Année B : Vendredi de la 6 e semaine de Pâques (Litbp06v, 03)
Jn 16,20-23a le métier de Dieu : nous rendre capable de joie
Avant de quitter ce monde, Jésus disait à ses amis. Ces mots que nous entendons depuis maintenant presque15 jours sont à recevoir sur le seuil d'un échange d'une grande intimité. Jésus parle, nous parle à cœur ouvert. Il nous dit simplement qu'il n'est qu'un « envoyé » du Père. Que toute sa vie, il n'a cherché qu'a accomplir la volonté de son Père, qu'il a seulement désiré accomplir son Œuvre (Jn10, 32) parce que le Père est plus grand que Lui (Jn10, 29). À cœur ouvert, Jésus va jusqu'à nous informer que cette parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. (Jn14, 24) Sa légitimité vient du Père. Jésus a été et est une véritable Parole sur Dieu. Il nous a montré Dieu. Il nous a montré le Père.
À l'heure du retour au bercail, Jésus accepterait même qu'on ne croie pas en Lui s'il ne révélait pas le Père (JN10, 37. Quelle modestie ! Il refuse qu'on le déclare bon car Dieu seul est bon (Lc18. 19) il s'efface pour laisser voir le Père vers qui il retourne. A écouter attentivement Jésus nous parler ainsi, nous percevons que s' il est au centre de l'Évangile, il n'en est pas LE Centre . (Adolphe Gesché).
Sa joie est de nous voir connaître son Père même s'il lui a fallu pour nous dire cela éprouver la croix. Sa joie est de nous conduire, même si ce désir là passe par les douleurs de l'enfantement, à nous réjouir de la naissance du Père en nous. Nous sommes nés du Père. Nous sommes fils du Père, créature du Père. Que cette joie soit en nous !
Jésus qui est en sa personne, ce monde à venir nous renvoie vers Quelqu'un, le Père. Ces paroles ne son pas seulement entendre mais à savourer, à goûter jusqu'au ravissement. Jusqu'à donner naissance dans la joie à Dieu en nous. Jusqu'à faire éclore en nous cette joie qui est comme la fleur, le parfum de notre vie de prière, de notre recueillement intérieur.
Contempler, aimer, posséder, goûter cette joie qui ne ressemble à aucune des joies de notre monde. Cette joie dont les mots humains ne peuvent adéquatement traduire parce que sa source vient du Père. Dieu est heureux de nous rendre capable d'éprouver sa joie.
Contemplatives, laissons Dieu terminer, achever son œuvre de joie en nous. Laissons Dieu faire son métier de Dieu jusqu'à nous laisser béatifier par sa naissance en nous. Il y travaille sans relâche. Plus il nous fait entrer dans sa joie, plus grand est son bonheur.
A votre contemplation : si nous pouvions comprendre ce métier de Dieu à nous communiquer sa joie, nous deviendrions fous de joie. Que Marie dont nous ferons mémoire demain nous ouvre à cette joie de faire sa volonté ? Cette joie de faire nôtre ces paroles d'une hymne de ce temps de Pâques : Parce que vous êtes ses amis, soyez mon corps, soyez mon sang. AMEN
ACCUEIL :
Avant de retourner vers son « lieu natal », Jésus continue à nous faire connaître son Père qui nous veut fou de joie.
Ajouter un commentaire