Année C : Vendredi de la 2 ième semaine de l'Avent (litc02v.03)
Luc 1.39-48 notre Dame de la Guadalupe
Nous sommes un peuple visité par Dieu. Création, prophètes, Bible, Histoire, Jean-Baptiste, Jésus autant de signes d'un Dieu qui nous visite. Aujourd'hui nous célébrons une autre visitation de Dieu en la personne de Marie. Celle qui a été bénie par toutes sortes de bénédictions (Ep1, 3) , visitée par Dieu, nous a visité en des moments clés de notre histoire.
En l'an 1531, une Dame du ciel que les Pères orientaux appellent la « toute sainte », apparût à un pauvre indien du nom de Juan Diego « le plus humble de mes fils » dira-t-elle. Comme preuve à donner à l'évêque, elle imprima une image, la sienne, sur son vêtement. Quelque 400 ans plus tard, la science ne peut expliquer le fait qu'il ne montre aucun signe de détérioration. Tel fut l'origine de cette fête Notre de la Guadalupe dont le nom signifie « qui écrase le serpent ».
Contemplatives, le grand chantier des visitations de Dieu n'est pas à trouver d'abord dans des événements extraordinaires mais dans notre propre jardin intérieur, dans cet espace de silence que chacun porte en lui. Le premier lieu des visites de Dieu, « le signe que le Seigneur nous donne » (1 ière lect) c'est nous comme ce le fut pour Juan Diego. S'il est facile de conserver des images qui nous sont chers, d'en prendre un grand soin, il est plus exigeant de « nous conserver » en Temple resplendissant de sa Bonté, de sa Paix. En « miroir » de Dieu dirait Claire d'Assise.
C'est là dans ce Temple durant cette saison de l'Avent qui dure toute une vie, qu'il s'agit de préparer, de raboter, d'aplanir, de redresser ce qui est nécessaire pour que vienne le Salut. C'est là, au cœur de nos vies de tous les jours, sous l'écorce des choses apparemment les plus banales, dans les profondeurs les plus intimes de notre cœur, que Dieu désire se laisser voir, qu'il veut prendre chair pour se manifester dehors.
Nous avons – comme Juan Diego - vocation de faire voir les visites de Dieu. De faire voir que Dieu nous visite même si quelquefois, souvent, nous vivons sans la sensation de sa Présence. Nos désirs des visitations de Dieu connaissent bien des déserts. Elles sont déroutantes. Dans tout cela, il ne faut jamais oublier ce conseil de Jean de la Croix : « Le sentiment de sa Présence n'est pas plus un signe de sa présence que l'aridité ne prouve son absence ».
A votre contemplation : Jean Baptiste a montré celui qu'il annonçait. Marie a annoncé celui qu'elle portait à Élisabeth, à Juan Diego. Comme eux, nous avons la tâche de reconnaître ce Dieu qui nous visite, qui nous fait tressaillir de joie. Comme Marie, nous écrier « comment ai-je ce bonheur que la Mère de Dieu vienne jusqu'à moi ». La préface reprendra tantôt ces mots de Marie qui sont les nôtres: oui tu as fait des merveilles … ton amour s'étend d'âge en âge et toutes les générations se réjouiront de ta venue. AMEN
ACCUEIL :
Comme hier sur le mont Thabor, Il nous est bon d'être ici dans cette terre monastique pour voir venir celui qui vient. Il nous est bon d'entendre Marie nous inviter à nous convertir aux Paroles de son Fils et de reprendre son cantique : mon âme exalte le Seigneur.
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