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2003- C-Lc 6, 39-42- Vendredi 23e semaine ordinaire - se donner un regard sans faille, sans paille

Année B : Vendredi de la 23 e semaine ordinaire (litbo23v.03)

Luc 6, 39-42 se donner un regard sans faille, sans paille Fête du saint nom de Marie.

Cette page est un appel à la contemplation de l'autre. «  Si notre œil ne contemple pas, notre œil ne verra pas  » clame un proverbe. Il ne verra plus la beauté qui est indissociable du regard de celui qui voit, qui sait voir . (Heinz Paqels) Sans la contemplation, nous ne voyons que la paille dans l'autre. Comme la beauté du regard naît de la contemplation, et que peu nombreux sont ceux et celles qui se donnent une vie de grande intériorité, il faut en conclure que les beaux yeux sont assez rares. Contemplatives, avons-nous des beaux yeux ? Notre regard est-il « hautain »? Avouons-le, du matin au soir, nous avons « l'œil ouvert », pharisaïque, un œil de chien de garde quand il s'agit de voir les autres. Nous tombons souvent dans le « trou » dont vient de parler Jésus.

Cette page de la non-beauté de nos regards se réalise au quotidien chez nous, chez nos politiciens. Nous la retrouvons à la une des journaux qui se font un point d'honneur de dénigrer le dénigreur, de le mettre en morceau en le confrontant à ses propres paroles et actes, à ses aveuglements. Nous vivons à l'heure d'un ruissellement ininterrompu d'images qui nous font voir la paille chez l'autre. Notre œil ne contemple plus, il avale.. des regards d'aveugles. Faut le faire !

A la question que posaient les 1 er chrétiens « que devons-nous faire » pour suivre et annoncer Jésus, Luc offre comme chemin et réponse une « catéchèse – évaluation - conversion »du regard. Il faut, dit l'évangéliste, éviter à notre regard de juger, de condamner pour qu'il soit en mesure de donner toute sa mesure. «  C'est la mesure dont vous vous servez qui servira aussi de mesure pour vous » (V.38 précédent notre texte) Seul un regard peut créer. Peut créer des chrétiens. Peut faire vivre. Nous sommes nés du regard. Le regard des autres nous fait et défait aussi.

Une catéchèse, un appel à la lucidité du regard. La compassion est de mise mais non l'aveuglement, non le jugement ou la critique. A qui veut annoncer Jésus, en final du discours inaugural qui incluait les béatitudes, Luc lance un appel à la conversion du regard. « Ce que la voix peut cacher dit Bernanos dans Dialogues des Carmélites, le regard le livre. » Il est chez tous les peuples un langage plus puissant que le langage. Nos regards en disent long sur nous, sur la profondeur de notre contemplation. Le plus bel acte d'amour est de savoir regarder l'autre sans s'arrêter à la paille.

A votre contemplation : paraphrasant la 1 ière lecture, nous avons pour ministère le regard. Le Seigneur nous a pardonné nos regards d'aveugles, nos aveuglements jusqu'à nous offrir ses yeux de toute beauté. Nous reconnaissons un arbre à son fruit. Le chrétien, lui se reconnaît dans sa manière de voir, de suivre de ses yeux la danse du vent dans les arbres, d'admirer le vol d'un oiseau ou la constellation des étoiles. Oui nous avons par grâce, la capacité de voir la beauté de toute beauté qui appelle à être vu. Que dans cette tâche «  nous ayons l'assistance de Marie dont nous célébrons ( aujourd'hui) le nom vénérable ! » (oraison finale) AMEN

ACCUEIL :

Notre premier réflexe est de porter sur les autres un œil de chien de garde. Un regard de « petit caporal », de haut, écrasant faites de petites lapidations quotidiennes. Ne soyons pas naïfs, la paille existe mais se donner yeux au regard pénétrant comme Marie, voilà l'appel à entendre. Un appel à voir aussi autrement.

 

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Date: 
Mercredi, 1 octobre, 2003

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