Année C : Vendredi de la 3e semaine de l’Avent (litca03v.00)
Luc 1,46-56 le magnificat
ACCUEIL: Voici venu le temps où la Vierge enfantera. Voici venu le temps où l’espérance va s’incarner. Voici le jour où Dieu va re-visité son peuple. Voici le jour où s’accomplira pour nous la Promesse de Bonheur.
HOMÉLIE :
Dieu est mystère de visitation. C’est son identité propre, sa nature profonde. Il est rencontre unifiante de trois Personnes qui ne cessent de se visiter avec allégresse, je dirais, tressaillement dans le partage d’un même Amour. Il y a en Dieu ravissement à se contempler, émerveillement mutuel dans la joie d’un Magnificat inexprimable. Il y a en Dieu ce long, pénétrant regard aimant sur l’Autre dans un complet détachement dirait Anthony De Mello. Le Père se réalise en visitant son Fils. Le Fils se réalise en visitant l’Esprit du Père. Ce mystère est grand. Il est beau. C’est le mystère de Noël.
Dieu, chantons-nous tous les matins à Laudes, a visité son peuple. Hier, c’était Abraham, assis à l’entrée de sa tente. C’était Sara concevant un fils dans sa vieillesse. Jérémie qui annonçait au peuple exilé je vous visiterai(Jr29,10). Chaque visite de Dieu dans l’histoire a été reçue comme un grand cadeau, une grande fête, un temps de libération, un commencement d’une vie nouvelle, de salut.
Et durant ces jours qui précèdent Noël, la liturgie nous redit que Dieu a visité son humble servante parce que Marie attendait dans la foi la visite de Dieu. Dieu est têtu. Nous avions refusé sa visite aux premiers matins du monde. Marie, elle, l’accueille pleinement. Sa réponse, son Magnificat révèle la profondeur de sa foi, de sa joie qu’elle s’est empressé de partager avec Elisabeth. L’Evangile de dimanche prochain, nous présentera une histoire de femmes visitées par Dieu., une histoire de mères enceintes. Marie la dernière jeune fille de l’ancienne Alliance et Elisabeth la dernière mère de l’ancienne Alliance se retrouvent. Amour et vérité se rencontrent. Justice et Paix s’embrassent.
Devant cette visite de Dieu qui vient, il nous faut entonner comme Elisabeth que tu es la plus glorieuse des femmes et gracieux le fruit de ton ventre. Il nous faut clamer comme Marie tout mon être chante la grandeur du Seigneur.
En cette fin d’année jubilaire, notre magnificat à nous : nous émerveiller de ce que Dieu fait pour nous, en nous. Notre Magnificat est de clamer aves les prophètes qui l’ont annoncé, béni sois celui qui vient. Notre Magnificat est de chanter avec Marie qui a fait sa Volonté béni sois celui qui vient. Notre Magnificat et quel Magnificat ce sera en cette fin d’année jubilaire - est de faire entendre une Alliance nouvelle, éternelle, une contagieuse Promesse de Bonheur, béni sois celui qui vient.
S’ouvre pour nous le temps du pays d’en haut pour faire naître d’en Haut (Jn3,3,) tous les Nicodème de notre monde. S’ouvre le temps de l’attention, comme Marie, à l’autre, de la joyeuse annonce d’un salut, le temps pour être des professionnels de Dieu (Lg no 44), le temps pour susciter l’émerveillement. Le Dieu qui naît en nous ne laisse jamais en paix ceux et celles qui le reçoivent même s’il apporte la paix.
A votre contemplation : Celle qui doit enfanter (Michée5,2) parce qu’elle portait(Jésus) dans le petit cloître de son ventre (Madame Claire) nous pousse à devenir contagieux de la joie. Ma mère à dit Jésus sont ceux et celles qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent (Lc11,27). Vraiment il est juste et bon de rendre grâce pour celui que la Vierge attendait avec amour et dont Jean Baptiste a perçu la présence en notre monde. Vraiment il est juste et bon d’entrer dans le mystère de Noël pour qu’il nous trouve quand il viendra, remplis de sa joie. AMEN
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