Année A: Vendredi de la 30e semaine ordinaire (Litao30v.93)
Lc 14, 1-6 Dieu a le droit d'être Dieu.
C'est surprenant de le dire mais faire du bien, ça fait mal. En tout cas, semer sur son passage des gestes qui font vivre, dérange surtout en contexte de lutte entre docteurs de la loi et LE Docteur de la Loi nouvelle.
Devant ses détracteurs de toujours, Jésus ne se perd pas en de longues explications abstraites, stériles. Il est pasteur. Dans des situations difficile, Jésus ne s'inquiète pas de ce qui peut lui arriver. Il tranche du coté des personnes, du coté de la charité.
Aujourd'hui, il guérit le jour du Sabbat. Le Jour consacré à Dieu ne serait-il pas un jour de délivrance ? Le sabbat ne serait-il pas le jour par excellence pour ouvrir à la beauté première, à la mission de Jésus?. Comment chanter les merveilles de Dieu sans porter attention à cet homme emprisonné dans sa souffrance ?
Jésus agit avec liberté. Il fait sur le champ ce que l'amour lui inspire. Au contact de la souffrance, se dégage de cet homme de Nazareth une force irrépressible qui provoque le geste sauveur. Devant la misère humaine, Jésus ne se possède plus. Il devient témoin d'une création nouvelle .
Toute sa vie, Jésus a refait sur les malades le geste de la création, le geste messianique qui redresse, qui recrée. Il rappelle la primauté de la loi de la miséricorde qu'il adresse à tous et toutes. La Bonne Nouvelle n'exclut personne. Sur notre monde plane la menace de la Vie.
Devant la souffrance, qu'elle soit celle de l'apôtre Paul qui porte la souffrance de son identité, qu'elle soit celle de la femme dont Luc mentionnait Lundi Dernier, de l'homme inquiet de l'Evangile de ce Jour, Jésus privilégie d'abord ce qu'on appelle aujourd'hui " les droits humains". L'humain a priorité sur la loi, fut-elle celle du Sabbat.
D'autres, au contraire, inventent des codes de pratiques, de déontologie qu'il suffit de respecter pour être en règle. Pour eux, seul comptent les gestes posés.
A votre contemplation: Dieu à le droit d'être Dieu. Voilà la réponse à l'éternelle question des pharisiens. Il nous faut nous savoir gracié par Dieu. Aucunement question ici de se faire valoir devant Dieu. C'est plutôt un appel à un changement de direction.
ACCUEIL: En Jésus, il y a une " capacité d'être Dieu" . Dieu a le droit d'être Dieu. Voilà sa réponse à l'éternelle question de ses ennemis. Célébrons ce Dieu qui nous gracie de nos limites et souffrances.
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