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2035-C-Mt 6, 7-15- jeudi de la 11e semaine ORDINAIRE- facile à dire, difficile à vivre

2025-C- jeudi de la 11e semaine du temps ordinaire

Mt 6, 7-15 - dites Père.

Attention, ce n’est pas une prière facile. Elle n’est pas reposante pour qui la fait sienne. Elle ne consiste pas à nous dérober de nos responsabilités. C’est un cri d’un besoin d’amour entre nous. C’est un cri pour que nos vies deviennent incarnation du royaume voulu par Jésus.

Nous l’oublions, avant de nous enseigner à prier, Jésus a vécu ce chemin le premier. Ce qu’il nous enseigne, c’est un chemin à prendre, une manière de vivre. Il n’y a pas de place dans cette prière pour valoriser mon « je », pour me mettre en première place. Cette prière nous fait porter toutes les blessures à la fraternité que nous vivons.

Elle est une demande, celle de voir nos cœurs attendris pour mieux voir toutes les déchirures à la fraternité. Elle nous pousse à sortir d’une inhumanité éclaboussée par tant de murs infranchissables. Réciter cette prière, c’est faire notre part pour qu’un environnement de paix rayonne en nous et autour de nous.

Nous n’avons pas besoin d’automates qui répètent simplement cette prière puis de se retirer et espérer que Dieu fasse notre « job ». Nous avons besoin de nouveaux poètes sociaux (pape François), de créatures nouvelles qui vivent cette prière dans leurs tripes, dans leur cœur. Gandhi disait qu’il vaut mieux mettre son cœur dans la prière sans trouver de paroles que de trouver des mots sans y mettre son cœur. Redire cette prière sans en vivre, c’est de demander à Dieu d’intervenir pour faire ce que je ne veux pas ou ne peut le faire.

Un jour, Jésus a dit dans un sermon mémorable et s’adressant à tout le monde, incluant ses disciples, si tu as quelque chose contre ton frère (Mt 5, 24). Si nous prenions au sérieux cette demande, nos églises seraient vides. Dire cette prière, c’est agir, faire notre part pour qu’un pain quotidien soit accessible à tous. Pour qu’une justice s’établisse entre nous. Pour que le pardon circule dans nos veines.

Quand nous demandons que son nom soit sanctifié, nous ne souhaitons pas que Dieu grandisse en sainteté. C’est impossible. Nous demandons que son nom soit sanctifié en nous. Que son nom nous sanctifie. Prononcer son nom exige notre implication quotidienne.

Quand nous ajoutons que ta volonté soit faite, ce n’est pas pour ensuite démissionner, pour nous donner bonne conscience, c’est s’engager à agir comme Jésus l’a fait durant sa vie.

Quand nous disons, donne-nous notre pain quotidien, nous nous engageons à être des missionnaires d’un pain de vie. D’aller dehors risquer une parole nourrissante, une parole d’espérance, une parole parfaite qui contient l’appel à une vie fraternelle, une vie faite de pardon entre nous.

Jésus exprime l’importance de prier cette prière plutôt que de prier comme des perroquets, d’entrer dans le mystère que Dieu est notre Père, dans une règle évangélique toute simple : dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait (Mt 25, 40).

En nous offrant cette prière, sa prière personnalisée, Jésus ne souhaite pas qu’elle devienne une simple répétition, simple routine. Quand nous prononcerons tantôt ensemble cette prière, puisse-t-elle nous donne de goûter à la manière de vivre de Jésus, de vivre son expérience de proximité envers les exclus. Jésus a vécu en priant cette prière et à prier cette prière en vivant dans le Père.

À contre contemplation, Jésus est plus qu’un grand frère, plus que mon meilleur ami, plus qu’un compagnon avec qui je partage mes émotions, il est la vie de ma vie, l’esprit de mon esprit et le cœur de mon cœur. AMEN

 

Évangile: 
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Pérode: 
Date: 
Mardi, 17 juin, 2025

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