Année A : samedi de la 17e semaine ordinaire (litao17s.17)
Lc 9, 1-6 : Frédéric Janssoone : ne prenez rien pour la route
Accueil : J’ouvre cette célébration par ces mots du chant composé par Guylaine Prince pour le 100e anniversaire de son décès l’an dernier : on se rappelle encore cet homme de prière en qui l’on reconnaît une figure de sainteté. Aussitôt arrivé, on crie : « Le ciel est grand ouvert », au rythme du marcheur, Dieu revient nous visiter.
RÉFLEXION :
Voilà quelqu’un qui a vu Dieu. Il a été marqué par ses douze ans passés en terre sainte. . Il est tombé en amour avec la terre de Jésus. Il a fait corps avec cette terre pour mieux faire corps avec le Christ. Il a profondément rencontré Dieu, il l'a contemplé, se cachant sous le nuage à la manière de Moïse; il a vraiment compris qu’il ne pouvait le voir face à face, mais seulement de dos, sinon Dieu ne serait plus désirable; ainsi sa vie fut une incessante expérience de sa présence en lui. Il était bégayeur tant un mot lui revenait souvent, celui de miséricorde. Il a injecté ça au peuple d’ici, écrit le vice-postulateur de sa cause, le Père Roland Bonenfant, o.f.m.
Sur la route d’ici, il est devenu l’un de ses fous de Dieu dans notre courte histoire de foi. Il l’est devenu moins en prêchant sa croix qu’en menant une vie austère. Quand il se faisait pèlerin, pauvre et sans argent, quand il exhortait à tenir bon, il vivait ce qu’il disait tant il savait que pour servir le Seigneur, il devait se préparer à l’épreuve (cf. Si 2, 1).
On peut légitimement se demander comment Frère Frédéric évangélisait sur les routes d’ici avec un arrêt remarqué à Notre-Dame-du-Cap dont il fut un cofondateur, un autre à l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, et ici même dans ce lieu monastique ?
L’évangile nous en donne une réponse. En le suivant. Suivre Jésus présuppose de l’avoir rencontré. De l’avoir vu de dos seulement. En vivant comme lui, en s’arrêtant comme lui dans tous les villes et villages où il était reçu, en sortant et extirpant de lui-même tout ce qui ne correspondait pas à ce qu’il percevait de Dieu sous l’épaisseur des nuages, en développant l’importance de se ternir en marche, en état de pèlerinage, de proximité avec Marie, le bon frère Frédéric, comme on l’appelait, ouvrait une route vers l’arrimage de nos vies à celle de Dieu, vu en Jésus. Qui rencontrait le Père Frédéric rencontrait l’Évangile dans toute sa fraicheur.
Sa vie montre, avec évidence, que suivre Jésus, que le bonheur de suivre Jésus, passe par un autre chemin que le chacun pour-soi tant recherché. Il passe par le chemin de la ressemblance, de la similitude avec la manière de vivre de Jésus. Il ne vivait de rien, mais il avait tout. Jésus était le tout de sa vie, un peu comme François, son père spirituel.
Ce matin, ce n’est pas un théologien progressiste que nous honorons. C’est un homme d’une grande simplicité qui savait réchauffer les cœurs, exprimer sa foi avec des mots tout simples et presque qu’en mode confidence. Il avait une parole qui réchauffe la foi, attisait la flamme sous la cendre. Il vivait d’une manière qui embellissait l’option d’une vie en forme d’évangile. Le zèle de la maison de Dieu me dévore (Jn 2,17). Pour citer une publicité d’ici, il a été dans sa personne une occasion en or pour rencontrer Dieu.
Comme l’exprime le psaume, rappelons-nous sa tendresse, prenons sa route. Qu'il nous fasse revivre le prodige des yeux, celui de nous faire voir l’amour de Dieu et celle de la tendresse de sa mère pour chacun de nous. AMEN.
ORAISON DE CONCLUSION : (extrait du site http://perefrederic.ca/)
Merci à toi, Seigneur, d’avoir donné au Père Frédéric des dons particuliers
comme celui de toucher les coeurs, en leur parlant de Jésus et de sa terre natale.
Merci d’avoir donné à cet animateur de pèlerinages un si grand amour de la Vierge Marie
et à ce marcheur dans nos campagnes des qualités exceptionnelles pour consoler les affligés et guérir les malades.
Donne-nous d’être touchés aujourd’hui par le message de Jésus et de croire à l’Évangile.
Merci à l’avance de la faveur qui me viendra par son intercession, pour ta plus grande gloire, Seigneur,
pour sa canonisation et pour mon vrai bonheur. Amen.
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