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2023-A-Mt 2, 12- épiphanie- trois mots a retenir

Année A : Épiphanie

Mt 2,1-12

Trois mots à retenir ce matin : se questionner, marcher, adorer.

Ce qui a mis en marche des savants Mages, c’est une question. Leur aventure fascinante a débuté par des questions sur une étoile. Eux chercheurs se demandaient bien ce que cela pouvait bien signifier. Voilà bien le commencement de la foi. La foi commence par une question : où est le roi des Juifs ? Des hommes instruits qui avaient une grande connaissance des astres voulaient comprendre.

Ce qui leur a permis de comprendre le sens de l’Étoile, ce qui les a fait avancer dans leur vie spirituelle, ce sont des questions. Ils voulaient comprendre. Sans question, on fait du surplace, on tourne en rond, on n’avance pas. Refuser de se questionner, c’est refuser d’avancer, de progresser dans la foi. C’est vivre dans le coffre-fort du confort.

Les questions ouvrent sur un chemin qui n’est pas tracé d’avance. Les Mages ignoraient où les conduiraient leurs questions. Ils ont pris le risque du voyage. La marche extérieure des Mages exprime ce qu’ils vivaient à l’intérieur, dans leur cœur. Les Mages ne s’arrêtent pas pour regarder le ciel et contempler la lumière de l’étoile. Ils s’aventurent dans un voyage risqué qui ne fournit pas à l’avance des routes sûres et des cartes définies. Ils veulent savoir.

Deuxième mot clé : marchons. Quelques idées sur Dieu et quelques prières du bout des lèvres qui calment la conscience, ne suffisent pas pour nourrir la foi. La foi est un voyage, un chemin, un pèlerinage, une histoire de départs et de départs. Elle ne grandit pas si restons assis sur nos sécurités du déjà appris comme ça, du déjà fait comme ça, si nous l’enfermons dans des dévotions rituelles, la confinons aux murs des églises. Marchons, passons d’une foi statique à une foi qui nous garde en mode marche.  

L’évangile nous présente le résultat de la recherche des Mages, le résultat de leur questionnement, de leur marche : l’adoration. Ils se prosternèrent et adorèrent. Se questionner, se mettre en marche pour en final devenir des adorateurs de Jésus. Nous pouvons prier beaucoup. Nous manquons du silence d’adoration. Nous avons perdu le sens de l’adoration, parce que nous avons perdu l’agitation des questions et nous avons perdu le courage d’aller de l’avant dans les risques du voyage.

Au bout de nos questions, au bout de notre marche épuisante, il y a l’adoration.  Comme les bergers, comme les Mages, nous nous prosternons, nous nous abandonnons à Dieu dans la merveille de l’adoration. Odorer, c’est autre chose que de dire j’adore le chocolat. C’est placer en tête de liste quelqu’un d’autre que soi. C’est l’amour écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de Dieu. (Élisabeth de la Trinité). Adorer, c’est faire passer la vie du Christ en moi. La foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère (cf. He 11.1) C’est prendre un autre chemin. Ils retournèrent par un autre chemin.  Les Mages n’étaient plus des chercheurs, mais croyants.

Nous adorons Dieu et non notre ego ; nous adorons Dieu et non les fausses idoles qui nous séduisent par le charme du prestige et du pouvoir, par le charme des fausses nouvelles ; nous adorons Dieu pour ne pas nous incliner devant les choses qui passent, la logique séduisante de se donner la première place.

Les mages ont suivi l’étoile, et ainsi ils sont parvenus jusqu’à Jésus, jusqu’à la grande lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde. Ils sont devenus des étoiles qui brillent et nous indiquent la route. Ils sont les constellations de Dieu. Adorer, c’est entrer dans le mystère de Dieu que Jésus nous a fait connaître. Venite Adoremus.

 

Évangile: 
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Date: 
Dimanche, 8 janvier, 2023

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