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2007-A : Dimanche 1e semaine Avent -Mtt 24, 37-44 Dieu vient au cœur de notre quotidien

Année A : 1ier dimanche de l’Avent (litaa01.d.07)
Mtt 24, 37-44     Dieu vient au cœur de notre quotidien
 
« Il est déjà venu en prenant la condition des humains ».C’était le premier Noël de l’humanité. Un événement de grâce. « Il viendra de nouveau», ce sera le second Noël – un événement de gloire- que Matthieu vient de nous d’écrire avec des mots d’une autre époque. Événement aimable. Événement admirable. Entre ces deux Noëls, il y a l’Aujourd’hui de Noël, le temps de l’Église, temps du bonheur de voir naître Jésus en nous. « Le Christ vient ».  S. Bernard parle de cet entre-temps comme le temps de la mystique. Celui qui est déjà venu; Celui dont la venue est avenir, voilà qu’Il s’incarne au quotidien dans nos vies, porteur de Renouveau.

Ce temps intermédiaire nous conforme au premier et nous prépare au second.  Il vient vers nous, aujourd’hui, ce Jésus de l’Histoire pour que sa 1re venue ne soit pas veine et que sa seconde ne soit pas celle de la « colère de Dieu », c.-à-d. son refus de nous reconnaître comme des invités à sa Table. Ce temps de la mystique n’a qu’un but : nous transformer en Lui. Si nous savons remodeler nos vies  sur la sienne, il nous habillera de la grâce de la gloire. « Il nous a prédestinés à la gloire ». Si nous savons peindre en nous ce Jésus du 1er Noël,  humble et caché, nous éprouvons cette admirable joie – toute mystique- d’être- aujourd’hui- suspendu à son avenir de gloire, ce second Noël de l’Histoire.

Pour garder bien vivante en nous cet événement de grâce du 1er Noël et celui de gloire du 2ième Noël, il faut sortir de nos routines, « de notre sommeil » (1re lec), nous tenir en « état de veille » « nous tenir prêts » pour entendre l’extraordinaire nouvelle que vient de nous exprimer Matthieu : Jésus s’incarne dans notre quotidien, fait de turbulences, « de déluges », mais aussi des plus banales réalités comme « boire, manger, se marier, travailler ».Ce n’est pas dans un paradis éphémère, un ailleurs extraordinaire fait de rêve et d’évasion, mais dans notre quotidien, dans nos Galilée, qu’il nous vient à nous.

Cette mystique de devenir Lui, comme Lui, avec Lui,  dans notre banal quotidien bouscule nos perceptions de notre vie chrétienne. Dans un environnement comme le nôtre qui adule la superficialité de ce temps des fêtes,  nous avons du mal à  concevoir, que nos vies sans éclat, sans exploits puissent contenter Dieu jusqu’à devenir « une liturgie sacrée ». Nous préférons imaginer notre vie chrétienne, mystique comme une espèce de prouesse athlétique, faite pour des gens hors du commun, hors de notre portée ! Mais tel n’est pas l’enseignement de Jésus que Matthieu nous offre à recevoir en ce début de notre Avent.

Le temps qui commence nous redit qu’un Dieu infini, un Dieu au-delà de tout ce qu’on peut imaginer, « a pris les devants » pour venir à nous dans de notre quotidien le plus habituel, si terriblement banal, que c’est un véritable « combat de la lumière » (2ième lect) que de nous « tenir en état d’éveil » pour ne pas nous endormir. Pour ne pas endormir notre foi.  

Le défi actuel des chrétiens n’est pas l’angoisse de savoir quand Il viendra, mais plutôt la lassitude, l’ennui, le sommeil. D’où l’invitation que nous entendrons presque chaque dimanche de ce temps « Veillez ».« Ce que je vous dis-là, je le dis à tous : Prenez garde, (Mt 13, 33), veillez ! (Mt 13, 37) ». 

Veillez pour ne pas nous laisser habiter par la routine. Pour vivre entre nous « sans ripailles, sans dispute, sans jalousie, mais pour revêtir le Seigneur Jésus (2ième lect)». « Pour préparer les chemins de son Fils en nous ». Pour entrer en nous-mêmes, nous replonger dans les sources vives de notre vie, c’est-à-dire dans le Christ Jésus. Pour savourer la Joie de Dieu à prendre les devants pour nous réintroduire dans son Royaume. Notre espérance grandit quand s’affermit notre désir de laisser Dieu naître en nous, de Laisser Dieu nous rendre heureux  (Maître Eckhart) en nous vidant de nous-mêmes pour qu’il puisse prendre toute la place.

Veillez aussi parce que le Seigneur vous choisit pour être de garde, jour et nuit, ici à Boucherville ; parce qu’Il vous appelle, ensemble comme communauté apostolique, à veiller dans la foi sur cette ville et dans cette ville. Quelle mission à l’heure où vos forces physiques ne sont plus au rendez-vous !

À votre contemplation : Cet état de veille, cet état qui éveille notre espérance, porte déjà en lui-même sa propre récompense : le bonheur de naître chaque jour en DIeu. Il n’y a pas d’espérance plus sereine que d’attendre, de guetter sans se lasser, de veiller sans se décourager. Il n’y a pas de naissance en Dieu plus authentique que celle de laisser glisser, petit à petit, de nos épaules, le lourd fardeau de notre âge qui appesantit notre marche, entrave notre liberté d’action, mais non notre capacité d’entrer dans le OUI de Marie.  Que cette eucharistie et cette journée de récollection nous fassent saisir que c’est pour nous qu’il est venu, qu’il vient et qu’il reviendra. AMEN
  
OUVERTURE DE LA JOURNÉE ET ACCUEIL A LA CÉLÉBRATION


Saintetés,


Il y a une chose que l’âge ne tue pas : c’est le désir. Nous sommes des êtres de désir. La publicité le sait bien elle qui s’efforce de créer en nous de toujours désirer quelque chose de plus. Le vrai désir n’est pas dans la possession mais dans l’aspiration à entrer dans une plus grande intimité avec Dieu, avec les autres. Nous n’avons pas comme chrétiens, religieuses à refouler nos désirs mais seulement les convertir  vers « Celui qui vient » et qui seul peut les combler.
En ouvrant ce temps du désir, je nous convie à faire nôtre le désir des prophètes Isaïe, Jean-Baptiste, des justes comme Zacharie, Élisabeth, Syméon et Anne et surtout de désirer comme Marie et Joseph que « les cieux s’ouvrent pour laisser pleuvoir la rosée du matin ».


Que cette eucharistie inaugurale de cette journée consacrée à désirer réanimer l’espérance qui se meurt peut-être en nous, nous fasse éprouver toute la joie de dire avec l’Eglise :" Viens, Seigneur Jésus " ! " Nous attendons ta venue! ".
  
 

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Date: 
Jeudi, 1 novembre, 2007

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