Année C : Vendredi de la 7e semaine ordinaire (litbo07v.01)
Mc 10,1-12 les exigences du mariage
La question piégée que les pharisiens viennent de poser à Jésus est de tous les temps : actuelle déjà au temps de Moïse, elle l’était à nouveau au temps de Jésus comme est l’est encore aujourd’hui : est-il permis de se séparer?
Ce qui me rassure, c’est l’attitude de Jésus qui refuse de tomber dans le piège des rigoristes ou des laxistes. Jésus, il faut porter attention à cela, hésite à répondre. Il laisse même entendre que Dieu a changé d’idées au cours des âges. Il y a eu un premier projet de Dieu au temps des origines. C’était la parole créatrice.
Puis durant des siècles, Dieu s’est fait tolérant. A cause de la dureté de votre coeur explique Jésus, Dieu a mis la pédale douce, il a fermé les yeux. Il s’est fait compréhensif envers le couple qui n’était pas encore en mesure de comprendre la profondeur du mystère de l’amour humain.
Si nous prenions conscience que notre historie sainte est émaillée de polygamie, de ruptures répétées, de trahisons. Et devant cette histoire d’échec, Dieu- faut-il s’en étonner ? - ne semble pas s’en scandaliser. Avons-nous suffisamment observé que toutes les infidélités que nous voyons dans notre histoire sainte se retrouvent dans la généalogie qui a donné naissance à Jésus ?. Allons plus loin, ce sont ces infidélités qui ont fait naître Jésus pour nous manifester encore son amour. Il en tire du bien.
Jésus est venu nous apporter un éclairage nouveau sur l’amour. Lui, le tout-amour, Lui qui a tant aimé le monde qu’il a donné sa vie pour nous, (Jn) est venu nous dire que désormais aimer = aimer comme Dieu. Zundel disait que l’homme =Dieu. Jésus n’est pas venu changer une loi, la rendre plus parfaite. Il est venu élever notre amour au quotidien, l’amour les uns pour les autres, l’amour de l’homme et de la femme, au rang de l’amour de Dieu. Mais cet amour là n’existe pas sans la croix. Ce mystère est grand. Ne passons pas à coté du sens profond de cette page. Elle n’est pas une page légaliste. Marc la situe sur la route de Jérusalem à l’intérieur de plusieurs disputes, désaccords entre Jésus et les docteurs de la loi.
Observons en regardant cette histoire sainte, qu’il fallu plusieurs siècles, plusieurs générations de patience, de divine patience avant que Dieu ne vienne en la personne de son Fils nous dire, nous démontrer ce qu’est aimer, ce qu’est aimer comme Dieu. Il a fallu l’exemple de Jésus et de la fidélité de son amour, jusque dans la mort, pour que nous projetions sur l’amour des yeux de Pâques.
Ma question : Pourquoi aujourd’hui ne serions nous pas capable de ce même regard de patience de Dieu sur ceux et celles qui tombent en chemin ? Plusieurs aujourd’hui peuvent préférer les facilités de jadis accordées par Dieu parce qu’ils ne connaissaient pas le Dieu de Jésus et ils, elles, ont besoin de sa patience et de sa miséricorde, heureusement inépuisables.
A votre contemplation :Je paraphrase autrement la 1ère lecture : il nous faut être assez sage pour savoir que dans l’épreuve se trouve les traces de la durabilité de l’amour. Etre assez sage pour trouver dans son partenaire qui nous met souvent à l’épreuve, un trésor qui n’a pas de prix et dont la valeur est inestimable. Une eucharistie pour ressentir en nous les souffrances de ceux et celles qui ont mal d’aimer. AMEN
accueil :
Il est question, ce jour, de Sagesse, cette sagesse sa savoir que rien, ni les trahisons, ni les infidélités, rien ne peut ébranler un ami vrai, un amour vrai. Ce chemin de sagesse nous sera à nouveau redit par Marc en des mots d’une autre époque. Portons à Dieu ce jour, tous ces hommes et ces femmes qui éprouvent des difficultés à faire leurs cette vrai sagesse d’un amour qui dure et perdure au delà des fatigues de la vie à deux.
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