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2014-A- Mt 14, 22-33- 19e dimanche ordinaire- tempête apaisée

Année A: 19e dimanche ordinaire (litao19d.14)

Matthieu 14, 22-33 : tempête apaisée et marche sur les eaux

Quelle belle manière de décrire ce que nous vivons présentement comme Église ? Les tempêtes, elles ne manquent pas tant l'Église est secouée dans toutes les directions, à l'intérieur comme à l'extérieur : pédophilies, scandales financiers, diminution drastique d'engagements sacerdotal et laïque. Que dire aussi des chrétiens chassés de Mossoul en Irak. Les tempêtes ne manquent pas non plus dans nos vies d'individus, de couples, de familles, dans notre société. Nous naviguons nos vies sur une mer agitée battue par les vagues à cause du vent contraire. Cette page décrit le 5e évangile, celui de nos vies.

Des exemples d'un courriel que je recevais récemment :

Un père de jeunes jumeaux, accident de travail, blessure sévère au dos, à la nuque. Les médecins n’ont aucune idée quand il pourra reprendre le travail, ni s’il pourra le reprendre un jour. Une vie vient de basculer,  mille projets mis sur la glace ...  et l’épouse attend un autre enfant !!! 

Une jeune mère souffre de paralysie des deux jambes. Hospitalisée depuis près d'un mois, les médecins ne parviennent pas à contrôler la douleur et ignorent si elle remarchera un jour.

Une dame à la retraite se préparant pour son premier voyage en avion se voit obligée de tout laisser tomber. On lui annonce un cancer venimeux qui nécessitera plus de 6 mois de chimio.

Ce matin, Jésus fait mimer à ses disciples ce qu'ils auront à vivre après son départ. Ils sont là, dans une minuscule barque, figure de l'Église, tourmentée par des vents contraires. L'Église ne sera jamais un transatlantique pour croisière de vacances ou un sous-marin qui vogue à l'abri des courants marins. En cette nuit sur le lac, alors qu'il est absent pour prier, Jésus fait mimer ce que nous vivons chaque jour et qui soulève inquiétudes et peurs de toutes sortes.

À un autre endroit dans son évangile, Matthieu présente une autre scène où Jésus est dans la barque, mais il dort. On le réveille en criant : Seigneur, nous périssons. Même interrogation de Jésus : pourquoi avez-vous peur ? Il menaça les vents et un grand clame se fit (Mt 8,23-27). Même réaction des disciples après la Transfiguration.

Bien avant ces deux épisodes, les psaumes évoquaient des situations semblables : ils criaient vers le Seigneur dans la détresse. Il les a délivrés de leur angoisse. Il ramena la bourrasque au silence et les flots se turent. Ils se sont réjouis de ce retour au calme et Dieu les a menés au port désiré (Ps 107, 28-29).

Quand vient la tempête, comme Pierre, nous marchons au début, sur les eaux, avec confiance. Mais voyant la marche se prolonger et le rivage encore loin, nous perdons pieds. Nous avons peur de nous enfoncer. C'est alors le moment de cueillir et de ressentir, comme adressée à nous personnellement, la parole que Jésus adresse à ses disciples : Confiance ! C'est moi ; n'ayez pas peur ! Jésus ne nous demande pas de contrôler notre peur. C'est incontrôlable. Il nous demande de ne pas avoir peur. D'avoir foi en Lui.

Ce sera naïf d'affirmer que Jésus est venu pour nous éviter les tempêtes de la vie. Il est venu pour nous dire: confiance! N’ayez pas peur. C'est ensemble, lui et moi, que nous allons la traverser. Le Seigneur est mon berger... si je traverse les ravins de la mort,  je ne crains aucun mal, car tu es avec moi...  Me viennent à l’esprit les mots d’une prière du P. Talec : Seigneur, tu n’es pas un Dieu qui sauve facilement. Que ton cri parvienne jusqu’à nous : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur. 

Je termine par cette belle image d'un homme marchant sur la plage et contemplant deux rangées de pas imprimés sur le sable. Il comprenait que l'une correspondait à ses propres pieds et l'autre à ceux de Jésus qui marchait près de lui. À un moment difficile de sa vie, une rangée de pas disparaît. Il se plaint auprès du Christ qui l'a laissé seul au moment de l'épreuve. Jésus lui répondit : Mais j'étais avec toi ! Mais comment pouvais-tu être avec moi si les traces de tes pas n'apparaissent pas sur le sable ? Les traces sont celles de mes pas à moi, répond Jésus. À ce moment-là je t'avais pris dans mes bras !

Dieu, dit le Père Charles de Foucauld, se sert souvent de vents contraires pour nous amener à bon port. AMEN.

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Date: 
Mardi, 1 juillet, 2014

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