Année B : Vendredi 5e semaine ORDINAIRE (LITBO5V.09)
Mc 7,31-37 ouvre-toi
Ouvre-toi. Ces deux petits mots résument ce qu’est Jésus et tout ce qu’il a fait. Ce dont des mots qui produisent des choses admirables. Des choses admirables en regard de ce que fut Jésus face à son Père. Le mystère Jésus en fut un d’ouverture à son Père. De remise de lui-même avec confiance entre ses mains. De remise de sa volonté aussi. Tellement ouverture à son Père qu’il ne se possédait plus. Celui qui me voit, voit le Père. L’Évangile mentionne que Jésus a guéri le sourd-muet en ayant «les yeux levés aux ciels…». Jésus est tout disponible à l’action de Dieu, dans et à travers son humanité.
Ouvre-toi. C’est tout l’être et l’identité de Jésus qui se retrouvent dans ces mots.
Ouvre-toi : Voilà ce qui s’est produit dans la nuit de Noel. Le ciel s’ouvrit. La Parole est descendue vers nous.
Ouvre-toi : ce sont les mots qui inaugurent le commencement de la Bonne Nouvelle « Convertissez-vous vous ».
Ouvre-toi : c’est vrai sur la Croix où son cœur fut transpercé par une épée. Ou invitation fut faite au larron d’entrer dans le Royaume. Quelle ouverture que d’accueillir un criminel repentant à sa table!
Ouvre-toi : des mots entendus au matin de Pâques qui ont ouvert le tombeau pour qu’il en sorte victorieux Là où passe Jésus, il se produit des choses admirables. La vie reprend vie. C’est pour cela que Jésus est sorti de son Nazareth natal, qu’il est sorti du Père.
Jésus est sorti du Père du Père pour nous ouvrir à cette force divine qui est en nous. Nous avons trop tendance à affirmer que Jésus a relevé, a étendu avec succès de la boue et de la salive sur les yeux de l‘aveugle-né (Jn 9,6), qu’il a délié la langue du sourd et muet parce qu’il était Dieu. En disant cela, nous nous retirons de ce ministère –je dis le mot avec hésitation tant il risque d’être compris en terme de miracle- de guérison. Nous avons ministère de dire EFFATA, ouvre-toi.
Ouvre-toi : cette Parole nous est adressée ce soir. Nous ouvrir à Jésus parce que nous ne sommes jamais complètement disponibles à sa Parole, parce que nous sommes sourds pour entendre que la Parole de Dieu n’est pas quelque chose d’extérieur à nous; parce que nous sommes muets quand il s’agit de rajeunir nos paroles sur Dieu.
Ouvre-toi. Des mots pleins d’espoir quelle que soit notre condition. C’est l’un des premiers mots qui ouvrent la liturgie du baptême. C’est notre seul programme de vie. Nous n’aurons jamais fini de vivre admirablement ces mots. Jésus n’a pas n’a pas fini de nous provoquer à nous ouvrir, à devenir vulnérable, fragilisé. Si je vous dis qui je suis, allez-vous m’aimer comme je suis. Entendre ces mots nous redonne comme au sourd une vie en plénitude, qui ne finit pas par se déployer, de porter fruit.
Questions: Reconnaissons-nous que cette Parole nous est adressée ? Sommes-nous suffisamment ouverts nous-mêmes jusqu’à accomplir des choses admirables : amener à Jésus nos amis éloignés de Lui pour qu’ils retrouvent une profondeur de vivre qui ouvre sur le bonheur vrai? Mieux sommes-nous capables de devenir à notre tour des passeurs de vie de sorte que tous autour de nous soit vivement frappé par notre foi.
Le Seigneur ouvre maintenant nos lèvres pour clamer des paroles admirables : Prenez et mangez, prenez et buvez.
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