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2016-C-Lc 10, 38-42- mardi 27e semaine ordinaire - la meilleure part, c'est...

Année C : mardi de la 27e semaine ordinaire (litco27m.16)

Luc 10, 38-42 : notre meilleure part c’est ...

Quand nous recevons quelqu’un d’important, quelqu’un qui a du prestige et dont la notoriété est bien connue, deux attitudes nous habitent. Nous voulons bien le recevoir, mais en même temps nous désirons l’écouter, l’interroger sur divers aspects de la société.

Quand Jésus se présente chez son ami Lazare, ses deux soeurs Marthe et Marie, veulent tout faire pour bien le recevoir. Comment ? Marthe s’empresse de lui préparer une bonne table. Elle s’active à lui offrir des mets succulents, débordant de fraicheur, exprimant ainsi sa joie de le recevoir. Marie préfère l’écouter et se fait toute écoute. Tout silence.

Marthe et Marie débordent de joie, mais leur manière de l’exprimer repose sur leur personnalité différente. L’une est, dirions-nous aujourd’hui, hyperactive, l’autre très lente. Ces deux attitudes d’hospitalité ne s’opposent pas. Elles convergent vers un seul but : bien accueillir le visiteur.

  Mais l’unique nécessaire, c’est d’apprécier. Songeons ici aux dix lépreux qui ont tous été guéris, mais qu’un seul a pris le temps de revenir dire à Jésus sa reconnaissance (cf. Lc 17, 11-19). Beaucoup de gens prient, font des demandes, supplient, élèvent la voix pour crier: Seigneur, aie pitié de moi, écoute-moi; mais ils leur manquent une chose : l’action de grâce, voilà ce qui plait au Seigneur (1 Tm 2, 1, 3). François d’Assise précisait: nous te rendons grâces à cause de toi-même [...] parce que tu as fait naître ton Fils, vrai Dieu et vrai homme, et parce que ce même Fils reviendra dans la gloire de Sa Majesté.

L’unique nécessaire n’est pas de demander santé, argent, amis, mais plutôt d’apprendre à apprécier la vie qui est nôtre malgré les bobos, malgré des amis dont les imperfections nous fatiguent, malgré des nouvelles toujours plus horrifiantes les unes que les autres.

C'est merveilleux de prendre conscience de tout ce que nous avons plutôt que de faire la liste de tout ce qui nous manque. C'est merveilleux de voir Dieu dans tout ce qui vit autour de nous, de voir sa présence dans sa maison commune et d’en rendre grâce. C'est merveilleux de s’arrêter pour exprimer notre merci pour la vie, pour nos amis, pour les gens qui donnent beaucoup de temps aux autres. Admirons tous ces bénévoles et volontaires des agences internationales qui au risque de leur vie, vont vers les victimes des guerres et des catastrophes naturelles.

Pour Paul, la seule chose qui lui manquait malgré tous les titres qu’il détenait, c’est de saisir le Christ, le but de sa vie (Phi 3, 14). La seule chose qui manquait au jeune homme riche était cette capacité de prendre une distance devant ces biens qui ne le rendait pas heureux ( Lc 18,22).

La seule chose qui nous manque aujourd’hui est d’apprécier, de nous émerveiller devant la beauté de la terre, de l’automne. Devant la beauté de tous ces gestes de compassion posés autour de nous. Dieu continue de nous surprendre, répète souvent le pape François. La meilleure part est de garder les yeux fixés sur Jésus. C’est de mener une vie de louange en toutes nos activités. C’est de ne jamais perdre de vue que Dieu est avec nous, qu’il s’arrête dans nos maisons pour nous exprimer sa joie et pour simplement converser avec nous.

Ne choisissons pas entre Marthe ou Marie. Marthe est incomplète sans Marie et Marie est incomplète sans Marthe. Les deux sont inséparables, mais les deux, par différents chemins, avaient les yeux fixés sur Jésus. Ouvrons chacune de nos journées en reprenant l’antienne d’ouverture des Laudes : Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange. Voilà l’unique nécessaire. Voilà notre meilleure part. AMEN.

 

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Date: 
Samedi, 1 octobre, 2016

Commentaires

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Une belle homélie, pleine d'humanité. Mais comme il est difficile d'être à la fois Marthe et Marie! Dans un monastère, dans un couvent, le temps consacré entre labeur et prière, est fixé. Dans le monde, les choses se compliquent, pour les femmes, encore plus.... Je parle en connaissance de cause, je rêve de faire Marie quand je suis aux fourneaux, je m'en veux d'être Marie quand je ne fais pas Marthe...

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