Année B : vendredi de la 1ère semaine de l’Avent ( Litba01v.02)
Matthieu 9,27-31 un grand vide qui appelle à être rempli de sa PRÉSENCE.
Nous entrons dans une saison dite des fêtes qui, à première vue , laisse entendre et voir la saison la plus anti-évangélique qui soit. En ces jours de grande effervescence pour les commerçants, la publicité nous vend l’image qu’exister, c’est consommer. Accumuler, c’est bien vivre. À l’observateur éveillé, ce qu’exploite cette saison des fêtes, c’est plutôt une grand insécurité. Ce qu’elle cache, c’est un grand vide intérieur.
Dans un tel contexte, l’appel à demeurer vigilant - à demeurer “portier” - chien de garde, n’est pas banal du tout. Le risque est grand de nous laisser séduire, attirer, aveugler par tous ces mirages et nombreux délices de la consommation au point de perdre de vue cette option - profondément franciscaine - de vivre simplement pour vivre pleinement le Saint Évangile de Jésus. Vivre simplement pour vivre pleinement le mystère de la simplicité de la crèche. Pleinement la mystique de la vulnérabilité. Nos vies dans ce qu’elles ont de meilleur n’ont rien à voir avec le marché de la consommation. Ne craignons pas nos vulnérabilités car disait Isaïe hier le Seigneur a mis pour nous protéger rempart et avant-mur.
Demeurer aussi en état de veille parce en-dedans la fascination pour Celui qui vient risque de perdre avec les années de son lustre tant sa Présence, sa venue en nous, sa naissance en nous (Tauler, Zundel), se fait attendre depuis bien longtemps. “Pour que son règne vienne” dehors comme en dedans, il nous faut des yeux neufs capables de voir passer Jésus près de nous et de lui crier Aie pitié de nous. La question de Jésus s’adresse aussi à nous : croyez-vous que je puisse faire cela ?(Mtt9,29) Au delà de cette frénésie de cadeaux qu’on déballera bientôt demande le chant thème de l’Avent, il est un Dieu qui vient, “Présent” est son nom. Si nous ouvrons les yeux, nous le découvrirons. Il veut nous habiter.
Il nous faut des yeux neufs, un regard “pénétrant”(Lv) pour découvrir que cette saison de grande consommation cache un vide qui permet à Dieu de le remplir de Sa présence. L’abîme appelle l’abîme (Ps41,8). Le cri du vide du dehors et du dedans, qui vient de nos profondeurs, de nos insatisfactions donne à Dieu la chance d’être pleinement Lui-même. La chance de nous sauver. La seule chose que nous puissions offrir à Dieu est ce vide pour qu’il le remplisse de sa Présence. Présence est son nom. Cette saison à première vue si anti-évangélique est un temps de grâce, un temps privilégié pour crier vers Lui. Viens, Seigneur Jésus !
Quelqu’un est à recevoir que nous ne connaissons pas. Nous convertir à l’idée que nous ne connaissons pas tout de Celui qui vient remplir nos vides intérieurs. Nous avouer que nous pouvons encore apprendre quelque chose de neuf sur Dieu comme Madame Claire le demandait au soir de sa vie. Reconnaissons que nos coeurs ne sont pas assez alertes pour battre à son rythme. Que nos yeux sont trop aveuglés- non pas aveugles- pour être en mesure de voir Dieu passé sur nos chemins.
A votre contemplation : Ne nous fatiguons pas de la répétition d’une autre année liturgique. Elle sera plus riche de ce que notre contemplation de Dieu nous apportera. Soyons aujourd’hui plus filles de Dieu qu’hier et moins que demain. Que cette eucharistie fasse basculer nos coeurs vers ce Règne de Dieu qui vient. Si nous ouvrons nos yeux, nos coeurs, nos mains, nos vies, nous le découvrirons. Comme Marie, avec elle, accueillons-le. Viens Seigneur Jésus. AMEN
accueil :
Il y a ce que l’on n’attend pas et qui nous arrive. Il y a des attentes qui ne se réalisent jamais. Il y a aussi cette attente de voir un vide comblé par une Présence. Un Dieu attendu mais toujours aussi inattendu viens vers nous, ouvrons lui nos coeurs, nos mains, nos yeux, nos vies et nous le découvrirons Il vient nous habiter.
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