Année B : Vendredi de la 1ere semaine de l’Avent (Litba01v.99)
Mtt. 9, 27-31 les aveugles voient
Depuis les débuts du monde et confirmé par le 1er Noël, la foi d’Israël comme celle de l’ère chrétienne a été espérance puis, avec Jésus, proclamation d’une grande joie(Lc2, 10) sur toute terre. Sans cette joie, notre vie de foi serait incompréhensible. C’est parce que notre foi est un joyeux message qu’il retentit depuis maintenant deux millénaires. Cessez d’être témoin de cette joie qui vient, c’est cesser d’annoncer une Bonne Nouvelle. Le contexte fondamental de ce temps de l’avent est celui d’une grande joie (Lc2, 10), une joie que même les tribulations ne réussiront jamais à éliminer de nos vies.
Jésus ouvre sa mission en révélant qu’il est envoyé pour que les aveugles recouvrent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux soient purifiés, et les sourds entendent et les morts ressuscitent, et les pauvres apprennent la Bonne Nouvelle (Mt 11, 5). La 1ere lecture va dans le même sens : sortir les aveugles de la nuit ; redonner la parole aux muets. Nous sommes faits pour la joie. Elle est notre avenir, notre Avent.
Venez crions de joie pour le Seigneur, Il est rocher, notre Salut (Ps95,1). Le peuple qui marchait à vu une grande lumière... sur les habitants du sombre pays tu as fait croître la joie. Debout resplendit car se lève sur toi la gloire du Seigneur. (Isaie) Des mots pour dire notre Avent, des mots de joie. Exultons, réjouissons-nous, clamait Isaïe mercredi dernier.. Se laisser séduire par la joie de ce temps liturgique !
Tout comme un ruisseau n’est ruisseau que par sa source, ainsi nous sommes pleinement chrétiens que par la joie, marque de commerce du Chrétien. La joie dont parle la liturgie est celle de l’Alliance qui est déjà le royaume de Dieu en nous, royaume comparable à des noces ; comparable à ce fiancé en quête de sa bien-aimée du Cantique des Cantiques. C’est en regard de cette joie là que Claudel a écrit : Hors de la joie il n’y a que le néant, et croire au néant, c’est se détruire soi-même ! Encore un peu de temps, très peu de temps, et la Joie qu’est Jésus ouvrira nos coeurs à sa lumière.
Jésus, celui qui ne cesse de nous libérer, celui qui nous poursuit comme son ombrage et qui nous garde de jour et de nuit pour que jamais nos pieds ne trébuchent (Ps121), Jésus va bientôt se manifester à visage découvert, au grand jour. Ce sera un jour de lumière (Am5, 18), un jour plénitude des temps (Ga4, 4) plénitude de joie. Le Seigneur fait droit aux opprimés, il donne du pain aux affamés, il relâche les captifs, redresse ceux qui sont courbés, guérit ceux qui ont le coeur brisé et panse leurs blessures...(Ps 145, 146)
A votre contemplation : aie pitié de nous, fils de David. Ce cri est le nôtre pour notre monde aveuglé par tant de bonheur, de joie éphémère. Une eucharistie pour que vienne le jour où le Seigneur fera disparaître pour toujours la mort, où il essuiera les larmes sur tous les visages et ôtera l’opprobre de son peuple (Is 25,8). AMEN
Accueil :
Je fais mien ce jour ces mots de St Silouane : s’émerveiller du mystère de l’Incarnation, c’est garder son âme dans une continuelle humilité. La vanité, dit-il, empêche de trouver Dieu sur son chemin. Des mots que Madame Claire aurait pu signer. Des mots à vivre tout au long de ces jours préparatoires à Noël. Demandons pardon pour ne pas s’habiller d’humilité à la manière de Jésus qui vient vers nous.
Ajouter un commentaire