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2010- C-Lc 11, 1-13 - Dimanche 17e semaine ordinaire - apprendre à prier

 Dix-septième dimanche du Temps ordinaire (litco17d.10)
Luc 11, 1-13

Apprends-nous à prier.  Une demande que Jésus a sans doute appréciée, une demande non piégée comme tant d’autres, une demande qui naît chez les disciples après avoir vu Jésus prier. Voilà bien ce qui est important : la première école de prière, c’est de voir quelqu’un prier, transformé par sa prière; c’est prendre le temps nécessaire pour regarder, contempler, admirer Jésus en état de prière. Je dis bien en état de prière parce que, pour Jésus prier, n’était pas dire des mots, mais bien d’entrer dans les mots, les habiter. Pour Jésus, prier c’était une lévitation vers le Père. Les disciples, voyant Jésus totalement habité par une présence, celle de son Père, lui demandèrent le chemin. 

La demande des disciples est sans ambiguïté : Apprends-nous à prier et non pas apprends-nous une prière. Comme à son habitude, Jésus ne répond pas directement à la question. Dans sa réponse,  il a transmis à ses disciples non pas une formule à répéter mais un style qui nous fait prier comme il a prié.  La prière de Jésus le transfigure, l’identifie à son Père. Elle laisse voir une vie «perdue» dans le Père. Le Père et moi sommes un (Jn). Jésus veut et nous enseigne qu’en le regardant prier, nous apprenions à transformer toute notre vie en prière. Il veut que notre prière change quelque chose dans nos vies, qu’elle nous transfigure. Il veut que prier soit plus que d’avoir la tête pleine d’idées sur Dieu, plus que de penser à Dieu. Ce n’est pas celui qui dit Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le Royaume de Dieu, mais celui qui fait la volonté de mon Père...

Ce que Jésus nous enseigne quand nous nous arrêtons pour y penser, est d’une audace inouïe. Jamais humain n’aurait un instant osé s’adresser à quelqu’un de si grand, le Créateur incréé de nos vies, l’infiniment grand et l’infiniment petit, COMME à un Père. Ce n‘est pas un COMME de comparaison mais d’identification. Qui parmi nous oserait s’identifier jusqu’à devenir semblable à un tel Père? Qui parmi nous oserait s’adresser à un roi régnant sur son peuple, comme à un Père ? Ce n’est pas dans nos us et coutumes. Nous utilisons des «formules» de politesses, de révérences. Quelle audace, il y a dans ces mots : Dites Père ! C’est une offre d’amour de la part de Jésus et qui dépasse totalement ce que nous pouvons imaginer. Il faut être intime avec quelqu’un pour l’appeler Père.

Apprends-nous à prier. Entrons maintenant dans ces mots. Devenons COMME Jésus, prière.  Avec sa grande simplicité, Thérèse de Lisieux nous apprends que prier COMME Jésus, c’est un élan du cœur, un simple regard jeté vers le Ciel, un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme de la joie (Ms C, 25v). L’évangile, aujourd’hui, à travers la parabole du visiteur inopportun comme à travers l’attitude d’Abraham qui demandait avec insistance à Dieu de ne pas détruire la ville pour 50, 40, 20 et 10 «chrétiens», nous apprend à entrer dans la prière de Jésus avec une grande confiance.

Demandez, la grâce de prier comme Jésus, vous l’obtiendrez (Lc 11, 9); cherchez  le chemin en regardant Jésus prier, vous [le]trouverez; frappez  à la porte de son cœur pour entrer dans le mystère de sa prière, et la porte vous sera ouverte (Lc 11, 10). C’est en priant que nous apprenons à prier. C’est en nous voyant comme des priants, en état de prière qui est autre chose que de réciter des formules, que nos enfants, petits enfants apprendrons à prier. La prière s’apprend en regardant quelqu’un prier. En priant nous montrons à prier. Quelle mission! Quelle responsabilité!

Si nous qui sommes mauvais savons donner de bonnes choses à nos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il à ses enfants que nous sommes de bonnes choses; combien plus donnera-t-il ce qu'il y a de plus beau, de plus grand, de meilleur : l'Esprit Saint qui nous fait crier Abba Père.

Que l’Esprit saint, maintenant, nous fasse prier ce Dieu en qui nous avons la vie, le mouvement et l‘être (Ac 17,28);qu’il nous fasse entrer et vivre de ce mystère de son eucharistie. AMEN.

 

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mercredi, 1 septembre, 2010

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