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2001- C: Vendredi 4e semaine carême -Jn 7,2,10,14-25 conspiration contre Jésus.

Année C: Vendredi de la 4e semaine du carême (litcco4v.01)
Jn 7,2,10,14-25 conspiration contre Jésus.

Plus nous approchons de Pâques, plus la liturgie nous fait pressentir que nous attirons le juste dans un piège. Ce que nous connaissons de lui, c’est qu’il était un visiteur encombrant, provocateur de foule, blasphémateur qui n’hésitait pas à se dire Dieu. Un visiteur qui osait se proclamer intime du Père moi je le connais et qui agissait librement au-dessus des lois, en guérissant même un jour de sabbat un paralytique (Jn5, 1-6). Au-delà de ce mouvement pour le condamner, plus fondamentale surgit dans ce conflit la question Jésus: Mais le connaissons-nous vraiment?

Depuis que Jésus a osé dans la synagogue proclamer que l’Esprit du Seigneur est sur moi et qu’aujourd’hui s’accomplit cette parole, tous et toutes, à différents titre, nous nous sommes liguées contre lui (Ac4,27) Que se soient les grands prêtres, les pharisiens, les scribes; que ce soient les anciens et les docteurs de la loi? que ce soit Anne, Caïphe, Hérode, Pilate ou encore Judas qui l’a trahi; que ce soit Pierre qui l’a renié; les apôtres qui ont tous fui; la foule, les passants, les badauds, les soldats tous se sont liguées contre lui (Ac4, 27).

Ce qui étonne dans cette conspiration contre Jésus, tous veulent sa mort mais personne ne veut en assumer la responsabilité. Bref, Jésus est condamné mais par personne. Le Sanhédrin l’adresse à Pilate qui l’envoie à Hérode qui le retourne à Pilate. Et Pilate, ne sachant que faire, interroge à nouveau le grand conseil et l’amène devant la foule qui lui lance crucifie-le (Mc15, 13) Hésitant de crucifier votre roi, il le livre finalement aux soldats qui ne font qu’exécuter des ordres. Et quand arrive le coup de lance qui lui traverse le coeur, Jésus était déjà mort (Jn19, 33) Question: mais qui donc alors a décidé de tuer Jésus?

Ce passage de Jean affirme que décision était prise d’arrêter Jésus. Mais nous comprenons aussi que rien, personne - pas même cette menace de mort - ne pouvait empêcher Jésus d’avancer parce qu’il est la route. Personne ne pouvait étouffer sa voix parce qu’il est le Verbe. Personne ne pouvait lui arracher la vie parce qu’il est l’auteur et maître de la vie. Jésus monte à Jérusalem où tout doit s’accomplir (Lc9, 51). Il y monte parce que son heure est venue, parce qu’il sait ce qu’il veut: détruire une fois pour toutes nos souffrances, nous réconcilier avec le Père. Il sait que la seule façon de nous sauver, c’est d’en subir les conséquences.

Dans cette conspiration, tout le monde est coupable mais aucun ne veut s’en dire responsable. Tout le monde a plus ou moins laissé faire l’autre mais personne ne veut l’assumer personnellement. Tout le monde semble avoir voulu y mettre tout son poids mais personne ne veut paraître l’avoir décidée.

Cet épisode de Jean n’est pas seulement une histoire du passé. Les accusateurs, les conspirateurs sont toujours là. Les pierres sont prêtes à être lancées. Elles sont destinées aux disciples. Que celui qui veut être mon disciple, renonce à lui-même.

A votre contemplation: ce Seigneur de gloire( 1co2,8)Dieu l’a identifié au péché (2 cor5, 21). Ainsi nous dit saint Jean nous avons connu l’Amour et nous y avons cru (1Jn4,16). Depuis le début du carême, nous avons reconnu sa bonté pour les malades, sa justice pour les opprimés. Nous avons entrevu sa tendresse et sa compassion. Maintenant avec cette monté à Jérusalem, nous entrons dans la pleine lumière du mystère de Dieu livré pour nous. Voilà l’itinéraire dont nous ferons mémoire ces deux prochaines semaines. Puisons dans l’eucharistie la force de mettre nos pieds dans ses sandales, lui qui nous aimé et s’est livré pour nous (Ga 2,20) AMEN

ACCUEIL :
La combat de Dieu, voilà ce qu’offre à notre regard contemplatif, la liturgie des jours qui viennent. Le premier né de toute créature s e fait premier né d’entre les morts (col1, 18) pour aller chercher jusqu’au plus bas des ensevelis. L’eucharistie nous redit que le chemin de la gloire passe par le plus grand de tous les mystères: celui de la mort du fils de Dieu qui met la mort à mort.

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Dimanche, 1 avril, 2001

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