Année B- vendredi de la 28 e semaine ordinaire (Litbo28v.03)
Lc 12, 1-7 proclamez sans crainte, journée internationale contre la misère.
« Là où des hommes et des femmes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de la personne sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré. Ces mots gravés sur une dalle en l'honneur des victimes de toutes les pauvretés sont les nôtres en cette journée mondiale du refus de la misère. L'Évangile vient de nous dire que les personnes valent plus que leur misère. « Vous valez plus… »
Une évidence qui n'est pas de toute évidence à l'heure où nous valons ce que nous avons. À l'heure où notre culture de mondialisation favorise la loi du plus fort, du plus puissant. Cette loi qui pousse des peuples tout entier à vivre « sans égards à l'autre » à imposer leur volonté « malgré l'autre », à se dresser « contre l'autre ». « Vous valez plus.. »
Cette journée mondiale du refus de la misère se célèbre cette année à quelques heures de la béatification d'une femme –Mère Térésa – qui a témoigné avec audace (orientation diocésaine 2003) de la grandeur de la personne humaine quelle que soit sa misère, fut-elle extrême. C haque personne était au centre et le centre de toute sa vie et de son œuvre. C'est aussi la mission de l'Église. Comme Mère Térésa, ne théorisons jamais sur les mots aimer et compassion.
Se donner une réputation que pour nous la personne est plus que sa misère! . Se donner une vie où tout ce qui nous éloigne de l'humain est devenu secondaire et dérangeant. Se donner un visage buriné, enluminé par cette bonne nouvelle : « vous valez plus que votre misère. »
Contemplatives, nous ne pouvons pas résoudre tous les problèmes du monde mais nous pouvons tout faire pour éviter le plus dramatique des problèmes : la dégradation de l'humain. Nous pouvons par des petits gestes anodins faire entendre en acte à ce peuple, ce vaste peuple présent chez nous, à nos portes et vivant dans la misère physique, psychique ou morale qu'il a de la valeur. Une urgence prophétique. Ce peuple est notre véritable basilique dans laquelle il nous faut tout investir. Combattre la dégradation de l'humain est une guerre sainte, une reconstruction priorité des priorités et dans laquelle il nous faut nous engager avec audace.
A votre contemplation : « ne pas craindre » comme Ignace d'Antioche de nous offrir une vie « Théophore » qui consiste à « porter Dieu dans nos cœurs » « pour qu'en voyant nos actions, on nous juge dignes d'être appelés chrétiens » (oraison finale) Devant cette pauvreté qui nous aveugle, tant elle est omniprésente, ces mots d'Ignace d'Antioche sur le chemin de son martyr sont les miens « que notre foi ne soit jamais affaire d'éloquence mais une œuvre de puissance en acte.» (Épître d'Ignace aux Éphésiens) Célébrons ce Dieu qui nous permet dit encore St Ignace d'être « ce froment de Dieu pour devenir un pain pour le salut du monde » amen
ACCUEIL :
Hier c'était Marguerite d'Youville, aujourd'hui fête d'Ignace d'Antioche ainsi que la journée mondiale du refus de la misère, demain fête de saint Luc puis la journée des missions et béatification de Mère, autant d'occasions qui nous invitent à proclamer, comme eux, avec audace le nom de Jésus.
Évangile:
Année:
Pérode:
Date:
Mercredi, 1 octobre, 2003
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