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2013 -C: Lc 1, 26-38- Annonciation -

Année C: Lundi 2e semaine de Pâques (litcp02l.13)
Luc 1, 26-38 : Annonciation, quelle belle surprise de Dieu !

Quelle belle surprise de Dieu que cette annonce à Marie !  Et j'ajoute ces mots du pape François dans la nuit de Pâques : N'ayons pas peur des surprises de Dieu. Une surprise qui ouvre sur une promesse de temps nouveau. Voici que les cieux s'ouvrent (Mt 3, 16). Une surprise que Marie a gardé toute sa vie dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51). Une annonce qui nous rend plus grand que ce que nous croyons, que nous percevons comprendre.  À nous qui en avons assez de la morosité, de toutes ces scènes de collusion, le Christ entre en nous. Il vient se cacher dans notre nature humaine. Il vient non dans la gloire de son Père, mais dans l'humilité de sa mère.

Quelle belle caresse, le mot est du papeFrançois, de Dieu à notre monde que cet abaissement jusqu'à nous ! Un Dieu vidé de lui-même, frappé comme un brigand sans élever la voix. L'annonciation, c'est l'abaissement de Dieu qui s'aventure à prendre la dernière place pour nous ressusciter. Pour nous redonner celle que nous avions perdue. Voici que j'irais moi-même à la recherche de la brebis perdue (Ez 34, 11). Quittant le plus haut des cieux, il descend dans la vallée d'Hébron (Gn 37,14). L'humilité de Dieu est le chemin de notre résurrection.

Quel parfum divin que la voix de l'ange nous confirmant que Dieu réalise sa promesse ! Dieu avait promis que, de la lignée de David, sortirait le roi éternel qui rassemblerait toutes choses (Ps 131, 11). Par le oui de Marie, Dieu se fait vraiment humain pour reprendre en main l'ouvrage qu'il avait modelé. Il a fait sortir de Marie l'œuvre qu'il modelait depuis le début du monde (Irénée de Lyon, IIe siècle). Paul l'affirme en toute lettre : Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme (Ga 4, 4).

Quelle irrésistible émerveillement de savoir qu'Eva est changé en Ave, dit Aelred de Rievault (XIIe siècle), qu'Adam que nous sommes, est changé par le oui de Marie, en fils ressuscité. Retrouvé. Nous célébrons le commencement de notre rédemption. Annonciation de Marie et Pâques, c'est la même fête exprimée autrement. Je voudrais, et je cite à nouveau le pape François dans son message pascal, que cette annonce arrive dans tous les cœurs parce que c'est là que Dieu veut semer sa bonne nouvelle. 

Quelle ineffable condescendance de Dieu : le Très-Haut, l'Incréé est renfermé durant neuf mois, porté par une femme. Le plus grand bibliste de l’antiquité, Origène d’Alexandrie, s’exclame : À quoi bon confesser le Christ qui vient dans la chair [de Marie]  s’il ne vient pas aussi dans ma propre chair ?

L'incarnation, c'est Dieu qui ressuscite, qui reprend vie en chacun d'entre nous. Comment est-ce possible ? En lui offrant nos cœurs pour qu'il y habite. Mais cela exige de notre part de veiller avec grande attention et grand soin sur cette semence divine qui a été déposée en nous. Faire attention à une forme de vie nouvelle qui a été déposée en nous. Faire attention à ce qui nous arrive.

Saintetés, que signifie l'annonciation du ressuscité en nous ? Et François répondait dans son message pascal :   Cela signifie que l’amour de Dieu est plus fort que le mal et que la mort elle-même ; cela signifie que l’amour de Dieu peut transformer notre vie, faire fleurir ces zones de désert qui sont dans notre cœur. Et cela l’amour de Dieu peut le faire ! Quelle belle manière de dire Pâques que de garder en nos cœurs ce fragile fœtus qui nous apporte un brin de la fraicheur du Ressuscité.

Je termine par ces mots d'une beauté ravissement d'un grand priant du XIIe siècle, Guerric, abbé d’Igny dans une homélie (# 5) sur cette fête:

Vous aussi, veillez sur vous-mêmes jusqu’à ce que le Christ soit pleinement formé en vous. Veillez à ce qu’aucun choc extérieur trop rude ne vienne à blesser ce fragile fœtus, veillez à n’absorber en votre ventre, c’est-à-dire en votre cœur, rien qui tue l’esprit que vous avez reçu. Ayez égard, sinon à vous-mêmes, du moins au Fils de Dieu que vous portez. Protégez-le non seulement des actes et des paroles mauvaises, mais encore des pensées nuisibles et des plaisirs mortifères qui étouffent à coup sûr la semence divine. Gardez vos cœurs en toute vigilance, car c’est du cœur que sortira la vie, ceci lorsque, le fruit arrivé à maturité, l’enfantement s’accomplira et que la vie du Christ, maintenant cachée en vos cœurs, se manifestera dans votre chair mortelle.  AMEN.

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Date: 
Vendredi, 1 mars, 2013

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