1999-B- Jn 1, 1-18 : Vendredi octave Noël

Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. (Gn 1.1) Au commencement était le Verbe(Jn 1.1). Quand nous réalisons que de tous les souvenirs prestigieux et événements de ces deux millénaires qui s’achèvent, le plus marquant se retrouve dans ce commencement d’un petit enfant (Lc2,7) nous restons confondus. Le fameux bogue dont on parle tant, l’appréhension de manifestation de destruction appréhendée, ne résisteront pas aux heures qui viennent !

À l’Est, à l’Ouest, au Nord au Sud, on célèbre le commencement d’un enfant, commencement qui n’est pas tuable malgré les siècles parce qu’inscrit au plus profond des coeurs. Il y a dans ce commencement une réponse à notre recherche d’identité A ceux qui l’ont reçu, il a donné la possibilité de devenir éternel. Nous ne sommes pas nés de la chair et du sang, nous sommes nés de Dieu. Véritable parole pour un Jubilé ! Le très vieux rêve de l’humanité s’accomplit dans ce commencement. L’offre de devenir Dieu est désormais possible. On est fait pour Dieu dit St Augustin. En quelques phrases d’une simplicité désarmante et d’une plénitude immense, ce prologue est une véritable confession de foi en notre devenir.

A l’heure où s’ouvre un nouveau millénaire, où nous cherchons à comprendre plus que jamais nos origines, d’où nous venons, où nous allons, la bonne nouvelle nous rappelle que non seulement au commencement Dieu créa le ciel et la terre mais que dans la restauration de ce commencement se trouve la plénitude des temps (Ga 4. 4) la réalisation, les retrouvailles avec nos origines.

Dans ce petit enfant, tout a été dit. En Lui, Dieu s’est plu à faire habiter toute la plénitude (Col 1,19), par Lui tout a été créé et rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui (Jn 1, 3) Dans ce commencement, tout subsiste (Col 1,16-17) . En devenant le nouvel Adam, l’Alpha et l’Oméga, Jésus n’est plus une Promesse abstraite mais, je l’exprimais vendredi dernier, un Visage. J’ajoute comme pour inaugurer de ce millénaire : une Parole faite chair(Jn 1, 14) venue du haut des cieux (Sg18,15) jusqu’aux confins de la terre (Ac 1, 8).

A l’aube de ce millénaire, résonne en nous et sur notre terre une Parole à nulle autre pareille, plus belle que celle par qui le monde a été créé, parce que plus merveilleusement encore, elle restaure en nous nos origines. Cette Parole traduit une voix jamais entendue (Jn 5, 37), la voix du Fils unique par qui nous osons dire Abba Père(Rm 8, 15). Désormais nos paroles humaines sont des paroles de Dieu.

Depuis deux milles ans, toutes les cultures, les civilisations, tous les âges et générations sont affectés par ce commencement parce que nous retrouvons là-dedans ce qui est le plus précieux : une lumière qui brille dans nos ténèbres, lumière que les ténèbres ne peuvent arrêter(Jn 1, 5) et qui éclaire tout homme (Jn 1, 9). Nous retrouvons dans ce commencement, descendant de David, la vie qui est la lumière des hommes (Jn 1, 4). Depuis plus de deux millénaires ce commencement, devenu Évangile, traduit en plus de 2000 langues, conduit les hommes et femmes de bonne volonté à respirer du souffle de Dieu.

À votre contemplation : Hier, aujourd’hui, demain, le Christ est le vrai commencement. Il est Parole qui donne sens à toute chose. Il est Lumière qui éclaire la route des millénaires. Il est la Vie qui anime toute existence. Bienvenue, Monsieur éternel commencement, dans ce millénaire qui vient. Une nuit pour célébrer. Un millénaire pour que tu naisses en nos coeurs. AMEN

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Dieu s’est fait homme. Il a eu une vie pleine, intense..une vie a parler de Paix, de tendresse, de pardon et d’amour(exprimait madame Claire dans sa lettre-Evangile 2000-) Il a tellement parlé que 2000 ans plus tard, on parle encore de son message et des gens, convaincus de la valeur de ce message, essaient d’en vivre et de le transmettre. TE DEUM, A toi Dieu notre louange. Nous t’acclamons : tu es Seigneur. Nous t’adorons, fils Eternel du Père le ciel et la terre sont remplis de ta Gloire. Pour cette fin de millénaire, une eucharistie de gloire.