Année C : Vendredi de la 27e semaine ordinaire (litco27v.01)
Lc 11,15-26 les démons
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. Aucun chemin n’est plus dépouillant que celui d’être avec Jésus. Beaucoup s’arrêtent en route. À travers ce passage de Luc, Jésus nous provoque à nous interroger sur notre engagement à Le suivre. Il ne s’agit pas d’une course folle pour être les meilleurs. Il s’agit de Le suivre en nous appauvrissant de nos Béelzéboul. Il s’agit de ne désirer que Jésus seul. Au coeur même de notre coeur, il y a un glaive de division. Notre champ de bataille, c’est l’homme intérieur dont parle Paul. Nous voulons nous livrer à Dieu, tout lui donner. Nous voulons bien nous éveiller à ce qui est caché aux sages et aux puissants mais révélé aux tout petits Nous voulons aussi tout posséder ce que le journal LE DEVOIR appelle dans son édition du vendredi, les petits plaisirs.
Jésus nous ouvre à notre vraie nature. Il me semble que le mal - le péché - le plus criant de notre société est ce manque chronique de conscience de notre nature profonde. Je est un Autre Nous ne vivons pas ou plus cette relation fondamentale à notre être profond. Nous sommes tellement accaparés par la possession sous toutes ses formes que nous avons peu accès à nous-mêmes, que nous n’avons peu accès à Dieu. Le mal, ce manque de profondeur avec notre identité (et je paraphrase ces mots de France Quéré ) est là pour ne plus être là. Ma question : Combien de temps disait le prophète Habacuc nous faut-il pour réveiller le don de Dieu (1 Tm1, 6) reçu lors de notre baptême- nous sommes nés de la lumière -? Combien de temps nous faut-il, pour se donner une vie digne de l’Evangile du Christ (Phil1, 27) pour nous préoccuper de faire le bien devant Dieu et devant nos frères et soeurs ? Combien de temps nous faut-il pour ne rechercher que Dieu seul et éviter que notre royaume intérieur, divisé, devienne désert ? Tout royaume divisé devient un désert.
Dans notre vie chrétienne, de prière, ce qui est premier, c’est de creuser par en dedans pour y découvrir notre vraie richesse. Dieu n’est pas un Dieu qui nous invite à tout sacrifier pour le suivre. Il nous invite plutôt à sacrifier, à mourir à notre fausse identité qui a nom ces Béelzéboul que sont la colère, les jugements sévères, injustes, l’amour de l’argent, le désir de posséder.
Ces comportements ne sont pas en ligne direct avec notre identité profonde. Notre souffrance n’est pas de mourir à soi mais de perdre à jamais notre réputation de personne colérique, impulsive, impatiente, parce que nous avons transformé notre vie en forme de Dieu. Notre souffrance, c’est d’accepter de laisser tomber ce qui causera la perte de notre identité profonde. Si nous étions éveillés à notre être profond! Notons que lorsque nous avançons sur ce terrain, il nous faut être vigilant car cet esprit mauvais nous reviendra : Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.
A votre contemplation : ne se préoccuper que de Dieu seul. Ce combat n’est pas le nôtre. C’est celui de Dieu en nous. Il attend simplement de nous que nous devenions sages de cette sagesse qui est sacrement de sa profondeur profonde. Nous n’avons aucun moyen d’éliminer ce combat en nous mais nous avons le moyen de permettre à Dieu de le gagner. Ne pleurons pas nos péchés dit la petite Thérèse. Réjouissons-nous parce qu’il sert à nous démontrer la miséricorde de Dieu. Une eucharistie offerte par celui qui a perdu la course du mal pour nous faire gagner celle de la Vie. AMEN
Accueil : Je salue d’abord avec plusieurs jours de retard celle que vous avez choisi pour être ma sainte mère. Elle était là il y a quatorze ans pour m’appuyer en votre nom quand j’ai ouvert le Centre de la Famille. De l’extérieur, je perçois qu’il s’agit de tout un changement de style....Je porte aussi mon regard sur ma ex-sainte mère qui va se reposer un peu...
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