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2011-A-Mc 9, 14-29-Lundi 7e semaine ordinaire - enfant possédé et muet

Année A: Lundi de la septième semaine du Temps ordinaire (litao7l.11)
Mc 9, 14-29 : enfant possédé qui le rend muet

Mon premier regard se porte non sur le geste de Jésus ni même sur l'enfant mais sur ce que voyait ce père implorant la compassion de Jésus. Il voyait plus que l'homme Jésus. Il voyait en lui cette lumière excessive, resplendissante dont il venait d'éblouir Pierre, Jacques et Jean par sa transfiguration. En redescendant de la montagne, Jésus,  un peu comme Moïse qui ignorait que son visage était éclatant de lumière (Ex 34, 29), a été vu par la foi de cet homme, comme habillé d'une lumière, d'un Soleil tellement chaleureux, radieux qu'il ne savait plus ce qu'il demandait. 

La foi lui a fait voir des choses qu'il n'avait jamais vues ni connues (saint Jean de la Croix). La demande de ce père ne s'adressait pas à un médecin. Elle n'était pas de l'ordre médical. Elle s'appuyait sur le pressentiment de ce qu'il entendait dire de Jésus - la foi naît de ce qu'on entend (Rm 10, 17), si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas (Is 7, 9).Sa foi était surtout fondée sur la lumière radieuse, rédemptrice qu'il percevait sur le visage de Jésus. En bas de la montagne, au cœur de son quotidien, ce père voyait ce que les témoins de la Transfiguration venaient de vivre. Il voyait que ce visage pouvait apporter un surcroît de bien-être, un surcroît de vie à son enfant. 

Devant nos regards de priants, ce matin, voici plus qu'un geste merveilleux qu'une lecture rapide, routinière nous fait voir, plus qu'un geste de compassion de Jésus redonnant de la dignité à cet enfant, plus qu'un geste d'étonnement de voir Jésus accomplir ce que ses disciples n'ont pas réussis à faire; devant nos yeux, un Jésus dont la beauté, la splendeur a tellement séduit non seulement les témoins de sa Transfiguration, qu'elle pousse ce père transformé par ce qu'il voyait, à faire une demande qui ne se tient pas debout, dirions-nous dans notre langage quotidien. 

Cet homme a perçu sous le visage de Jésus descendant de la montagne que c'est le Seigneur (Jn 21, 17).  En retour de son regard de foi posé sur lui, Jésus a caressé de ses mains le corps de l'enfant, a touché de ses doigts ses oreilles. Son regard de foi et sa demande folle ont délivré son fils - et lui-même - de son insoutenable souffrance et isolement. Dieu obéit à celui qui croit. N'a-t-il pas dit: Tout ce que vous demanderez sans hésiter, vous le recevrez (Mc 11, 24).

Questions: avons-nous sur Jésus ce même regard que ce père, tellement foudroyé par son visage de lumière, qu'il ne doutait aucunement qu'il pouvait accomplir ce que ses disciples n'ont pas été en mesure de faire ? Avons-nous sur Jésus cette certitude que son être de grand priant, lui rend tout possible ? Rien ne peut sortir cette espèce là, sauf la prière, disait en final notre évangile. 

Saintetés, Jésus n'est pas venu faire disparaître le mal. Il le fait sortir de nos vies si nous voyons son regard transfiguré venu transfigurer nos vies. La vraie sagesse dont parle la première lecture est de voir la beauté de ce visage en la reproduisant dans nos vies.  En devenant des femmes de lumière, de sérénité.

Nous vivons dans un monde de surexploitation de la lumière - c'est la semaine du Festival Montréal en lumière  avec sa nuit blanche -;  mais cette lumière si elle n'a pas été éclairée par la chaleur de Son visage, si elle n'a pas été assimilée dans notre conduite, si elle ne change pas nos regards de manière à porter fruits à quoi sert-elle? Saint Jacques se demande à quoi sert d'être inondé de lumière, si elle n'entre pas dans nos vies (Jc 4, 17)?

     Ma prière pour vous devant cette page: ouvre mes yeux Seigneur....aux merveilles de ton amour (Ps 118, 18). Il est des humains, dit saint Bernard, qui veulent savoir dans le seul but de savoir : indigne curiosité. Il en est d’autres qui veulent connaître pour se faire connaître : indigne vanité. Il en est d’autres encore qui veulent savoir pour vendre leur science : indigne profit. Mais nous ici, nous voulons plus que savoir, plus que de voir, nous demandons cette sagesse d'ouvrir nos yeux aux merveilles de sa table qu'il nous offre. AMEN.

 

Évangile: 
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Date: 
Mercredi, 1 juin, 2011

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