Année B: Vendredi de la 2e semaine de Noël ( Litbn02v.03)
Luc 5,12-16 guérison d’un lépreux
C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous mener à Dieu. On obtient de Dieu, autant qu’on espère ! Ces mots de Thérèse de Lisieux sont les nôtres en écoutant cette page de Luc qui nous présente un homme - pas n’importe quel - un homme couvert de lèpres mais qui n’avait pas nécessairement péché dit quelque part Saint Jean: ce n’est pas lui ni ses parents qui ont péché (Jn9,3), un homme qui, poussé par la confiance, va se prosterner devant Jésus pour lui lancer ce cri plein d’assurance(1ère lect) si tu veux, tu peux me purifier. Non pas si tu peux. Si tu veux faire pour moi ce que tu as fais pour tant d’autres tu le peux !
Et Jésus, par un geste inimaginable, touche l’intouchable, fait sauter tous les tabous. Il reprend les mêmes mots que le lépreux lui avait même suggéré je le veux, sois purifié. Devant ce geste de Jésus, né pour offrir la vie, la croissance et l’être (Ac17,28), au malade et non au bien portant (Lc5,31)les mots du psaume que nous venons d’entendre sont les nôtres : louez-le Seigneur, il envoie sa parole, rapide son Verbe la parcourt. Jadis il suffisait de regarder le serpent d’airain pour rester en vie (No21,9). Il suffit maintenant de l’arrêter quand il passe sur notre chemin, de lui crier notre douleur à lui vainqueur de toute maladie. Il a mis ses pas dans nos souliers pour porter à notre place nos lèpres.
Contemplatives, ces paroles de Jésus, venu pour que nous ayons la vie en abondance (Jn10,10), n’ont rien perdu de leur puissance. Jésus reprend volontiers nos propres mots si tu veux, je peux te purifier. Mais voulons-nous vraiment nous débarrasser de nos lèpres ? Lèpres non du corps mais du coeur, moins visibles mais combien plus dommageables: intolérances; impatiences devant des lenteurs à décider; impressions d’être une grande incomprise; hésitations à s’ajuster aux autres, à Dieu; critiques subtiles simplement par habitude ou pour imposer ses volontés. Que de lèpres ralentissent notre marche et nous font souffrir !
Voulons-nous vraiment entendre Jésus nous dire : je le veux. Entendre Jésus ajouter : Va te montrer neuve à ta soeur et ta nouveauté sera un signe de ma présence en toi. Voulons-nous entendre Jésus nous dire je veux que vos coeurs deviennent mon Paradis ?
En quittant ce temps de Noël, Luc nous ouvre sur un avenir où toutes nos lèpres sont déjà “ guéries” si avec confiance, nous acceptons de nous laisser toucher pour que notre guérison devienne un signe anticipée de sa gloire. Jésus refuse qu’on publicise ses gestes de peur d’en diminuer l’impact. Le bien, la vie en santé, n’a pas besoin de publicité pour se répandre.
A votre contemplation : vous ferez cela en mémoire moi. Il ne s’agit pas seulement de son pain mais aussi faire mémoire qu’il sait écouter et accomplir pour nous tout ce que nous lui demandons avec confiance. AMEN
accueil : Envoyé pour guérir. C’est vrai pour Jésus. C’est vrai pour toute l’Eglise, pour nous qui recevons ce ministère d’offrir à notre monde un regard qui sauve de toutes les lèpres quelles qu’elles soient.
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