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2007-C-Lc 22, 24-30-Marie Léonie Paradis

 Année C : Vendredi 4ième semaine de Pâques (litcp04v.07)
 Lc 22 24-30 le plus petit-  Marie Léonie Paradis

Parce que nous vivons en société, en communauté, nous cherchons tous et toutes quelle est la place que nous occupons. Notre place dit notre rapport aux autres. Elle nous situe face aux autres. Elle est le fondement de notre personnalité. Ceux qui vivent isolés, ne savent pas trouver leur place.

Aujourd’hui dans l’évangile de la 4ième semaine du temps pascal, Jésus déclare  « je m’en vais vous préparer une place (Jn 14, 3) ». Cette question de notre place émerge constamment de l’Évangile.  Pour souligner l’importance de Mère Léonie chez nous, l’Eglise nous fait entendre le récit de l’histoire d’une place. Chez Luc, c’est au sortir de l’institution de l’eucharistie que des disciples se querellent entre eux pour savoir quelle place est la meilleure. De toute évidence, les gestes que Jésus venait de poser n’avaient pas encore été compris. La recherche de notre place est une attitude révélatrice de nos états d’âmes.

Jésus, nous venons de l’entendre, ne craint pas de confirmer à ceux et celles qui veulent Le suivre de leur préciser leur place. Pour nous en faire comprendre toute la portée, Jésus nous montre diverses situations de « chercheurs de place ». Certains cherchent les meilleures places au rang social – le jeune homme riche -; d’autres à se frayer une place comme le paralysé qui veut atteindre Jésus; d’autres comme Zachée, Matthieu, découvrent qu’ils ne sont pas à leur place ; Marthe envie même la place de Marie.

Mais Jésus va plus loin, il va toujours plus loin.  Non seulement il invite à prendre notre place mais il fait entrevoir aussi que notre place, celle du croyant à sa suite, exige un retournement de notre mentalité. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur, et il donnera sa vie pour la multitude. Qui peut spontanément affirmer qu’il recherche cette dernière place ? Personne ou presque.

Contemplatives, contemplatifs, ces mots d’Augustin conservent toute leur valeur quand il dit : « Dis aux hommes ce que tu es. Dis à Dieu ce que tu es. Il ne t’est pas dit sois moins que ce que tu es mais reconnais ce que tu es » (Augustin) Reconnaître ce que nous sommes, c’est la parabole de cette femme issue de notre histoire, Mère Paradis, qui a trouvé sa place. Elle aurait pu signer ce que François Mauriac écrivait : « C'est la foi que les autres mettent en nous qui nous indique notre route. »

Dans son cœur à cœur quotidien avec Jésus, Mère Léonie a comprise toute la « foi », la confiance que Dieu avait en elle en l’invitant à saisir que sa place était le travail. «Travaillons… tant que nous sommes sur la terre, car c`est ce que Dieu attend de nous. Nous ne pouvons Lui offrir de meilleure prière que notre dévouement à l`ouvrage. Nous nous reposerons tous au Ciel.» Elle n’a pas eu peur du travail, du travail manuel que la fête du 1er mai vient de nous rappeler. Du travail qui fut au centre de la vie de la famille de Jésus et des petites sœurs de la sainte Famille. « Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur pour le Seigneur et non pour plaire aux humains »

Pour ceux et celles qui ont connus les petites sœurs de la sainte Famille, « travailler de bon cœur » leur semblait naturel et ouvrait sur une vie d’action de grâce. « Tout ce que vous dites, ce que vous faîtes, que ce soit toujours au nom du Seigneur en offrant par lui votre action de grâce à Dieu.». Sa suggestion comme règle de vie à sa communauté, est toujours actuelle : « éviter de parler d’eux de crainte de ne pouvoir en dire que du bien ». 

À votre contemplation : Jésus suggérait que « celui qui veut devenir grand » soit le premier à se faire « le serviteur de tous » (Mt 20,26-27). Saint Bernard répétait de « ne jamais nous situer ni au dessus ni au dessous…mais de redouter et réprimer le moindre mouvement du suffisance ».Mère Léonie nous montre qu’une vie à sa place, « ni au dessus ni au dessous »est le chemin pour aller vers le Père, chemin dont Thomas demandait à Jésus de lui montrer. « Vous connaissez le chemin ? »(Jn14, 4) Jésus « lui qui était de condition divine  » (Phi 42)  l’a pris pour nous indiquer toute la noblesse et la grandeur d’une vie vécue à sa place. Dieu n'a pas voulu que nous prenions une place moyenne, ni l'avant-dernière, ni même l'une des dernières, mais il a dit Le suivre vers le plus bas, vers une vie de service comme chemin pour entendre le Maître nous inviter à monter plus haut jusqu’à nous asseoir près de Lui à sa table qu’il nous offre maintenant. AMEN 
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Date: 
Mardi, 1 mai, 2007

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