Année C: Vendredi de la 6e semaine ordinaire (Litco6v.01)
Mc 8, 34, 9,1 suivre un messie souffrant
Pour qui veut connaître quelqu’un, il n’est pas suffisant de l’étudier à fond. Il faut qu’il soit capable de mettre ses pieds dans ses souliers. Être capable de prendre son chemin. Être fasciné par Jésus, remué par les mille preuves de son amour, ébloui par la puissance de sa Parole pèse très peu dans la balance si le suivre s’arrête là. Si le grain de blé ne meurt. A Marthe Robin Jésus a posé cette question qui s’adresse à tous les disciples de tous les âges: Veux-tu être comme moi?
Écoutez la réponse que cette femme, mystique du dernier siècle, à donner et qui devrait être la nôtre: fiat quand Dieu nous choisit; fiat s’il nous martyrise, fiat au sommet du Thabor, fiat sur le chemin du Calvaire, fiat dans les bras de la croix Fiat, merci et toujours Tout est dit. Des paroles qui ressemblent à l’itinéraire de Marie. Songeons à son Fiat de l’Incarnation qu’elle renouvela douloureusement au pied de la croix de son Fils. Suivre Jésus ne se fera jamais sans les douleurs de l’enfantement, de la croix. Cette Croix que l’on semble tellement taire par peur qu’elle repousse des hommes et femmes à sa suite.
Quand il s’agit de témoigner de Dieu, il ne faut pas délibérer sur le chemin. Il ne faut pas avoir honte du chemin qu’il nous offre. Sentiers imprévisibles, quelquefois dramatiques, tortueux, obscurs, ce qui importe c’est la certitude qu’il sera toujours avec nous sur ce chemin qu’il a pris le premier. Suivons Jésus sur son chemin et les gens nous suivrons.
Dans la retraite qu’il a donnée au Vatican en mars 2000, Mgr Nguyen Van Thuan, qui, à peine nommée archevêque de Saigon 1975, fut arrêté, détenu pendant 13 ans en prison sans être ni jugé ni condamné, dit ces mots admirables: ce qui importe ce n’est pas les oeuvres que l’on fait mais c’est d’imiter Dieu. Pour cet évêque devenu muet, qui souffrait de se voir incapable de diriger son diocèse, ce qui était premier, c’était de parler les paroles de Dieu par sa vie. Choisir Dieu et non ses oeuvres. Impossible de boire le sang du Christ dans l’eucharistie, si nous ne le buvons pas dans le concret de nos journées.
L’unique bible lue par ceux et celles qui sont loin de l’Eglise, c’est la vie des chrétiens. Allons-plus loin. C’est nous, c’est notre vie qui est souvent l’unique eucharistie dont se nourrisse le monde. A ce signe, l’on vous reconnaîtra comme disciple si vous livrez votre vie pour moi. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Il ne se passe pas une journée actuellement dans le monde sans que des chrétiens soient tués pour leur foi.
A votre contemplation à cause de Jésus. Le grand héritage que nous a laissé l’année Jubilaire vient de nous dire Jean-Paul 11 dans sa lettre du nouveau millénaire, c’est la contemplation d’un visage qui est né, est mort et est ressuscité pour nous. Devenons maintenant ce visage que nous contemplons, devenons eucharistie, la plus grande des oeuvres de sa vie, celle qui surpassait tous les miracles et prodiges, la réconciliation du genre humain avec son Père(Jn de la Croix). AMEN
ACCUEIL :
Il n’y a pas mille chemins pour ressembler à Dieu. Nous n’avons qu’à suivre Jésus sur le chemin qui est le sien.
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