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2018-B-Jn15, 1-8; 1 Jn 5, 1-5- Mère Marie Rose, humble servante de Dieu

Année B : samedi de la 26e semaine ordinaire (litbo26s.18)

Jn15, 1-8; 1 Jn 5, 1-5  Marie Rose Durocher, humble servante de Dieu chez nous.

Voilà une belle surprise de Dieu:   cette femme que Dieu par la voix de l’évêque de Montréal, a sortie d’un presbytère pour répondre à un urgent besoin, celui de prendre en charge l’éducation des enfants ! Quel cadeau inestimable Dieu a-t-il donné à notre Église en suscitant, dans le cœur d’une femme tout simple, l’appel à fonder une communauté vouée à l’enseignement des enfants ! Pas n’importe lesquels.  Les plus démunis.

Chaque surprise de Dieu donne lieu à un nouveau commencement. À une nouvelle phase de l’histoire du salut, riche en innovation qui n’exige pas au préalable une fortune de départ. Seulement beaucoup de foi.  Pour en assurer un succès, Marie-Rose Durocher n’a pas misé  sur un bagage pédagogique ni s’est appuyée sur des diplômes universitaires. Au départ, seulement un peu de gros bon sens, un peu de pédagogie, arrimée à un sens inouï d’oubli d’elle-même.  Se nourrir de Jésus implique toujours une sortie de soi vers les autres.

C’est à travers les fentes, les fissures de sa personne, au milieu des vicissitudes de son existence, bien appuyée sur la fragilité de sa santé et de ses modestes capacités intellectuelles -elle ne détient aucun doctorat – qu’elle s’écrie chaque jour avec stupeur, devant sa classe, c’est le Seigneur. Elle sait où demeure Jésus. Où le contempler aussi. Elle découvre le visage de Dieu dans le visage des enfants. Elle n’a pas mené une vie avec les mains jointes, mais une vie à tendre ses mains aux enfants pour leur donner, redonner toute leur dignité.

 De condition modeste, elle ne recherche aucun pouvoir. Elle vit son quotidien comme un chemin de sanctification (cf. Gaudete et exultate, no 22). Elle est grande parce qu'elle vit greffée sur Jésus et sur les enfants et non sur elle.  

Marie Rose Durocher pratique la sainteté, là où elle se trouve (cf. Gaudete et exultate, no 14), au milieu des marmites, dit Thérèse d’Avila,  dans la vie active, une dimension qui jusque-là était réservée à des moines contemplatifs. Son dialogue intérieur avec Dieu se prolonge sur son visage rayonnant qu’elle offre à voir aux enfants. Comme Moïse, elle ignore que son visage rayonne de lumière. Chaque jour, en bas de la montagne, sa vie transfigure ce qu’elle contemple dans le temple de son cœur. 

À ses funérailles, Mgr Bourget déclare : je vous avoue dans toute la sincérité de mon cœur, que j’ai été tout à fait ému en voyant tant de vertus réunies en une seule âme […]. Je l’ai priée de m’obtenir la même ardeur pour gouverner mon diocèse.

  Marie Rose n’a pas vécu en mode carême, face de carême, mais en mode de ressuscité, visage de lumière (cf. Gaudete et exultate, no 135),  attentive aux enfants et attentive à Dieu (no 144). En fixant Jésus, en demeurant attachée fermement sur le cep, elle trouve le courage de sortir de son modeste confort au presbytère, de quitter sa terre natale pour se jeter dans la mer ouverte des besoins des autres. Son dynamisme ne s’appuie pas sur des stratégies de réussite, mais sur sa rencontre avec Jésus. Elle fut une humble servante du projet de Dieu. 

Ce que nous devons admirer ce matin, regarder avec des yeux émerveillés et un cœur ému devant une donation d’elle-même à l’éducation, c’est la beauté d’une vie dont la sève divine coule en elle. Aujourd’hui, il est plus facile de se maquiller que de se rendre beau. Sa beauté vient de Jésus sur qui elle a calqué sa vie. Sa beauté vient du regard qu’elle portait sur les enfants. Jean-Paul II écrivait dans sa lettre ouvrant le nouveau millénaire (no 49) que si nous sommes vraiment repartis de la contemplation du Christ, nous devrions savoir le découvrir surtout dans le visage de ceux auxquels il a voulu lui-même s'identifier.

Une telle manière de vivre n’est pas quelque chose  de pesant, mais plutôt le signe de la victoire de la foi (1 Jn 5, 4). AMEN.

 

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Date: 
Samedi, 1 septembre, 2018

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Les voix de Dieu sont parfois difficiles à discerner. Que l'esprit du Seigneur illumine nos chemins et nous donne assez de sagesse pour faire des bons choix.

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