles, colère qui devient même une circonstance atténuante. Il faut être fort en calcul , en chiffres, aujourd'hui. Tout manque à ce chapitre risque de nous coûter très cher, de faire très mal.. Revêtus d'un épiderme sensible en ce qui concerne nos affaires, nous vivons la moindre atteinte à nos droits comme une véritable déclaration de guerre. Il arrive même que nous appelions Dieu à notre rescousse...
Jésus étonne et émerveille. Il guérit beaucoup de monde puis disparait brusquement dans la nuit pour prier. Le Jésus de Marc, dès le 1er chapitre , connait un tel "succès" que , malgré des consignes de silence répétées , il ne peut même plus entrer ouvertement dans la ville (1:45).
Christ est venu, Christ vient, Christ reviendra " "Il est déjà venu.. il viendra de nouveau". Ce temps de veille qui nous est confié " ce que je vous dis là, je le dis à tous: Veillez " est d'abord un temps de communion ( de veille) avec tout un passé . C'est notre première richesse chrétienne. Nous avons des pères dans la foi, nous avons des racines dans l'Histoire, nous vivons d'un mémorial .
Béni soit à jamais son nom glorieux, toute la terre soit remplie de sa gloire. Une nouvelle fois promesse et accomplissement s'appellent: du livre de Jérémie à l'évangile de Mathieu. L'un et l'autre désigne l'Emmanuel à qui Jésus vient donner son visage.
Année B: Mardi de la 2e semaine de l'avent (litba2m.90)
Mtt 18: 12¬14 le ministère de la consolation
Consolez mon peuple, dit Dieu. Le ministère de la consolation est caractéristique de l'agir de Dieu. Dieu est sorti pour nous protéger des égarements car il ne veut pas qu'un seul des petits soit perdu. Tel un berger, Dieu même son peuple. L'Ecriture n'a jamais fini d'exprimer l'inexprimable patience de Dieu à consoler son peuple et le porter sur ses épaules.
Le août l859, après plus de 40 ans de dévouement épuisant, s'éteignait celui qui sera universellement connu sous le nom du Curé d'Ars.
Un homme de Parole, un homme de la Parole. Il s'avait dire sans condamner, annoncer sans écraser, écouter sans juger, enseigner la Bonne Nouvelle et guérir toute maladie et infirmité . Jean Marie Vianney, une guetteur pour l'Eglise de son temps, qui invitait à la conversion du coeur.
Une Parole lègère mais non frivole pour la saison de notre été. Une Parole qui, délicatement pour les unes, brusquement pour d'autres, nous suggère à changer de régime alimentaire, à briser nos habitudes de nous retrouver en serre chaude, entre nous, pour accueillir à notre table des étrangers aux us et coutumes différentes des nôtres.
Notre vie doit partir de l'intérieur. Il nous faut nous appliquer ce que l'immortel Yogi Berra disait de son équipe: Il nous faut une profondeur profonde . L'évangile dit: là où est ton trésor, là aussi est ton coeur.
Une fois encore, des paroles de Jésus que l'on préférerait ne pas entendre .Elles sont rudes. Nous sommes en face d'un propriétaire qui voit rouge. C'est que voir rouge, voyez vous, appartient à l'amour. Voir rouge au point d'envoyer son propre fils au coeur d'une situation qu'il savait fort bien conflictuelle. Nous sommes en présence d'un propriétaire qui a perdu la tête tant sa folie de réussite est grande. Cette folie a un visage: ouvrir sa vigne ,rendre accessible son Église Royaume à toute l'humanité.
