Année A : Vendredi de la 4e semaine du Carême (Litac04v.02)
Jn 7,2.10.14.25 conspiration contre Jésus
En ces heures qui nous préparent à la grande semaine sainte, je fais miens ces mots d’Elisabeth de la trinité Range tes livres. Prends ton crucifix, regarde. Ecoute. Nous commençons le temps de l’oraison du regard. Regarde sa Face adorable, ses yeux éteints et baissés, ses plaies et là tu verras qu’Il t’aime (LT 87Thérèse Lisieux) Contemple le plus beau des enfants des hommes (Claire) Si tu désires le voir dans son élévation, prends soin d’abord de le regarder dans son abaissement (St Bernard)
Voici l’heure où notre regard se fait tout intérieur. C’est le seul chemin pour saisir le contentement que Jésus peut éprouver même s’il n’y avait qu’une seule personne capable d’entendre et de recevoir les paroles qu’Il adressait dans le temple à la vielle d’entrée à Jérusalem : moi je le connais parce que je viens d’auprès de Lui. Jésus est simplement venu habiter chez nous pour nous montrer le Père. Moi je le connais.
Pour nous dire son amour, le Père n’a pas voulu payer un autre prix que celui de son Fils. Pour nous montrer le Père, Jésus Porte d’entrée vers le Père, deviendra cette Porte condamnée. Invraisemblable ! Pour nous montrer le Père, en pleine connaissance de cause, Jésus marchera au devant de la haine, de la mort. Il n’y résistera pas. Ce sont les pensées du Père qui le nourrissent et non celle de la mort. Ma volonté est de faire la volonté de mon Père. C’est dans des situations limites que se laisse voir l’amour que nous portons dans nos coeurs.
Regardons, contemplatives, cette Porte condamnée non de l’extérieur mais de l’intérieur. La seulement nous pouvons partager les sentiments qui furent ceux de Jésus. C’est à l’intérieur de cette porte condamnée que nous saisirons que sa marche vers la grande fête n’est pas un défie à la mort mais une réalisation de la prophétie de Malachie : Il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez (3.1) C’est de l’intérieur de cette Porte condamnée que nous saisirons que l’agonie de Jésus n’est pas une fin mais un commencement. Nous agonisons pour vivre non pour mourir.
Notre monde est le miroir de cette page de Jean. Comme au temps de Jésus, nous éliminons le mal en faisant disparaître le meurtrier. Jésus, lui, élimine le mal en pardonnant au meurtrier. Que ce soit dans la personne de ces prêtres et évêques emprisonnés en Chine. Que ce soit dans celle des femmes lapidées au Soudan ou ailleurs, simplement parce qu’elles sont femmes. Que ce soit dans ces assassinats de personnes impliquées dans le combat de la justice, la conspiration contre Jésus n’a pas cessé. Elle se porte bien parce que le bien se porte mal (1ère lecture)
A votre contemplation : Voici l’heure et c’est maintenant de devenir de vrais disciples en mettant nos pieds dans ses sandales. De devenir de vrais mystiques. Jésus ne nous demande pas des choses extraordinaires. Il interdit seulement la médiocrité. Portons à Jésus tous ces gestes qui font vivre mais qui conduisent aussi à la mort ceux et celles qui les posent. Rien de bien ne se fait sans passion. Rien de bien ne se fait sans ce rendez-vous avec la Croix. Si tu as faim, si tu as soif et que tu n’aies pas mieux à portée de la main, prends- moi, je suis prêt à être immolé pour que tu manges ma chair et boive mon sang. N’aie pas peur de perdre les services de ton serviteur en le faisant Mourir.(Guerric) Amen
ACCUEIL :
L’heure vient et c’est maintenant de regarder Jésus crucifié avec nos yeux du coeur, de le regarder avec une telle profondeur que nous puissions reconnaître dans ses souffrances, la nôtre; dans son abandon au Père, notre propre abandon à sa volonté. Voici l’heure de monter avec Lui vers Jérusalem en portant en nous toutes ces personnes qui comme Jésus sont aujourd’hui victime de la haine.
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