Année B : Lundi 7e semaine ORDINAIRE (Litbo07l.09)
Mc 9, 14-29 cette étrange chose qu’est la foi!
À quelques jours de notre entrée en carême, la liturgie nous en suggère déjà le chemin : un chemin fait observer Charles de Foucauld, que Jésus s’est toujours empressé de louanger chaque fois qu’il était en présence de quelqu’un qui avait la foi. Ceux et celles qui s’approchaient de Jésus avec foi, ont reçu de Lui toute l’attention qu’ils souhaitaient. Jésus leur exprimait à chaque fois son admiration. Quelquefois dans l’Évangile, nous voyons Jésus en état d’admiration devant la générosité d’une Marie Madeleine (Lc7, 47) ou de l’humilité du centurion romain. Mais ce qui ressort de l’Évangile, c’est que Jésus n’a jamais manqué une occasion de s’émerveiller de la foi des gens qu’Il rencontrait. Ils ont toujours fasciné Jésus. Pour Jésus, c’était une grande affaire que de trouver quelqu’un qui a la foi (Pr 20,6).
Jésus s’extasie devant la foi des humains parce c’est le chemin, le fondement de toute vie évangélique. De toute vie humaine. C’est la foi qui inspire nos actions, fait disparaître nos paralysies, qui nous fait marcher dans la vie avec calme, paix même quand la tempête s’abat. C’est la foi nous fait prier avec confiance, vivre la vie autrement. La foi, et c’est ce que cette scène de Marc nous présente, fait sortir avec frayeur, avec fracas tous nos démons mignons en nous, même les plus résistants.
Jésus apprend à ses disciples étonnés de n’avoir pu intervenir adéquatement qu’il est impossible d’agir sans la foi. Devant l’énorme emprise du démon, les disciples doutèrent de leur capacité d’agir. Ils ont douté de leur force. Pour Jésus, la foi — et c’est pourquoi il l’a tellement louangé durant sa vie – nous fait entrer dans la Bonne Nouvelle. Heureux ceux qui croient. Hier, Jésus réjouissait de la foi des porteurs du paralysé, foi qui lui valut le pardon de ses fautes- autre manifestation du mystère Jésus- et sa guérison.
Pour les disciples, ce comportement de Jésus devant les forces adverses, fut un véritable renversement dans leur manière de voir Jésus. Avec ce geste, Jésus est devenu pour eux plus qu’un messager porteur d’une Parole neuve. Ils ont compris que Jésus est Lui-même le message. Ils ont perçus, de façon obscure sans doute, mais réelle, que l’important n’est pas ce que Jésus fait ou dit, mais c’est ce qu’il est : dans sa personne, il était capable d’affronter avec succès les forces ennemies.
Cette expérience des disciples, nous sommes appelés, nous aussi, à la vivre. Au début de notre vie de foi, nous cherchons des signes, des preuves, des certitudes. Nous avons besoin d'être confirmés dans la foi. C’est normal. Et puis vient le jour où nous ne cherchons plus de signes ou des expériences spirituelles, aussi fortes et aussi belles sont-elles parce que Jésus est devenu le coeur de notre vie. Parce que nous ne voyons plus que Jésus seul. Et celanous suffit. Plus notre foi grandit, plus notre vie est fondée sur elle, plus rien ne nous ébranle, ni vents ni tornades parce que nous nous appuyions sur le roc de la foi, clé de tous nos trésors.
À la veille d’entrer en carême, écoutons cette Parole puissante que Jésus nous redit à chacune d’entre nous : esprit qui rend muet et sourd, sort de nous et n’y entre plus. Comme l’exprimait la 1re lecture, il n’y a qu’un seul être assez sage et redoutable pour parler avec une telle sagesse. Et le texte ajoute il l’a répandue sur toutes ses œuvres, parmi tous les vivants et ceux qui aiment Dieu en sont comblés AMEN
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