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2009 -B-Mc 12, 1-12- Lundi 9e semaine ordinaire - vigne et produit de la vigne

Année B : Lundi 9e semaine ordinaire (litbo09L.09)
Mc 12,  1-12 vigne et produit de la vigne

Pour nous réintroduire dans ce temps «ordinaire» et comme en filigrane de toute cette longue saison, Matthieu nous fait voir l’éloge de la folie. Oui, elle existe même chez Dieu.  Les évangiles en sont remplis. Il faut être un peu fou pour après tant d’échecs, de décider d’envoyer son Fils. Cette parabole conduit au mystère de la folie de Dieu, celle de la Croix parce que, pour reprendre une publicité actuelle, pour Dieu c’est notre intérêt qui compte.

Devant nos yeux contemplatifs, folie ou Sagesse ou mystère d’un Père qui ne néglige rien pour sauver sa vigne. Folie, sagesse ou mystère d’un Père qui a une confiance illimitée, aveugle, à l’endroit de ses vignerons. Ils respecteront mon fils. Mystère d’un Fils qui nous révèle qu’Il est dans le Père et qui n’a d’autre intérêt que de nous Le montrer. Et ce qu’il nous montre, - et c’est là le mystère de Dieu- c’est sa folie de s’empresser à redonner sa vigne à d’autres - Je le donnerai à d’autres - parce que notre Dieu- suprême folie- ne possède rien. Oui, c’est vraiment notre intérêt qui compte.

Nous venons de le vivre tout au long ce grand dimanche, Dieu a choisi de nous réveiller à la vie par la folie de la Croix; par son choix fou de choisir des disciples sans classe, ignorants, soucieux plus de leur image –être assis à sa droite – que de Le révéler.

La bonne nouvelle de cette parabole, l’essentiel de cette parabole- et c’est ce qui est fou-  Dieu, ce Dieu qui nous a faits, ne comprends pas  notre attitude à vouloir mettre la main, à nous approprier, à contrôler sa Vigne, son Église. Dieu ne comprend pas  parce qu’Il est l’anti-dépossession. Il ne  garde rien pour lui, ne  s’approprie rien. Il donne tout, toute sa confiance aux autres. Il ne s’explique pas ce qui nous pousse  à vouloir devenir les seuls propriétaires de la Vigne, de son Église jusqu’en devenir des propriétaires despotes et cruels.

Ce que montre cette parabole, et quelle vision sociale il y a la dedans !-  c’est que la beauté des fruits de la vigne ne sera jamais dans la main mise, dans la possession mais plutôt dans la mise en commun. Notre situation économique actuelle, le despotisme des Murdock, confirme l’échec de comportements possessifs tournés vers l’accumulation des richesses plutôt que leur distribution.

Notons ce que le texte dit : se faire remettre ce qui lui revenait.  Cela laisse entendre une répartition des fruits de la vigne. Les vignerons garderont la part qui leur revient.  Le maître ne veut pas leur enlever leur juste part. Il veut qu’on reconnaisse la sienne. Il veut seulement être reconnu comme pierre vivante (Acc).

Saintes femmes,  ce comportement de folie a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit de Dieu qui nous a été donné et qui habite en nous (Rm8, 5). C’est ce comportement de détachement de tout désir de tout nous accaparer qui atteste que nous sommes enfants de Dieu (Tm8,16).En nous, il y a cette folie de devenir des créatures nouvelles, des envoyés du Père jusqu’à nous abandonner comme Jésus, comme Tobie dans la 1re lecture, avec confiance, entre Ses mains. En nous, il y a cette folie de désappropriation, de détachement de nos vies.  En nous aussi, il y aura toujours cette autre folie de devenir des esclaves des choses d’en bas.  Des mercenaires qui travaillent pour un salaire ou pour nous mériter des bonus de Dieu plutôt que de tout recevoir du Père.

Cette parabole donne de la crédibilité à l’évangile parce qu’elle est une icône vivante de la vie de Jésus. Ce dont notre monde a besoin en ce moment de l’histoire, disons-le mot, d’une laïcité sans Dieu, ce sont des hommes et des femmes crédibles comme Marie, Mère Marie-Rose parce qu’ils ne parlent pas seulement de Dieu mais vivent en envoyés pour montrer le Père. Puisse l’Esprit de Dieu nous rendre capables de ne rien préférer au Christ (Règle de Benoît 72,11; cf 4,21). Puisse-t-il nous faire comprendre que le Fils de Dieu a besoin de nous pour que sa Parole s’enracine dans les cœurs de nos concitoyens. AMEN.

 

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mercredi, 1 juillet, 2009

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