Année C : Dimanche de la Pentecôte
Jn 14 15-15;23-26 devenir des pétales de Roses
« Voici que moi je suis à vos côtés tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20)
C’est peu connu ici, mais beaucoup en Italie, l’autre nom de la Pentecôte est le dimanche des Roses en référence aux pétales de Roses pour rappeler le miracle des langues de feu.
Souvent pour signifier la grandeur de quelqu’un, on lance sur sa route des pétales de Roses. L’image est très forte : lancer des pétales de Roses, c’est les envoyer dans toutes les directions pousser par le vent. C’est toucher tous les cœurs, croyants ou pas.
Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la Terre » (Ac 1,8). Des langues de feu se posent sur la tête des apôtres réunis : « Alors ils furent tous remplis de l’Esprit saint : ils se mirent à parler en d’autres langues et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit » (Ac 2, 3-4). L’Esprit saint nous fait voir autrement la réalité.
L’Esprit saint est la seule des trois Personnes divines qui est sans visage (…) Mais c’est parce qu’il en possède, par analogie, des milliers : les visages des chrétiens qui animent l’Église du Seigneur !
Ces personnes ne sont pas des marionnettes dirigées. Elles sont libres comme le vent, se répandre dans toutes les directions. Ces gens ne sont pas au service d’une organisation, une institution, mais au service de l’Amour. Ce sont des serviteurs, des paroles de Dieu, des pétales de Roses. Ces gens sont les langues de feu répandues partout. Ils parlent mes les langues les plus inhabituels nous disait la première lecture
Aujourd’hui les langues de feu sont moins spectaculaires que celles annoncées dans l’évangile. Ils sont en miniatures des images de Dieu.
Quand nous entrons dans une Église, nous trouvons souvent à l’arrière le feuillet paroissial. On y lit les différents services qui sont offerts et les noms de nombreuses personnes responsables. Ces visages sont les visages de la Pentecôte. Ce sont des personnes qui sont touchées par des pétales de Roses, des pétales de l’Esprit saint. Ces gens sont les piliers de l’Évangile. Ils font grandir l’Évangile.
À Jérusalem, le mystère de la Pentecôte fut un mystère visible, l’Esprit saint se donnant à voir dans les langues de feu et le violent coup de vent selon ce que rapportent les évangélistes même s’il est permis de soupçonner que la réalité fut plus intérieure que visible.
Aujourd’hui, c’est moins spectaculaire, moins visible, mais les pétales de Roses se répandent à travers les mass-medias, sur Internet. Partout où l’on voit de beaux gestes comme accueillir des réfugiés, des Ukrainiens, ce sont des pétales de Roses qui parlent le laangage de l’Évangile.
Pour les catholiques romains, la nouvelle Pentecôte aujourd’hui à le visage de la nouvelle constitution sur le fonctionnement de l’Église. Cela a pris neuf ans au Pape pour réorganiser le fonctionnement de la Curie. C’est une dé-clarisation de la Curie. C’est un vaste remaniement gouvernemental. Désormais les laïcs peuvent assumer ce que les cardinaux étaient seuls a faire. Ce vaste chantier n’est pas terminé. Il y aura le synode sur la synodalité en 2023 qui renforcera une Église peuple de Dieu dans l’esprit de Vatican 11, en Église en état réel de communion plutôt qu’une Église cléricale.
On a écrit récemment que la seule solution aux problèmes est de s’asseoir ensemble, de s’écouter plutôt que d’agir en mode vertical.
En conclusion : la Pentecôte prend nos visages et quand nous sortirons de cette eucharistie, nous serons ces pétales de Roses sur toutes les routes de nos vies. AMEN
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