Année B: Vendredi de la 29e semaine ordinaire (litbo29v.94)
Lc 12 : 54-59
Il me semble que l'éducation est souvent synonyme de défense fais pas ça touche pas jette pas ça n ne va pas là A écouter ce que l'on enseigne aux enfants, on pourrait facilement croire que la liste des choses à éviter ne cesse d'augmenter avec l'âge. Le défendu semble avoir beaucoup d'attrait.
Paul abonde dans le même sens. Ce qui est a ma portée, c'est le mal . Y aurait-il plus de plaisir à faire le mal qu'à faire le bien?. Comment comprendre que nous semblons bien mauvais juge pour reconnaître ce qui est juste?. En nous, humain, il y a une tendance à facilement lire ou appréhender les dangers chez l'autre plutôt qu'à lire les propres signes de dangers en nous. Le fais pas ça de l'éducation est aussi une attitude presque innée en nous. Voilà l'humain qui est nôtre
Ce qu'il faut reconnaître et Catherine de Sienne la très bien résumé c'est que le péché est ordinaire - presque naturel en nous mais y demeurer, précise-t-elle-est la part du démon. L'expérience du mal que l'on fait vient nous confirmer de désirer davantage la sainteté ou la perfection évangélique. Qu'importe si je tombe à chaque instant dit Thérèse de Lisieux, j'y vois là ma faiblesse et c'est pour moi un grand gain....vous serez plus tenté de me porter en vos bras. C'est l'attitude si réconfortante du père accueillant dans ses bras largement ouvert son fils qui venait de dilapider ses biens.
Le mal est là, près de nous, en nous. Nous sommes engagés dans une destinée qui contredit nos aspirations profonde ( commentaire de la Tob). En nous un désir de sainteté, de perfection, d'aimer Jésus à la folie. En nous aussi l'expérience constante, quotidienne de nos infidélités nous rappelle que tout est grâce. Admettons-le. Nous sommes des vases d'argile. Nous avons été crées capable de Dieu. Nous sommes aussi capable de choisir la vie ou la mort.(Dt30:15). Ce qui est mal à tes yeux je l'ai fait (Ps 51.6). Que de fragilité en nous ! S'en étonner serait surprenant. Que de bonne intention! Nous avons envie de faire le bien mais pas nécessairement de l'accomplir.
Solidarité avec le mal et les rivalités, solidarité avec le bien et l'amour. Nous sommes comme aimantés au Christ, attirés par ses Paroles. Solidarité aussi avec l'Eve en dedans de nous. La pomme a bien meilleur goût.
Dans un monde de rivalités ethniques où les brisures, déchirures, ruptures, cassures deviennent le pain multiplié par les mass-média, il faut rouvir sans cesse le chantier de l'amour. Dans un monde aux valeurs éclatées, il nous faut laisser germer la semence d'espoir et de joie. Ce sont ces signes là qu'il nos faut apprendre à lire. Quand aux signes de solidarité avec le mal, que d'habilité nous avons pour les reconnaître. Passons.
A votre contemplation : Il faut rendre grâce à Dieu car si nous ne sommes pas meilleur que les autres, nous avons au moins décidé de choisir la Vie; décidé de s'entendre dire A tes péchés sont pardonnés, va en paix@. Cette solidarité avec l'Eve en nous ne conduit pas à la mort. Elle est pour la gloire de Dieu (Jn11.1). Laissons-nous harceler par sa grâce pour que nous vivions de sa Vie. AMEN
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