Vous êtes ici

Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

2007-C : Mtt. 4, 18-22 Apôtre André

Année C : vendredi 34ième semaine ORDINAIRE (Litco34v.07)
Matt. 4, 18-22 Apôtre André
 
Jésus nous rappellera la liturgie de l’Avent  « viens ». Pourquoi vient-il? Que vient-il nous offrir ? La fête de ce jour nous en donne une réponse. Il vient prendre l’initiative d’appeler, d’inviter à Le suivre, de nous transformer en Lui.  Il vient dit admirablement Charles de Foucauld, «choisir lui-même ses adorateurs». Il vient éveiller des André, des Pierre, des Paul qui n’avaient pas nécessairement songé à une telle carrière, celle de tout quitter.  Il vient s’offrir de prendre soin de ceux qui portent comme en gestation, le désir  d’« être avec Lui (Marc 3, 14) ». 

Disciple de Jean-Baptiste, attendant l’espérance d’Israël, André entendit son maître déclarer que Jésus était « l’Agneau de Dieu ».  En l’appelant, Jésus authentifie ce qu’il cherchait, recherchait. Il réveille en lui un désir déjà latent dans son cœur. C’est parce que Jésus était déjà en embryon, en gestation dans le cœur d’André que sur le champ « aussitôt, laissant tout (Lc 5,11 : Mt 4,22) », il a tout quitté. Tellement convaincu que Jésus est «Agneau de Dieu», tellement convaincu que Jésus est Vie, André, avec empressement et enthousiasme, a montré à Pierre son trésor, « nous avons trouvé le Messie (Jn 1, 4) ». Pas encore apôtre, il conduit Pierre à Jésus (Jn 1, 40-43). Ce fut son 1ier miracle.

Contemplatives, contemplatifs, devant nos yeux, une véritable histoire de réciprocité d’amour, nous est racontée. André a vu le regard de Jésus posé sur lui, entendu son appel. Il a été saisi dans toute sa personne par Jésus. Jésus fut ému jusqu’aux entrailles par la réponse d’André. Merveilleuse liberté de deux personnes tombées mutuellement en amour l’une de l’autre et qui, mutuellement, se sont engagées à se venir en aide. Mais l’appel de Dieu ne vise pas seulement à développer une mutuelle intimité. Elle engage dans une mission. Comme il est beau ce geste d’André de courir informer son frère Simon de sa découverte !

L’appel d’André comme le nôtre, demande à être lu avec la profondeur dont en parlait Paul aux Romains (1er lect) : « Comment invoquer le nom du Seigneur sans avoir cru? Comme croire sans avoir entendu sa parole? Comment entendre sa Parole si personne ne l’a proclamée »?  André avait entendu la voix de Jean-Baptiste. Nous, c’est celle de nos pères dans la foi, de nos parents qui nous ont « fait entendre Sa Parole ». Si André est demeuré si enthousiasme à attiser en lui son désir de Jésus jusqu’à être le 1er à donner sa vie, c’est que Jésus a gardé la première place dans sa vie. Qu’il n’a pas eu la prétention de prendre la première place. L’Avent nous redira que Dieu nous offre en permanence toute son attention. C’est son chemin pour nous offrir Sa vie. Œuvre de longue haleine que celle de lui donner maintenant toute notre attention. 

  Aux yeux de Jésus, ce qui importe, avant tout, c’est qu’il trouve en nous quelqu’un qui Le cherche et Le recherche. S’il est une bonne nouvelle à annoncer, ce n’est pas que nous n’avons pas besoin du Christ. La vraie bonne nouvelle, c’est que le Christ est venu dire « présent » « me voici » à ceux qui ont besoin de lui.  Dans notre réponse à son souci d’avoir souci de nous, nous ne sommes pas des nouveaux-nés. Nous sommes qu’au «commencement» de notre enfantement dans le Saint Évangile. De notre «transformation» en Fils du Royaume que votre retraite qui s’achève n’a fait qu’attiser.

À votre contemplation : Jésus, percevant notre désir d’ « être avec lui  (Mc3, 14)», nous a choisies, appelées et nous envoie non par une faveur extraordinaire, pour être « vivante », plein de sa Vie, les unes pour les autres. En dehors de cette communion intime avec le Christ, de ce compagnonnage, de ce cheminement quotidien avec lui, impossible d’affronter cette mission d’être « plein de vie », plein de nouveauté quotidienne, de fraîcheur quotidienne les unes pour les autres. En dehors de la communion intime avec le Christ pauvre et obéissant, impossible de supporter la conscience de notre faiblesse. En dehors de cet appel extraordinaire du Christ, impossible de nous tenir devant lui en état de louange eucharistique. Nous sommes « sauvés par l’espérance » que cela est possible. AMEN


Accueil : devant nos yeux, un appel qui offre un surcroît d’existence. Pour l’entendre, il suffit d’être de ceux qui cherchent Jésus qui prend l’initiative de nous offrir sa Présence.
 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Jeudi, 1 novembre, 2007

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.