Année C: lundi de la 2 e semaine de l ' Avent (litca02l.00)
Luc 5,17-16 Lève-toi et marche
Nous sommes submergés d ' images pas belles du tout : violence, meurtre, accident etc. A longueur de colonnes de journaux, d ' écoute de radio, de zapping télévisuel, ce qu ' on voit, ce que l ' on entend n ' est pas beau. C' est démoralisant. Nous vivons dans la peur de la mondialisation, des fusions municipales, effets de serre. Pire, il y a cette peur plus dommageable d ' aller au fond de nous-mêmes pour y découvrir notre identité profonde. Comme le dit un chant liturgique la peur a dressé des murs, la nuit s 'étend sur le monde, la faim opprime les pauvres qui nous rendra l 'espérance? Viens, Jésus notre espérance.
Les textes aujourd ' hui nous ont fait entendre un autre son de cloche. La 1 ère lecture vient de nous décrire la beauté des temps nouveaux. Nous verrons la gloire du Seigneur. Nos yeux s ' ouvriront, nos oreilles entendront, le boiteux bondira, l ' eau jaillira du désert, une clameur de joie retentira. Dit autrement cela veut dire que la création a épuisé sa désespérance. L' Evangile nous a dit une seule chose: il faut, à la manière de Jésus, s ' occuper des vrais problèmes, de la vraie guérison: "Lève-toi et marche" , deviens créature nouvelle, terre nouvelle. "Quand vous verrez cela sachez que l 'été est proche? "
Il est temps de s' occuper des vrais problèmes, de faire à notre monde, à notre entourage un vrai cadeau, un cadeau qui, comme le paralysé de l ' Evangile ne nous est pas demandé, mais simplement que nous offrons parce que nos yeux voient l = essentiel, pénètrent à la manière de Jésus au fond des coeurs et que nous voulons remettre en marche.
Toi qui souffres dans ton corps, dans ton coeur, toi qui es opprimé par un travail aliénant, étouffant, toi qui as mal de vivre lève-toi et marche. Il est temps d ' offrir un cadeau qui n'étouffe pas l ' essentiel, un cadeau qui ne soit pas truqué. Il est temps d ' offrir en cadeau des outils pour creuser par en dedans, pour atteindre le mal de vivre qui dort en nous. Offrir en cadeau nos vies intérieures parce qu ' ils dégagent la paix annoncée aux bergers, parce qu ' ils laissent voir que s ' est vrai que nous sommes sauvés. Si c 'était vrai ce qu 'ils disent, nous croirions en lui (Nietchez)
Marie a reconnu en Jésus ce vrai cadeau. Elle est devenue dans sa personne même tressaillement, exultation de joie. Elle est figure de la création dans toute sa beauté. Elle est pleine de vie, la porte sainte de l 'espérance . La morosité est étouffante. Ce qui manque présentement, c ' est l ' espérance. Je fais mien ce cri du philosophe Guy Coq: je décide d 'espérer parce que c 'est le meilleur pour la vie. Mon choix est tourné vers ce que je ne possède pas, vers ce que, peut-être, je ne posséderai jamais. Mais de l 'espérance naît l 'action.
A votre contemplation: Ma joie de Noël serait d ' entendre dire de nos églises paroissiales, de notre Eglise diocésaine, de ses membres, prêtres et laïcs, aujourd 'hui nous avons vu des choses extraordinaires. Aujourd ' hui nous avons vu des chrétiens qui n ' ont pas peur de faire rire d ' eux, de se faire dire d ' être vieux jeu en défonçant les toits de coeur pour conduire à Jésus tous ces paralysés vivants sur des civières de l ' éphémère. Une eucharistie pour dire notre fiat comme Marie et que tout se fasse selon Sa Parole. AMEN
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Se termine maintenant ce que Jean-Paul 11 écrivait dans sa lettre tertio millennio adveniente no 55 une année intensément eucharistique. Se termine une année en mémoire de Lui. Jésus est venu, Jésus reviendra clame la préface de l ' Avent. Entre les deux venus, il y a le temps de la croissance, de la naissance en nous de Dieu. Il y a le temps de l ' Eglise qui, je le dis avec émerveillement, est femme. L' Eglise est née du fiat de Marie . Que cet entre-temps de l histoire réveille en nous l ' accueil que Marie a faite un jour du temps à son fils!
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